New York, le 12 janvier 2016 (Net Press). Le chef des opérations de maintien de la paix à l’Onu, Hervé Ladsous, a remis un mémo au conseil de sécurité. Il fait part de la situation politique, économique et sociétale très fragile du Burundi. Le document en soi était confidentiel et consistait à prévoir un plan de déploiement de troupes au Burundi en cas d’augmentation des violences, mais il est parvenu à la radio du monde malgré tout.
Ce mémo fait un constat alarmant, la situation ne cesse de se détériorer et les mois de novembre et de décembre ont vu une hausse significative des violences et des assassinats. Il trouve que la situation se trouve compliquée par l’apparition de groupes armés, tels que les Forebu et le Red-Tabara dont les accrochages avec les troupes loyales causent de nombreuses victimes collatérales.
En guise de conséquences, écrit Hervé Landsous, les donateurs se font de plus en plus rares et le Burundi s’enfonce dans une grave crise économique, dont les civils sont à nouveau les victimes, avec des pénuries de nourriture et de médicaments. Pour cela, il craint trois éventualités, soit des violences sporadiques que l’Onu pourrait contrôler grâce à un dialogue politique et au soutien de l’Union africaine. Soit, ce sera une augmentation de la violence et un risque de la guerre civile. Soit encore, et c’est un scénario du pire, ce sera un génocide. Et dans les deux dernières éventualités, sans l’aide des Etats membres, les Nations unies seraient impuissantes à assurer la protection des civils burundais.
Burundi – Economie
Nouveaux déménagements des commerçants vers des sites de marchés aménagés par la mairie
Bujumbura, le 12 janvier 2016 (Net Press). Les commerçants de la mairie de Bujumbura doivent encore une fois s’adapter aux nouvelles conditions de travail à partir de ce 18 janvier 2016. En effet, les services de la mairie de Bujumbura ont indiqué qu’ils veulent retaper certains marchés et que pour cela, ces mêmes sites doivent déménager temporairement.
Ainsi, le marché de Kinindo doit se déplacer vers le terrain de football de Kibenga, celui de Kanyosha s’en ira au terrain de Gisyo, le marché de Ruziba doit s’établir provisoirement au lieudit Kigobe, tout près de Mugere. A Ngagara, le nouveau marché se tiendra au terrain de l’Eglise méthodiste unie tandis que les habitants de Kinama iront désormais tout près de la zone Kinama pour faire leurs achats. Le marché de Jabe n’a pas encore trouvé de site d’hébergement pour abriter les activités de commerce.
Selon des informations en provenance de la mairie de Bujumbura, ces travaux prendront une période variant entre 7 mois et une année. Mais les commerçants, au souvenir de ce qui s’est passé il y a quelques années, craignent que les places des marchés réfectionnées ne soient attribuées à d’autres personnes comme cela a été le cas au marché du Cotebu.
Burundi – Sécurité
Fouille-perquisition dans les ménages de Mutanga Nord
Bujumbura, le 12 janvier 2016 (Net Press). De sources dignes de foi, le quartier Mutanga-Nord était ceinturé très tôt le matin par la police comme l’ont constaté les chrétiens qui allaient au Mont Sion pour leur prière du matin. C’est ainsi qu’ils ont appris que la police avait la mission d’y opérer une fouille-perquisition mais au moment où nous mettons sous presse, la rédaction n’était pas encore au courant des résultats de la fouille.
L’on saura également qu’hier soir, vers 21 heures, des crépitements d’armes automatiques ont été entendus dans la zone de Musaga et rien ne filtre jusqu’à présent concernant les dégâts éventuels.
Toujours dans le domaine de la sécurité mais cette fois-ci à l’intérieur du pays, l’on apprend que le conseiller économique de l’administrateur de la commune Mabayi, en province de Cibitoke, également président du Cndd-Fdd dans cette contrée, a failli être assassiné au moyen d’une grenade chez lui dans la soirée de ce samedi 9 janvier 2016. Selon des informations concordantes, une personne qui n’a pas pu être identifiée, a ouvert la fenêtre du salon et y a largué une grenade. Heureusement pour ce conseiller qui était à son domicile en ce moment car la grenade n’a pas explosé.
Burundi – Sécurité
Grogne des habitants de Nyagasasa en commune Mugamba
Bururi, le 12 janvier 2016 (Net Press). Cette circonscription est actuellement en difficultés avec la police qui s’y rend pour embarquer des personnes vers une destination inconnue. Depuis au moins deux semaines, les habitants de Mugamba sont souvent victimes des rafles policières si bien que plus de 50 personnes ont été déjà emportées.
Même hier, des policiers sont montés pour la même « besogne » et cette fois-ci, les originaires de Nyagasasa ont indiqué que l’on arrêtait indistinctement les gens, toutes catégories et tous âges confondus. Il n’y avait même pas de distinction suivant l’ethnie. Les premières informations rapportent que les femmes qui cultivaient sont remontés des champs pour battre les policiers avec des houes. Les autres informations indiquent que les policiers demandaient de l’argent à ces populations.
Burundi – Malversations Economiques
L’Olucome saisit de nouveau le médiateur dans le conflit burundais
Bujumbura, le 12 janvier 2016 (Net Press). Cette lettre de six pages, rédigée ce 11 janvier 2016, est adressée au président de la République de l’Ouganda en tant que médiateur dans le conflit burundais. Elle a pour objet un cri d’alarme au regard de la misère, de l’insécurité et de la peur généralisée chez les habitants du Burundi.
A travers cette lettre, le président de l’Olucome semble attirer l’attention du facilitateur de la manière dont le gouvernement fait tout pour se soustraire au dialogue alors qu’il n’y a pas d’autres voies pour sortir de la crise. Quant aux sujets à aborder, il est d’autres notions qui, si elles ne sont pas discutées elles aussi, seront à l’origine de nouvelles crises au Burundi. C’est notamment les cas du leadership, de la démographie galopante, de la corruption et du détournement des deniers publics, de l’enrichissement illicite, de la justice sociale, de la distribution équitable des revenus du pays, de l’indépendance de la justice, de la confusion des pouvoirs entre les mains d’une seule personnalité, de la politique de l’emploi, de l’assainissement du climat des affaires, de la lutte contre la pauvreté, etc.