Washington, le 21 janvier 2016 (Net Press). Dans un communiqué du département d’Etat américain sorti récemment, Washington demande à Bujumbura d’autoriser le déploiement complet et immédiat d’observateurs de l’Ua qui vont enquêter. Diagnostiquer tout ce qui est en rapport avec les soupçons de violation grave des droits de l’homme déjà citées par le rapport du Haut-commissariat de l’Onu. Dans ce document, les Usa veulent que le gouvernement burundais enlève toutes les tracasseries bureaucratiques qui entravent le travail des observateurs militaires et des droits de l’homme déjà sur place depuis 6 mois.
Dans le même message, le département d’Etat américain met en garde que « toutes les personnes qui seront responsables de crimes contre le peuple burundais devront en répondre devant la justice ». Ce communiqué sort alors après le rapport des Nations-Unies qui fait état de l’existence des fosses communes, l’augmentation de la torture, des disparitions après enlèvement et qui seraient exécutées par des forces de sécurité. C’est dans ce sens que les Usa demandent à Bujumbura d’accepter une enquête indépendante et un dialogue inclusif et sans condition entre toutes les parties.
Alors cela est demandé par le département américain alors qu’une délégation des Nations-Unies composée de 33 personnalités arrive à Bujumbura. L’accueil de celle-ci est prévu à Karuzi par le président Nkurunziza ce vendredi 22 janvier 2016. D’autres informations reçues font état d’un aménagement des prisons pour que ceux qui ont été torturés une fois visités par la délégation ne soient pas vus. La manière de le faire est la délocalisation des victimes vers d’autres prisons.
Selon des informations recueillies auprès des proches de cette délégation, parmi les sujets qui seront abordés, il y a notamment celui de demander au chef de l’Etat de participer au dialogue inter-burundais sous la médiation internationale sans conditions.
Burundi – Justice
Les présumés putschistes se pourvoient en cassation décident de se pourvoir en cassation
Gitega, le 21 janvier 2016 (Net Press). Les 21 des 28 présumés putschistes qui avaient été condamnés à différentes peines ont décidé de se pourvoir en cassation. Ils estiment que le procès n’a pas été équitable et que la justice n’a pas été indépendante. Cependant, malgré qu’ils se pourvoient en cassation, ils sont convaincus que la justice ne tranchera pas comme il faut.
Pour eux donc, c’est une façon d’épuiser les procédures de la justice burundaise pour un jour se confier à une justice internationale. Rappelons que ces personnes récemment condamnées sont des officiers supérieurs des corps de défense et de sécurité. Ils sont poursuivis pour tentative de putsch raté du 13 mai 2015.
Burundi – Sécurité
La police procède à l’arrestation des citadins au centre-ville
Bujumbura, le 21 janvier 2016 (Net Press). Alors que des gens étaient entassés tout près des arrêts bus de l’ancien marché central de Bujumbura comme c’en est l’habitude par ailleurs, une police a fait irruption à cet endroit et s’est mis à embarquer des gens.
La rédaction ne connaît pas pour le moment le motif de ces arrestations mais il y a lieu de croire que cela est consécutif à la visite de la délégation des Nations unies qui est attendue à Bujumbura aujourd’hui même. Cela est une façon de montrer aux visiteurs que la sécurité est totale comme d’aucuns parmi les autorités ne cessent de le dire. Par ailleurs, c’est une pratique qui existe également dans d’autres pays africains dans le but d’afficher une fausse vérité.
L’on se souviendra que par le passé, la seule fois que la prison centrale de Mpimba a été nettoyée comme il faut est le mois de décembre 2000 quand Nelson Mandela a exprimé le désir de la visiter.
Burundi – Société
De petits vols dans les services de la mairie de Bujumbura
Bujumbura, le 21 janvier 2016 (Net Press). Dans le fonctionnent de la mairie de Bujumbura, il y a des services que l’on rend à la population et des fois, de façon gratuite. Même quand il faut payer, on donne au demandeur de service le numéro de compte bancaire où il doit verser cet argent avec un bordereau qui prouve qu’il a payé.
Mais il y a des gens qui s’introduisent comme intermédiaires, - on les appelle des commissionnaires ici -, qui font comprendre aux populations que le gestionnaire d’un tel ou tel autre service est trop rigoureux et qu’il est difficile de lui arracher une signature s’il n’obtient pas quelque chose.
Pour des personnes qui sont pressées, ils font confiance en ces mêmes commissionnaires et ils discutent sur le montant à payer comme honoraires. Quand le marché est conclu, ils proposent de chercher ces documents à leur place moyennant justement ce quelque chose car le chef exigera lui aussi alors que le même chef n’en est même pas au courant.
Au moment où nous mettons sous presse, l’on apprend que de tels commissionnaires se trouvent même aux différents hôpitaux publics pour jouer toujours l’intermédiaire.