Bujumbura, le 22 janvier 2016 (Net Press). C’est dans l’après-midi d’ hier qu’une délégation des représentants des Nations-Unies est arrivée à l’aéroport international de Bujumbura. A leur arrivée, des danses et tambours étaient là pour leur souhaiter la bienvenue.
Toutefois, à quelques mètres de l’entrée de l’aéroport jusqu’au lieu communément appelé Chanic, des taximen des vélos ainsi que des motards étaient au bord de la route avec des gens qui détiennent des pancartes sur lesquelles étaient mentionnés des écrits comme « nous soutenons la bravoure de nos forces de défense et de sécurité, non à la venue des troupes étrangères, etc ».
Ainsi, en lisant les messages de ces pancartes, on peut dire que malgré les cérémonies de danses et de tambours qui ont été organisées, ces messages écrits sur les pancartes montrent à suffisance que le gouvernement burundais déteste le message de cette délégation.
Burundi - Sécurité
Insécurité cette nuit dans la capitale de Bujumbura
Bujumbura, le 22 janvier 2016 (Net Press). Vers 20 heures de ce jeudi 21 janvier, le premier obus est tombé dans la parcelle d’un certain Bukera, avenue Kunkiko à Rohero II, à quelques mètres de l’école française dans un bar le Safran. Les éclats ont endommagé les vitres de la maison et le mur. Selon les sources sur les lieux, des militaires ont vite évacué tous les éclats qui étaient sur place.
Un deuxième obus a retenti lui aussi tout près de l’école française qui se trouve non loin de la présidence. Les habitants de Rohero disent que des tirs et explosions ont été entendus à l’avenue Mao et que des malfaiteurs à bord d’un véhicule auraient été tués par des agents de sécurité.
A Bwiza, dans la même commune de Mukaza à la 8ème avenue et la 1ère avenue, plus de dix personnes ont été blessées suite au lancement d’une grenade. Les habitants de Bwiza indiquent que c’était aux environs de 19 heures quand deux grenades ont été lancées sur la 8ème avenue alors qu’une autre a été entendue à la 1ère avenue.
Les habitants de ce quartier sont mal à l’aise puisque ces attaques se multiplient ces derniers jours alors que le calme y régnait. La police confirme ces informations. Pierre Nkurikiye, porte-parole de la police, donne un bilan de 8 grenades et deux obus lancés par des malfaiteurs dans la nuit de ce jeudi. Deux policiers ont été également blessés au cours de cette nuit de jeudi à vendredi caractérisée par des crépitements d’armes.
Burundi – Sécurité
Quand un ancien rebelle retourne au maquis !
Bujumbura, le 22 janvier 2016 (Net Press). L’on demandera à l’écrivain Marc Manirakiza de rédiger un deuxième tome de son livre « Le passé qui ne passe pas ». Evidemment, il devra changer d’acteurs car ce n’est plus Buyoya et Ndadaye, mais la personne du général Godefroid Niyombare.
En effet, cet homme a combattu au sein du Cndd-Fdd contre les régimes tutsis à l’époque aux côtés de Pierre Nkurunziza. Cette rébellion a fini par atteindre plus ou moins son objectif car, même s’il n’a pas gagné la guerre contre les forces armées burundaises, il est parvenu à sortir du maquis et il occupe aujourd’hui tous les rênes du pouvoir et tout le monde sait que cet officier supérieur a occupé des postes juteux dans ce pays. Il a occupé notamment celui de premier chef d’Etat-major hutu de l’armée intégrée et patron du service national des renseignements.
Tombé en disgrâce du Cndd-Fdd pour avoir montré clairement sa position face au troisième mandat du président Nkurunziza, le général Godefroid Niyombare a tenté un coup de force au mois de mai 2015 mais en vain. Il avait alors quitté le pays de peur d’être poursuivi par la justice burundaise qui a pu mettre la main sur certains putschistes, dont son second, le général Cyrille Ndayirukiye.
En décembre 2015, une nouvelle rébellion s’est formée – Les forces républicaines du Burundi, Forebu, - pour combattre militairement le régime actuel et le général Niyombare vient d’être porté à sa tête. Officiellement, il vient de regagner le maquis, un comportement plutôt rare dans l’histoire du maquis car tout le monde sait que cette situation est des plus dures quand on a déjà goûté au plat du caviar.
Les autres membres de ce mouvement son le commissaire de police Edouard Nibigira, ancien membre de l’état-major de la police et ancien directeur de la protection civile. Il y a également le colonel Jules Ndihokubwayo, ancien officier de liaison auprès de la force africaine en Somalie, issu de l’ex-rébellion du Cndd-Fdd, qui devient chef d’état-major des Forebu et il est secondé par le lieutenant-colonel Edouard Nshimirimana.
Burundi – Afrique du Sud – Médiation
La médiation dans le conflit burundais sur le point d’être dédoublée
Pretoria, le 22 janvier 2016 (Net Press). L’Afrique du Sud serait intéressée par la médiation dans le conflit burundais, selon la ministre sud-africaine des affaires étrangères. Cela aurait été convenu entre le président du Cndd-Fdd Pascal Nyabenda et les autorités sud-africaines où le Burundi a exprimé un tel souhait.
L’on n’a pas encore eu de détails mais l’on sait que Pascal Nyabenda, très proche du régime en place, est partisan du dialogue inter-burundais, ce que ne soutient pas du tout l’opposition radicale et une partie de la communauté internationale dont la position est également claire, un dialogue inter-burundais en dehors du Burundi – Arusha en Tanzanie est déjà ciblé – et sous une médiation internationale désignée par l’East African Community
Par ailleurs, au cas où le médiateur ne serait pas contacté pour cette double médiation, il pourrait y avoir des incidents diplomatiques entre les trois pays.
Burundi – Dialogue
Poursuite du dialogue inter-burundais aujourd’hui
Bujumbura, le 22 janvier 2016 (Net Press). Ce matin, le dialogue inter-burundais version Cndi s’est poursuivi au centre culturel islamique où plus ou moins 500 personnes ont été conviées. Comme d’habitude, certaines parties n’étaient pas représentée comme l’Adc- Ikibiri et les autres membres de l’opposition radicale.
A la question de savoir une solution qu’on peut envisager pour qu’il y ait un pouvoir accepté par tous, presque tous les intervenants abondaient dans le même sens, celui de changer la constitution du Burundi pour que le candidat populaire puisse briguer plusieurs mandats successifs, qu’une personnalité ayant deux nationalités ne puisse plus participer aux affaires du pays – allusion faite à Gervais Rufyikiri et Pie Ntavyohanyuma, Ndlr -, ainsi que la poursuite judiciaire contre les politiciens qui ont commandité les manifestations et le coup d’Etat manqué du 13 mai 2015.
A la question de savoir si le dialogue exclusif pourra aboutir, Mgr. Justin Nzoyisaba, qui était d’ailleurs l’orateur principal, a indiqué que les membres de l’opposition radicale vont prendre le train en marche.