Bujumbura, le 11 janvier 2016 (Net Press). Il s’agit d’un quatrième rapport sur la torture qui se poursuit, d’après toujours ce document. A sa lecture, l’on se rend compte que la limite inférieure date des récents massacres du 11 décembre dernier tandis que la limite supérieure est le 6 janvier 2016 avec la tentative d’assassinat d’un policier par le commissaire Michel Nurweze alias Rwembe.
Il met d’abord en relief les principaux objectifs de ce rapport dont notamment le fait d’attirer l’attention du gouvernement et de ses partenaires sur les violations massives commises par les agents de l’Etat afin qu’elles cessent, ainsi que les attentes de cette campagne.
Quant à son contenu, le rapport indique que les arrestations, enlèvements et disparitions se poursuivent. Il donne le cas de Mme Christa Bénigne Irakoze disparue le 29 décembre 2015, de jeunes hommes habitant la 12ème avenue dans le quartier Nyakabiga III arrêtés et des fouilles ciblées le 30 décembre 2015 dans la commune intérieure de Matana, des domiciles des militaires retraités.
Le rapport parle également d’autres tortures dans Makamba, province située au sud du pays, et dans l’une de ses communes Vugizo. Bref, il s’agit d’une liste très longue que l’on n’a pas reprise en intégralité.
Le même rapport parle aussi des assassinats, exécutions sommaires et attaques armées répertoriés un peu partout dans la capitale Bujumbura ainsi que l’attaque au mortier de Bujumbura. Ce rapport termine les faits sur la tentative d’assassinat de Michel Nurweze alias Rwembe, qui est connu dans plusieurs dossiers d’assassinat.
Burundi – Sécurité
Insécurité dans plusieurs quartiers de Bujumbura durant le weekend dernier
Bujumbura, le 11 janvier 2016 (Net Press) . Le weekend dernier n’a pas été tendre avec la population de la capitale Bujumbura. Dans la zone de Gihosha, des crépitements d’armes et explosions de grenades ont été entendus dans la nuit de samedi à dimanche 10 janvier 2016. Deux personnes ont été blessées. Vers 21 heures, un étudiant du nom d’Alfred Baramburiye, cameraman, a été tué par les policiers dans la zone de Nyakabiga, une version que la police rejette catégoriquement. Celle-ci par contre indique qu’il s’est retrouvé entre deux feux, celui des policiers et celui des assaillants. Au moins cinq personnes ont été arrêtées.
Au marché de Musaga vers 9 heures du matin le 10 janvier 2016, la police a fait irruption à cet endroit pour ramener de l’ordre, selon cette dernière. Mais la population de cette localité parle d’enlèvements qui s’y opèrent depuis la contestation du troisième mandat. Voilà alors que deux personnes ont été tuées et un autre blessé au marché de Musaga suite à une balle qui l’a traversé au niveau de la clavicule pour sortir au niveau des épaules. Son bourreau a déclaré cyniquement que c’est une fête de bonne année offerte aux gens de Musaga.
Mais une maman en colère qui venait d’assister à cette scène macabre a rétorqué que les habitants de cette localité ne mangent pas des cadavres avant de se sauver. Des tirs ont par la suite été dirigés vers l’intérieur du marché et ont endommagé quelques stands. Le jeune blessé a été transporté à l’hôpital et cette action a duré peu de temps avant que la situation s’améliore.
La population de Musaga dit que certains agents de la police se comportent comme des voleurs car de l’argent, des téléphones portables et biens d’autres objets sont régulièrement confisqués. Ces éléments qui font cela indiquent qu’ils mener des enquêtes dans des téléphones portables mais aucun appareil téléphonique n’est restitué car il n’y a même pas de réclamation.
Burundi – Tanzanie – Sécurité
La Tanzanie soutient le déploiement de la Maprobu au Burundi
Dar Es Salam, le 11 janvier 2916 (Net Press). Le ministre tanzanien des affaires étrangères, Augustine Mahiga, a fait part à la presse locale du soutien de la Tanzanie de l’idée de la commission paix et sécurité de l’Union africaine d’envoyer des troupes africaines au Burundi, les 5.000 qui composent la Maprobu.
