Gitega, le 31 décembre 2015 (Net Press). Lors de l’émission publique hier par le président Nkurunziza à Gitega, la rédaction avait dépêché un envoyé spécial, son reporter Léon Gakunzi. Pierre Nkurunziza devait répondre aux questions des journalistes et de la population comme on l’a signalé dans notre édition d’hier. Concentrant l’économie du pays, le président a déclaré que les aides étrangères peuvent être oubliées pour être remplacées par les ressources internes. Il a dit « uwuvuniste amenya gucumbagira ». a.i celui qui a une fracture s’adapte et apprend à boiter, allusion faire à la situation dans laquelle le Burundi se trouve. Mais quand même il a reconnu que les choses ne se portent pas bien et a accepté de s’endetter car a-t-il dit, un homme n’a pas peur de contracter une dette.
Sur bien des dossiers judiciaires comme celui de Ndadaye et ceux récents comme le cas du général Adolphe Nshimirimana et Colonel Jean Bikomagu, avant de dire que la justice est indépendante comme c’est l’habitude, il a avancé qu’il y a des dossiers délicats. Il y a des procès qui ont une grande lourdeur et qui ont besoin d’être traités en tenant compte des conséquences, a expliqué l’orateur du jour. En d’autres termes, il y a des dossiers qu’on retarde pour les besoins de la cause, avant de donner un exemple du cas du président Kennedy aux Etats-Unis. L’on saura que le président Kennedy, de son vrai nom John Fitzgerald Kennedy, est le 35ème président des Etats-Unis d’Amérique, né le 29 mai 1917 à Brookline au Massachussetts aux Etats-Unis et assassiné le 22 novembre 1963.
A propos des relations actuelles avec le Rwanda qui ne se portent pas bien, le numéro 1 du pays a dit qu’il fera tout pour que la tension, du moins en ce qui le concerne, baisse. Mais il a dit qu’il aime son homologue Kagame, qu’il prie pour lui et que peut être s’il règne avec facilité aujourd’hui, demain peut être il peut rencontrer des problèmes. Quant aux déclarations faires par la président rwandais sur sa personne, c’est Dieu qui va l’interroger, a révélé le président Nkurunziza.
Concernant les relations avec l’Union européenne, le parti dont il est issu diffuse des communiqués accusant la Belgique d’être un pays qui s’ingère dans des affaires du pays, c’es également le point de vue de l’orateur car pour lui, il faut étudier l’histoire de ce pays. Il a affirmé que ce royaume a appliqué toujours la logique de diviser pour régner quand l’ancienne tutelle devait mesurer les nez et les tailles. Il déplore comment les opposants à son mandat reçoivent un accueil chaleureux en Belgique et des moyens de subsistance. Il n’a pas oublié de dire que ce pays européen est à la base de la mort de Rwagasore, le héro de l’indépendance.
Par rapport à sa sécurité pléthorique, il a reconnu que quand un haut gradé de la police est attaqué à la requête, les choses deviennent sérieuses. Et s’il faut que la sécurité du pays soit sauvegardée, deux heures sans passage dans les routes sont très peu car il y a là où quand un président doit passer, même les aéroports sont fermés, a affirmé l’homme du troisième mandat, allusion faire certainement à Paul Biya du Cameroun et Robert Mugabe du Zimbabwe. Là c’était pour répondre à la question de la circulation interdite lors de ses déplacements actuels.
A la question des troupes étrangères, le président a répondu que le pays ne les a pas demandés et il n’y a pas de parties en conflits. A l’époque où les accords ont été signés, les troupes sont venues pour sécuriser les hommes actuellement au pouvoir mais que pour le moment, ils les refusent, a voulu savoir un de nos confères. Le conférencier a répondu simplement que les temps ne sont pas semblables. Il a terminé en disant que l’année qui s’annonce sera pleine de succès.
