Bujumbura, le 18 janvier 2016 (Net Press). La position du gouvernement burundais sur le dialogue inter-burundais est difficile à connaître. En effet, alors qu’il était en Tanzanie, le ministre des affaires étrangères, Alain Nyamitwe a rassuré son interlocuteur tanzanien, Augustine Mahiga, que le gouvernement du Burundi, pour l’intérêt supérieur de la Nation, était prêt à dialoguer avec toute personne qui peut contribuer à la paix, indépendamment de son parti politique.
Il a laissé donc croire que le gouvernement est décidé de négocier sans condition, ce qu’une grande partie de l’opinion, très fatiguée suite cette à insécurité grandissante et prolongée, avait accueillie avec satisfaction. Même ce matin, il a déclaré aux journalistes de la Rtnb qu’il attend un envoyé spécial de la médiation pour que l’on discute de la reprise du dialogue inter-burundais.
Le ministre tanzanien des relations extérieures s’est naturellement réjoui de cette position du Burundi et a invité le ministre à entrer en contact avec l’Ouganda pour qu’une réunion des chefs d’Etat de la région soit préparée et qu’on discute de ce cas.
Mais parallèlement à cette affirmation du gouvernement, le président de la Cndi, Mgr. Justin Nzoyisaba, a fait savoir ce 17 janvier 2016 que les discussions inter-burundaises débuteront officiellement ce 19 janvier 2016 dans la province de Kirundo. Elles se poursuivront en date du 21 janvier dans la province de Gitega et le 22 janvier dans Rutana, Kayanza et la mairie de Bujumbura. Ces pourparlers commenceront chaque fois à partir de 9 heures.
La question est donc de savoir si les ministres burundais et tanzaniens des relations extérieures ont parlé le même langage à propos de ce dialogue inter-burundais. Affaire à suivre !
Burundi – Sécurité
Sos-Torture vient de sortir son rapport n°5
Bujumbura, le 18 janvier 2016 (Net Press). C’est un rapport qui est sorti le 15 janvier 2016 mais dont le contenu ne diffère en rien des autres rapports publiés précédemment car les mêmes violences s’observent toujours. Ce nouveau rapport parle lui aussi d’un témoignage accablant sur les actes de traitement cruel, inhumain et dégradant pratiqués par les corps de défense et de sécurité. Il met en relief également les arrestations, les enlèvements et disparitions forcées qui se poursuivent avec des cas concrets.
Les assassinats, les exécutions extra-judiciaires et des attaques armés sont répertoriés au moment où un rapport de l’Onu confirme l’existence des fosses communes et évoque des massacres à caractère ethnique.
Burundi – Sécurité
Les corps de défense et de sécurité pointés du doigt dans des violences sexuelles
Bujumbura, le 18 janvier 2016 (Net Press). Des membres des corps de défense et de sécurité se seraient rendus coupables de viols et d’agressions sexuelles au cours des opérations de recherche dans plusieurs quartiers contestataires, selon un rapport du haut-commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme.
Le ministre burundais indique que ce phénomène n’a rien de politique mais l’Onu est convaincue que les victimes ne sont pas choisies par hasard. Elle pense que ce phénomène est sous-estimé car la plupart des femmes ont peur de s’exprimer, un avis partagé par ceux qui travaillent à Bujumbura auprès des victimes.
Sur le chapitre de la sécurité toujours, le haut-commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme s’inquiète également d’une multiplication des cas de torture par les forces de sécurité, d’arrestations massives de jeunes hommes, de disparitions forcées et de l’existence d’au moins neuf cimetières qui contiendraient au moins 100 morts.
Burundi – Politique
Le Burundi absent lors de la réunion de l’Eala
Arusha, le 18 janvier 2016 (Net Press). Le Burundi continue à jouer la politique de la chaise vide dans plusieurs fora qui le concernent. A l’origine de l’absence, des membres de la société civile de l’Afrique de l’Est ont demandé à l’Eala (assemblée nationale de l’Eac) d’analyser les difficultés liées à la crise politique au Burundi.
Ces membres de la société civile étaient représentés par le Palu, l’union panafricaine des avocats (Pan African Lawyers’Union) et demandaient que cette assemblée se penche sur toutes les questions qui hantent le Burundi. Ils ont été déçus de voir que les Burundais n’ont pas répondu à ce rendez-vous et au siège de l’Eac, aucun responsable burundais ne s’est présenté en date du 13 janvier 2016 alors qu’il s’agissait des questions relatives à la situation du Burundi telles que demandées par les six organisations de la société civile de l’Eac.
Les informations parvenues au siège de l’Eac ont fait état de l’impossibilité des Burundais de se présenter à cette date mais qu’ils étaient prêts à s’y rendre en date du 16 janvier, ce qui n’a pas été possible non plus. Il semble que les délégations du Burundi auraient indiqué qu’ils contacteront l’Eala en date du 25 janvier 2016 pour se prononcer sur les questions du Burundi.
Burundi – Sécurité
Une grenade explose, une pluie diluvienne tue
Bujumbura, le 18 janvier 2017 (Net Press). Hier, une grenade a explosé dans la zone de Kinama et fait deux personnes tuées et plusieurs autres blessées. L’on ne connaît pas les auteurs de ce forfait mais les informations en provenance de cette zone ont indiqué que ce bilan pourrait être provisoire car il y a eu des personnes grièvement blessées.
Par ailleurs, une pluie torrentielle s’est abattue encore une fois dans Mutambu situé dans Bujumbura rural. Trois personnes ont été tuées, six autres blessées. 90 maisons ont été détruites ainsi que des champs de haricot et de manioc.