Bujumbura, le 14 janvier 2016 (Net Press). Ce matin, des rumeurs persistantes indiquaient que le président Museveni, facilitateur dans le dialogue au Burundi, est attendu dans notre pays. Cette information a été délivrée par une source digne de foi. Mais après vérification, l’autre source digne de foi elle aussi a donné une autre version, que cette information est fausse, mais que le président ougandais pourrait venir quelques jours avant la tenue du sommet des chefs d’Etat africain.
Cette source, la deuxième, a indiqué en outre que ceux qui viendront sont des délégués de l’Onu qui seront dans nos murs du 20 au 22 janvier 2016. Cette situation montre que dans ce pays sans communication, tout le monde se fabrique de l’information qu’il qualifie de digne de foi pour qu’elle ait plus d’importance dans l’opinion.
Burundi – Intempérie
Une pluie diluvienne s’abat sur le Burundi
Bujumbura, le 14 janvier 2016 (Net Press). Une pluie diluvienne s’est abattue sur le pays et dans plusieurs provinces, l’on dit que l’on a connu une pluie abondante. Mais la province de Makamba a été la plus affectée avec 6 personnes tuées, dont trois enfants dans la commune de Vugizo. Dans la commune de Nyanza-lac de la même province, une montagne s’est glissée dans la route Nyanza-lac - Rumonge qui a été bloquée jusqu’à ce que les populations mobilisées viennent la dégager. Au total, l’on a compté plus ou moins 75 maisons détruites par cette pluie torrentielle.
Dans la capitale Bujumbura, ce sont plutôt deux ponts qui ont été presque détruits, l’un à Muha sur l’avenue du Large et l’autre à Kinanira, vers le lycée international en provenance de la route menant vers Musaga. Sur place, seules les voitures étaient autorisées de poursuivre la route au moment où les policiers devaient intervenir pour arrêter les unes en attendant que les autres passent. La conséquence ne se fait pas attendre car c’est l’embouteillage dans toute la capitale. Au niveau du quartier de Carama, les eaux de ruissellement étaient pleines dans le quartier si bien que le déplacement surtout des piétons était compliqué. A la Brarudi, c’était pratiquement la même chose et les voitures avaient du mal à traverser ces eaux de ruissellement. Signalons enfin que plusieurs ménages du quartier industriel, où se trouve justement cette société de brassage de la bière, ont dû fuir car leurs maisons ont été envahies par l’eau, leurs biens ayant été endommagés. Ce matin, ils demandaient du secours aux personnes charitables.
Burundi – Sécurité
Des gens appréhendés par la police au nord de la capitale
Bujumbura, le 14 janvier 2016 (Net Press). Dans son édition d’hier, la rédaction faisait état d’arrestation des populations dans les quartiers de Cibitoke et de Mutakura dans la zone de Cibitoke. Des personnes, sexes et âges confondus, une douzaine, ont été embarqués par la police vers une destination inconnue.
Mais une certaine opinion commence à voir dans ces arrestations une forme de rançon de la population. En effet, il est des policiers qui demandent de l’argent aux victimes de leurs opérations et quand le montant exigé arrive à destination, les policiers relâchent les « détenus » ou alors les tuent sans autre forme de procès.
L’on saura qu’hier soir, tout près de la station d’essence dénommée Bayusuf séparant Mutakura et le quartier IX de Ngagara, des crépitements d’armes ont été entendus mais aucun dégât n’est à signaler.
Burundi – Recherches Scientifiques
Petit déjeuner, une préoccupation de certains étudiants…
Bujumbura, le 14 janvier 2016 (Net Press). Le représentant général des étudiants de l’unique université officielle du Burundi, Ferdinand Ndihokubwayo, a déploré la décision de supprimer le petit déjeuner, comme il l’affirme aux confrères du site Bonesha. D’après ces informations, le délégué général des étudiants aurait adressé une correspondance au directeur de la régie des œuvres universitaires pour lui dire que ce petit déjeuner jouait un rôle important du fait que les repas de midi et du soir sont en quantité insuffisante. Il a déploré également le fait que cette décision a été prise sans consultation préalable des étudiants.
Mais d’après toujours des informations tirées du site Bonesha, il aurait agi en solo car certains délégués de classes indiquent ne pas être au courant de cette correspondance adressée au directeur de la régie. Ils indiquent même qu’il n’y a jamais eu de réunion des représentants, ni celle des étudiants pour s’entendre sur l’attitude à prendre face à une décision de suppression du petit déjeuner. Ils estiment que la lettre n’engage que son auteur même s’ils attendent qu’une rencontre soit organisée pour que le problème soit débattu.
