Bujumbura, le 14 novembre 2016 (Net Press). C’est dans la matinée de ce samedi 14 novembre 2015 que le chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza, a accordé une audience au ministre ougandais de la défense, Crispus Kiyonga, qui est en même temps médiateur pressenti dans la crise politique burundaise.
Dans l’opinion, les négociations pouvoir/opposition devraient commencer sans délais et dans le sens voulu par la communauté internationale. Il ne reste que la médiation fixe les modalités et le calendrier des activités ainsi que le lieu de rencontre des parties au conflit.
C’est la deuxième personnalité que Pierre Nkurunziza accueille ces derniers jours après un émissaire spécial du président kenyan, Uhuru Kenyatta. Ce dernier est en train de briguer la présidence de la conférence internationale de la région des grands lacs (Cirgl) et voulait le soutien du Burundi.
Burundi – Etats-Unis - Sécurité
Le président américain s’adresse aux Burundais
Washington, le 14 novembre 2015 (Net Press). Le président des Etats-Unis, Barack Obama a appelé hier les dirigeants burundais à accepter une médiation en dehors du pays. A travers ce message vidéo, le président américain a demandé de mettre fin aux discours de haine et à se rassembler. Pour Barack Obama, les autorités burundaises et l’opposition devraient se rencontrer pour un dialogue.
Depuis la maison blanche, Barack Obama a affirmé que le Burundi est un pays beau et fier mais que son avenir a été mis en danger ces derniers mois. Le président Obama a été très dur envers ceux qui ont versé dans une rhétorique haineuse et envers des actes de violence qui ont coûté la vie à des hommes, des femmes et des enfants innocents.
Il a affirmé s’adresser au Burundi en tant que partenaire et ami avant de demander aux dirigeants de mettre de côté le langage de la haine et la division. Il a également insisté sur le respect de l’engagement à participer à un dialogue sous médiation internationale en dehors du Burundi.
Il s’est également adressé aux militaires qui représentent la possibilité du Burundi de dépasser les divisions et d’unir. En tant que fils et filles du Burundi, ils ont aidé à maintenir la paix à travers l’Afrique et leur a demandé de maintenir la paix chez eux, en restant en dehors des conflits politiques et en protégeant le peuple burundais.
Il a enfin demandé au peuple burundais de s’unir pour l’intérêt du pays. il lui a demandé de se souvenir de ce qu’il peut accomplir quand il est uni, comment il est sorti du colonialisme et construit une nation. Après la guerre civile et la lutte, le peuple a travaillé pour reconstruire et il a vu la possibilité d’un avenir meilleur et plus paisible. Pour cela, le peuple ne doit pas laisser la rivalité politique ou les voies de la haine le leur enlever. En tant qu’un un seul peuple, il est temps de se lever contre la violence et de commencer le difficile travail d’unité. « L’avenir de votre pays, l’avenir que vous voulez pour vos enfants, est entre vos mains. », a conclu le président américain.
Burundi – Sécurité
Des femmes et filles burundaises décidées à ramener la paix et la sécurité au Burundi.
Bujumbura, le 14 novembre 2015 (Net Press). Des femmes et des filles membres du réseau des femmes de foi, des partis politiques et de la société civile se sont réunies dans un atelier d’échanges et de réflexion à l’hôtel City Hill en date du 20 octobre 2015. L’objectif était d’analyser le contexte sociopolitique et sécuritaire et de dégager des actions concrètes à mener pour un retour rapide à la paix et à la sécurité.
Au terme de cette activité, elles viennent de sortir un communiqué, ce 13 novembre 2015, où une série de recommandations sont émises à l’endroit de plusieurs catégories socio-professionnelles en vue de ramener la paix et la sécurité.
Ainsi, à l’endroit du gouvernement, elles recommandent de restaurer la paix et la sécurité dans tout le pays et surtout dans la mairie de Bujumbura, de s’assurer que plus personne ne soit victime d’assassinat ou d’emprisonnement arbitraire, de désarmer la population civile dans la transparence et le respect strict de la loi en la matière, d’organiser le retour au pays des réfugiés et la réinstallation des déplacés dans leurs ménages et leur assurer la sécurité. Elles recommandent en outre de démarrer dans les meilleurs délais et sans condition un dialogue franc, sincère et inclusif avec toutes les parties prenantes au conflit burundais. Elles demandent enfin de mener une campagne de sensibilisation de la population pour un retour à la paix.
Aux politiciens, elles recommandent de s’abstenir d’endoctriner et d’impliquer la jeunesse dans les conflits. Ces derniers devraient également recourir à un discours qui rassure et se préparer à emprunter le chemin du dialogue pour résoudre la crise burundaise. Elles demandent en outre aux confessions religieuses d’organiser des enseignements sur la tolérance, le respect mutuel, l’édification de la paix et la sauvegarde de la sécurité et de contribuer au retour des réfugiés et des déplacés dans leurs ménages.
Aux amis du Burundi, elles recommandent d’appuyer d’une façon effective et substantielle le dialogue entre les parties en conflit au Burundi, d’apporter un appui technique et financier au Burundi pendant le dialogue, d’apporter un appui aux organisations féminines au cours des échanges pour le retour à la paix au Burundi et d’apporter leurs contributions aux victimes de la crise que traverse le Burundi.
Les mêmes femmes et filles recommandent aux hommes et femmes vivant au Burundi de se méfier de tout ce qui les détourne des idéaux d’unité, de paix et de sécurité partout où ils sont et de soutenir et d’apporter leur réconfort aux victimes de la crise. Elles demandent aux femmes et filles burundaises d’être des artisans de la paix partout où elles sont, dans leurs familles et entourage et de condamner et rejeter tout ce qui viendrait perturber paix et la sécurité. Elles demandent enfin aux participantes de l’atelier de réaffirmer leur engagement à être toujours des artisans de la paix.