Bujumbura, le 8 janvier 2016 (Net Press). Des informations en provenance de la zone de Kinindo ont fait part d’un mouvement anormal des va-et-vient des véhicules de la police et du service national des renseignements, dans la soirée d’hier, de Kinindo vers Kibenga et vice-versa.
Selon des sources d’informations disponibles, ces véhicules avaient été alertés par une présence d’un bateau qui se trouvait dans le lac Tanganyika, dans les parages de ces contrées. Les mêmes sources d’informations ne précisent pas cependant la direction que prenait ce bateau, s’il venait au Burundi ou s’il le quittait. Mais aux dernières nouvelles, il semblerait que la police n’a pas retrouvé les traces de ce bateau.
Malgré cela, la panique était généralisée dans ces deux parties de la zone Kinindo car les habitants s’attendaient à des affrontements éventuels car ils n’avaient aucune idée sur l’identité des occupants de ce navire. Par ailleurs, au regard des mouvements de cette police, il est fort à parier qu’il n’y avait pas des amis à son bord. Heureusement pour cette population car rien ne s’est passé toute la nuit de ce 7 janvier 2016.
Burundi – Sécurité
Michel Nurweze alias Rwembe récidive
Muyinga, le 8 janvier 2016 (Net Press). Le commissaire Michel Nurweze est de nouveau en prison, cette fois-ci dans la province de Muyinga depuis ce 7 janvier 2016. Le motif est toujours le même, à savoir le massacre des gens et pour l’instant, il a tiré sur un collègue à lui à bout portant au moyen d’un pistolet silencieux. Mais pourquoi il a tiré sur son collègue Nduwimana ? Parce que tout simplement celui-ci a refusé de lui trouver une prostituée.
Selon des informations en provenance de cette province, les faits ont eu lieu dans la soirée du 6 janvier 2016 à l’hôtel Benito situé au chef-lieu de la province. Les veilleurs de l’hôtel ont constaté que le policier-chauffeur Nduwimana n’est pas sorti de l’hôtel alors que c’est lui qui avait ramené Rwembe à l’hôtel et à l’aube de ce jeudi, ils ont trouvé son corps agonisant. La police a encerclé l’hôtel pour y déloger Rwembe mais l’affaire n’était pas facile car il s’était enfermé dans une chambre et menaçait quiconque qui oserait entrer de tirer.
La police a dû recourir à l’usage du gaz lacrymogène pour contraindre ce policier à sortir de sa chambre. L’opération a réussi au bout de trois heures, autour de 10 heures. Il a été embarqué pour le commissariat provincial de police de Muyinga.
L’opinion est convaincue que la mise aux arrêts de Michel Nurweze alias Rwembe n’est qu’un geste trompe-l’œil. En effet, Michel Nurweze alias Rwembe est cité dans plusieurs dossiers d’enlèvements et de meurtres depuis 2010, dont celui de Léandre Bukuru, membre du Msd à Gitega et plusieurs autres crimes que l’on ne peut pas citer de mémoire. Le ministère public avait requis la perpétuité pour l’enlèvement et l’assassinat de Léandre Bukuru avec 140.000.000 Fbu de dédommagement. Dans deux autres dossiers de meurtres, il avait été requis respectivement 15 ans de prison et 12.000.000 Fbu et 15 ans de servitude pénale principale et 15.000.000 Fbu pour la victime.
En août 2013, la plupart de ses accusations ont été levées par le tribunal et Rwembe a été condamné à trois mois et à un paiement d’1.000.000 Fbu pour réparation. Après plus d’une année d’emprisonnement, il a réintégré le service et œuvrait actuellement au sein de la brigade anti-drogue.
Burundi – Dialogue
Trop d’inconnus dans l’organisation du dialogue inter-burundais
Arusha, le 8 janvier 2016 (Net Press). Il y a trop d’inconnus dans l’organisation des discussions burundo-burundaises, d’autant plus qu’on y voit beaucoup d’initiatives, ce qui risque de faire croire que le gouvernement n’a rien compris lorsque les autres groupes discutent en son absence.
L’on saura d’abord que le gouvernement avait indiqué qu’il ne sera pas à Arusha en date du 6 janvier 2016 pour la simple raison que cette date n’était pas le fruit d’un consensus et il a tenu parole. Pour lui, il avait noté quelques irrégularités lors de l’ouverture des discussions à Entebbe, dont la présence des personnes responsables des violences au Burundi. Cependant, malgré l’absence du gouvernement, des travaux ont eu lieu, dirigés par la Tanzanie, présidente de la communauté est-africaine, par l’Angola, président de la conférence internationale de la région des grands lacs Cirgl et par l’Ouganda, médiateur désigné dans le conflit burundais. Certains dirigeants de l’opposition et les députés de l’Eala ont pris part à ces travaux.
Le ministre tanzanien des affaires étrangères a indiqué que l’engagement de ces institutions est de travailler avec les différents groupes pour apporter la paix, la stabilité et la sécurité au Burundi. En outre, la communauté de l’Afrique de l’Est souhaite que la crise au Burundi soit réglée par le dialogue. Le secrétaire général de l’Eac, Richard Sezibera, souhaite également, au nom de l’organisation, la stabilisation du Burundi et que tous les efforts soient déployés pour que le dialogue porte des fruits.
De son côté, le président de l’Aprodh, Pierre-Claver Mbonimpa, demande avec insistance le facilitateur dans le conflit burundais de faire son mieux pour une reprise immédiate des pourparlers afin d’éviter une situation de catastrophe au Burundi. D’après un communiqué rendu public, si le gouvernement traîne les pieds, c’est pour avoir le temps d’éliminer toute personne qui s’est soulevée contre le troisième mandat du président Nkurunziza.
Cette association dresse un bilan de 1152 morts tués au cours de l’année 2015 dont 665 tués pour avoir protesté contre le troisième mandat de Nkurunziza. Le président de l’Aprodh estime que la reprise du dialogue est une urgence pour arrêter toute forme de violences qui ne font qu’emporter des vies humaines.
A propos de ce dialogue, le président du Fnl reconnu par le gouvernement, Jacques Bigirimana, jette le pavé dans la marre. Au cours d’une conférence de presse de ce 7 janvier 2016, Il a demandé au gouvernement et aux partis politiques agrées de récuser le secrétaire général de l’Eac, Richard Sezibera dans le dialogue inter-burundais.
Pour Jacques Bigirimana, Richard Sezibera a toujours montré son côté penchant dans le conflit burundo-burundais depuis la période préélectorale. Il a affirmé détenir des preuves qu’un peu avant les discussions d’Entebbe, ceux de l’opposition ont passé quelques jours en Ouganda, dialoguant avec Richard Sezibera, ce qui n’est pas permis car il devait rencontrer toutes les parties.
Il fait savoir en outre que les Burundais doivent savoir qu’entre le Burundi et le Rwanda, le climat est délétère et que Richard Sezibera comme délégué du Rwanda à l’Eac, est l’une des grandes figures du parti Fpr au pouvoir dans la République du Rwanda. Pour cela, il demande même au médiateur de ne plus l’inviter et au président de l’Eac de ne plus envoyer son secrétaire général dans les discussions inter-burundaises.