Burundi – Société
Le passage de 2015 à 2016 difficile sur tous les plans
Bujumbura, le 31 décembre 2015 (Net Press). En cette journée de la Saint Sylvestre, tout devient décidément compliqué pour un simple citoyen burundais. Déjà ce matin, l’on voyait au centre-ville de nombreuses personnes marcher dans toutes les directions et elles donnaient l’air d’être très préoccupées, en plus d’un embouteillage des véhicules plus prononcé que d’habitude.
Certains habitants de la capitale ont affiché une peur panique car ils avaient appris que certaines banques comme la Bcb et la Bbci ne vont pas travailler aujourd’hui pour des raisons d’inventaires alors qu’ils entendaient retirer de l’argent pour la fête de fin d’année. Cette peur s’est vite dissipée car les deux banques ont ouvert leurs portes, mais les informations parvenues à notre rédaction est que demain 1er janvier 2016, le gros des banques peuvent ne pas travailler.
Cependant, avec ou sans l’ouverture de la banque, il y a une pauvreté extrême dans ce pays et les prix des denrées de première nécessité ont sensiblement augmenté sur le marché. Cette réalité se vérifie même au niveau du pays car désormais, il ne sera plus question de remplacer un mort ou un retraité de la fonction publique, la contrainte budgétaire oblige ! En outre, le budget annuel de l’Etat pour 2016 a été réduit de 300 milliards de francs burundais.
Tout ceci explique donc que la Saint Sylvestre sera fêtée dans une ambiance sans enthousiasme dans pratiquement tout le pays, une situation à laquelle les Burundais n’étaient pas habitués.
Burundi – Sécurité
L’insécurité fait toujours parler d’elle dans certains coins de la capitale
Bujumbura, le 31 décembre 2015 (Net Press). Dans la soirée d’avant-hier, vers 19 heures, une position policière de la zone Nyakabiga a été attaquée par des personnes non encore identifiées. Des tirs et des explosions de grenade y ont été entendus, provoquant ainsi des départs précipités dans les bistrots et ceux qui habitaient loin ont été obligés de se cacher dans des maisons proches.
Le lendemain, c’est-à-dire ce 30 décembre 2015 très tôt le matin, des éléments de la police ont fait irruption dans cette zone où ils ont carrément bloqué les avenues de 10 à 14. Les activités de fouille ont également commencé, empêchant ainsi les habitants de cette zone de quitter leurs résidences avant 8 heures 30’. Deux jeunes gens ont été arrêtés à la 12ème avenue. Dans Jabe, 6 grenades ont été lancées hier sans faire de dégâts.
Sur ce même chapitre de la sécurité, même l’intérieur du pays n’a pas été épargné car l’on parle d’un élu local tué hier dans la province de Cibitoke, d’un policier, un civil et un militaire enlevés dans la province de Gitega par un véhicule qui serait de la police et d’une vingtaine de personnes qui auraient été arrêtées dans la commune de Matana en province de Bururi après une fouille-perquisition.
Burundi – Union Européenne – Dialogue
L’Union européenne se réjouit de la reprise du dialogue
Bujumbura, le 31 décembre 2015 (Net Press). La haute représentante et vice-présidente de la commission de l’Union européenne a indiqué, à travers un communiqué rendu public le 30 décembre 2015, que la reprise du dialogue inter-burundais d’Entebbe représente une étape importante pour le rassemblement de toutes les composantes de la société burundaise ainsi que des forces politiques.
Pour l’Union européenne, « l’engagement personnel du président ougandais Yoweri Museveni a permis de créer une dynamique positive dans la mise en œuvre de la médiation mandatée par la communauté de l’Afrique de l’Est (Cae) et de l’Union africaine (Ua) ». Elle estime encore que la participation et la présence du gouvernement du Burundi, des partis politiques et de la société civile traduisent une volonté d’entamer un dialogue sincère. Elle invite donc toutes les parties à s’accorder sur la poursuite du processus ainsi qu’à réaliser les prochaines étapes du dialogue à Arusha en Tanzanie car pour l’Ue, seule une solution politique peut mettre fin à la violence. Dans son communiqué, elle réitère son engagement à soutenir les efforts de l’Union africaine et de la communauté de l’Afrique de l’Est visant à protéger les populations et à empêcher toute escalade de la violence.