Cette information avait été relayée par l’agence Net Press qui indiquait qu’autrefois, le problème de ration ne se posait pas aux étudiants d’autant plus qu’ils étaient préoccupés par des questions d’ordre académique et politique uniquement. L’on en est venu là où un représentant des étudiants réclame au nom des autres et sans leur consentement. Et cet étudiant qui réclame des choses du genre, il serait curieux de connaître ses performances académiques car les deux aspects sont rarement compatibles.
Burundi –Politique – Anniversaire
Pierre Ngendandumwe, 51 ans déjà…
Bujumbura, le 14 janvier 2016 (Net Press). Dans 24 heures, le Burundi célébrera le 51ème anniversaire jour pour jour de l’assassinat de l’ancien premier ministre Pierre Ngendandumwe. De son côté, la rédaction a rencontré un de ses admirateurs qui s’est exprimé dans nos colonnes. Elle livre ici l’intégralité de son point de vue.
« Assassinat du Premier Ministre Ngendandumwe (15/01/1965-15/01/2016) 51ans après, ou l’ombre de « l’Umutabazi »
« Ce 15 janvier 2016, le peuple burundais commémore les cinquante–et-unième anniversaire de la disparition du Premier Ministre Pierre Ngendandumwe,’un illustre nationaliste, qui nous quitta tragiquement en cette nuit inoubliable. Ainsi s’en alla très tôt, à l’âge de 32 ans, comme Jésus de Nazareth, comme Louis Rwagasore, un homme d’Etat. Chrétien pratiquant et convaincu, il aimait son épouse et ses enfants que ses responsabilités envers le pays ne surent point l’en distraire. Nous devons à son actif : les principes sacrés de l’indépendance politique et à ce sujet il déclara « Nous voulons rester authentiquement des Barundi, dans une Afrique Unie et entièrement libre, dans le neutralisme positif » A propos de la gestion des Finances Publiques et pour illustrer sa vision sur la gouvernance, voilà ce qu’il déclara au cours de la conférence à l’Association Lovanium le 9.01.1962 « Un équilibre budgétaire des recettes et des dépenses doit être recherché afin d’assurer une saine gestion des Finances Publiques. Nous devons nous imposer une stricte austérité et au nom de Dieu qui sanctionne toute mauvaise gestion et toute gabegie. »
« La paix et la nation étaient devenues une hantise pour Pierre Ngendandumwe, tant il sentait et s’apercevait que des forces occultes tentaient sans cesse d’étouffer le nationalisme des Barundi et l’unité nationale. Toujours autour de la paix et faisant un clin d’œil envers quelques détracteurs de son programme politique (dont le Burundi en est fertile), il déclara « Qu’on le sache bien, mon Gouvernement, je le répète encore une fois sera l’instrument authentique de la politique de réconciliation nationale que l’Uprona s’est assigné comme objectif numéro un lors du Congrès historique de Gitega….Le Parti doit extirper de ses rangs les enfants bâtards et faire disparaître toutes les bases de la division.au bénéfice du nationalisme, gage de notre développement »
« Malheureusement, rien de tout ce programme mis sur le chantier par Ngendandumwe ne fut jamais réalisé par aucun de ses successeurs. Et pour cause. Apres son assassinat, il y eut un foisonnement d’intrus à sa succession, les uns et les autres peu recommandables. Aujourd’hui, des thuriféraires de tout acabit, des déviants prisonniers du racisme vulgaire veulent s’approprier de son testament politique. Ô tempora ! Ô mores ! D’où est-il parti, cet élan de nationalisme d’antan dont Pierre Ngendandumwe aimait clamer ses ferveurs et sur la base de laquelle émane le Burundi comme Etat-Nation (Ihwaniro ry’Abavandimwe) ? Il faut entendre cet unitarisme dans le sens culturel inter lacustre comme un Etat qui venait de naître sur les cendres du clan-nation, très différent du concept raciste, grotesque et rétrograde de l’Etat morphologique aujourd’hui en vogue au Burundi (Abenegihugu majorité morphotype)
« Qu’avons-nous retenu des oracles divinatoires jadis chantés pour immortaliser la mémoire de martyrs qui ont versé leur sang dans un sacrifice suprême pour que vive et grandisse le Burundi ? Ils gardent le mérite d’être considérés comme le grand phare sur la route de notre histoire. Quels mémoires vigilantes avons-nous accordées - aux archers de Mamfu « Abadasigana » fauchés par l’artillerie allemande alors qu’ils défendaient le sanctuaire sacralisé de Ndago - à l’héroïne Inamujandi - à l’icône Kanyarufunzo alias Ntirwihisha morts en combattant l’aliénation culturelle, l’acculturation et, partant, la domination belge ? Au Burundi, le rachitisme intellectuel a bloqué la croissance politique et les crises institutionnelles au Burundi ont fait plus de ravages que les calamités naturelles (invasion des sauterelles, le virus Ebola, l’épidémie du sida, la pandémie de la malaria, les djiques (imvunja) etc. »