Il a indiqué qu’il faut que l’Union africaine et l’Etat du Burundi s’entendent pour qu’il y ait déploiement de ces troupes afin que les problèmes du Burundi trouvent une solution durable. Le ministre tanzanien, tout comme la présidente de la commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini Zuma, estiment que la crise politique qui secoue le Burundi peut avoir des conséquences néfastes sur la région.
C’est le tout premier pays de l’Eac à donner sa position de façon officielle favorable à l’envoi des troupes africaines dans le cadre de la Maprobu. Cela a fait dire à certains que Pierre Nkurunziza, même sans le dire tout haut, est en train de regretter le départ de Jakaya Kikwete Mrisho, ancien président de la Tanzanie, qui, sous son règne, n’aurait jamais pris une position pareille car, selon une certaine opinion, il avait beaucoup d’affinités avec le président Nkurunziza.
Malgré cette position de la Tanzanie, le professeur historien - démographe Christian Thibon reste sceptique. Selon son point de vue qu’il a livré à la radio du monde aujourd’hui, il trouve que les chances de négociations sont minces d’autant plus que le régime de Bujumbura entend se confirmer par la force militaire, espérant que les partenaires vont progressivement abandonner le terrain. Cela le pousserait alors à ne pas négocier avec une opposition qui ne parvient pas à se réunir.
A la question de savoir ce qui se passera avec les troupes africaines, Christian Thibon trouve que ce sera difficile car cette question a deux volets : l’institution elle-même qui est favorable et assez dynamique et la conférence des présidents. C’est à ce niveau que le quorum de 2/3 peut ne pas être atteint au regard des pays comme l’Angola, le Zimbabwe et le Soudan et les pays qui on la même aspiration comme les deux Congo.
Burundi – France – Média
Le journaliste burundais primé par le ministre français des affaires étrangères
Paris, le 11 janvier 2016 (Net Press). Esdras Ndikumana, journaliste burundais et correspondant de Rfi et de l’Afp au Burundi, a reçu aujourd’hui un prix de la presse diplomatique au Quai d’Orsay, de la main du ministre Laurent Fabius. Ce prix lui est décerné pour son courage et ses reportages professionnels sur la crise que connaît le Burundi.
Esdras Ndikumana est le tout premier journaliste étranger qui reçoit un prix pareil. Il a indiqué partager ce prix avec ses confrères et consœurs de Rfi et de l’Afp, avec certains journalistes africains et a adressé sa sympathie aux journalistes burundais dont la plupart ont fui le pays. Il admire la façon dont ils tentent d’informer, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays dans des conditions difficiles.
Rappelons qu’en date du 2 août 2015, Esdras Ndikumana a été violenté par la police présidentielle pour un reportage qu’il faisait sur l’assassinat du général Adolphe Nshimirimana. Depuis, il a fui le pays et il est basé pour le moment à Nairobi au Kenya où il tente d’informer sur l’évolution de la crise au Burundi.
Burundi – Sport - Sécurité
Makamba : un mouvement sportif qui est suspect.
Makamba, le 11 janvier 2016 (Net Press). Il s’agit des réunions et un sport de masse des domestiques de la province Makamba qui fait peur à certains des habitants de cette province du Sud du Burundi. D’après nos sources depuis le mois de décembre dernier, le gouverneur de province Gad Niyukuri, en collaboration avec le président des associations des domestiques, ont supplié des domestiques de dénoncer des armes détenues dans les ménages, révèlent certains habitants de Makamba.
Ils ont été par la suite « baptisés » au cours d’une réunion avec le numéro 1 de Makamba et il leur a dit que tous deviennent désormais des Imbonerakure, confirment les mêmes informations. Les habitants de cette localité craignent alors que des entrainements paramilitaires ne soient en train d’être suivis par ces domestiques du moment où ce sport de masse est en vigueur sous la coordination du gouverneur et du président de l’association des domestiques de Makamba.
Et pour y adhérer, une somme de 200Fbu est demandée à ces travailleurs mais elle serait sur le point d’être majorée pour atteindre 2000Fbu. Les patrons de ces jeunes gens demandent que cela cesse car ils ne vaquent plus à leurs activités et craignent d’ailleurs d’éventuelles bavures dans les ménages.