Addis Abeba, le 29 janvier 2016 (Net Press). La prolongation du match semble avoir pris fin car le chef de la diplomatie burundaise, Alain Aimé Nyamitwe, devant ses collègues de l’Union africaine, a déclaré que le gouvernement du Burundi est prêt à ouvrir un dialogue avec l’opposition en exil et à 100%.
De son côté, le Cnared a animé une conférence de presse ce 28 janvier 2016 à Bruxelles où il appelle la communauté internationale à constater la mauvaise foi du régime de Bujumbura dans toute tentative de trouver une solution à la crise burundaise. Il lui demande enfin de constater que le Cnared est la seule alternative au chaos de Pierre Nkurunziza.
Les assises d’Ethiopie ne sont pas faciles car toute l’attention est portée sur le Burundi et la plupart des responsables de l’organisation panafricaine ont montré leur détermination à envoyer des troupes de la Maprobu au Burundi. Or, d’après des informations en provenance de ce sommet en préparation, l’objectif de ces troupes est de forcer Bujumbura à négocier. En d’autres termes, si le gouvernement de Bujumbura accepte le dialogue inclusif et sans conditions, l’envoi des troupes militaires de la Maprobu ne constitue plus une urgence.
L’on notera, sur ce point de la sécurité, que l’Ong Amesty International, a publié une photo satellite de ce qui pourrait être cinq charniers à Buringa, au nord de la capitale Bujumbura. Cette image a été captée ce 28 janvier 2016.
Cependant, Bujumbura reste campé sur sa position et d’après des sources d’information proches des Imbonerakure de la zone de Kanyosha, ils vont lutter contre ces troupes et n’hésiteront pas à tirer sur les avions qui les transportent au moyen de leurs kalachnikovs, une preuve que les populations et les autorités ne sont pas sur une même longueur d’ondes quant à ce point précis.
Sur un tout autre chapitre, le Rwanda vient d’être élu président de la commission paix et sécurité de l’Union africaine. Cette élection a eu lieu ce matin, à quelques heures de la tenue d’une dizaine de chefs d’Etat africains pour discuter sur l’envoi éventuel de la Maprobu au Burundi.
Burundi – Sécurité – Médias
Plusieurs personnes arrêtées dans Nyakabiga et Jabe
Bujumbura, le 29 janvier 2016 (Net Press). Dans la journée d’hier, des fouilles-perquisitions ont été opérées dans les zones de Bwiza et Nyakabiga de commune Mukaza et la besogne était conduite par Désiré Uwamahoro lui-même. Ces pratiques se sont poursuivies jusqu’assez tard dans la soirée, ce qui a fait que plusieurs personnes ont été arrêtées.
Au total, 17 personnes, surtout des jeunes, ont été arrêtées et parmi elles, deux journalistes étrangers, un Français et un Britannique, Jean-Philippe Rémy et Philip Edward Moore, correspondants du journal « Le Monde ». Les deux journalistes avaient leur accréditation et couvraient les activités de la police dans la zone de Nyakabiga.
L’un des porte-parole de la police a indiqué que pour la première fois, des personnes étrangères ayant une accréditation au Burundi comme étant des journalistes ont été surprises au milieu des criminels. Ils ont été détenus dans un endroit que la rédaction n’a pas encore connu mais des sources concordantes indiquent que les deux journalistes devraient être entendus par le procureur de la République en mairie de Bujumbura. Le ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius appelle les autorités du Burundi de procéder à leur libération immédiate. Des démarches diplomatiques sont en cours.
Burundi - Dialogue
Une semaine après, la Cndi donne le bilan de ses réalisations
Bujumbura, le 29 janvier 2016 (Net Press). Le président de la Cndi, Mgr Justin Nzoyisaba, a animé hier une conférence de presse afin de porter à la connaissance de l’opinion nationale le bilan de ses réalisations après une semaine d’ouverture de ces activités d’échanges entre les burundais.
En effet, il a souligné que durant ces activités, les participants ont émis des souhaits selon lesquels il faut que la constitution soit révisée d’autant plus qu’elle est à l’origine de la confusion sur le troisième mandat de Pierre Nkurunziza.
Cependant, d’aucuns s’interrogent si ce dialogue apportera un grand fruit d’autant plus que les participants à ce dernier sont pour la plupart des personnes de mèches avec le gouvernement en place. C’est la raison qui fait que le changement de la constitution n’est pas perçu de la même façon car, souligne une certaine opinion, c’est un souhait d’une partie de la population et non celle de la population toute entière.
Burundi - Sécurité
Réunion d’urgence du conseil communal à Mugamba.
Bururi, le 29 janvier 2016 (Net Press). La réunion réunissant les membres du conseil communal élargi aux non membres qui avaient également le droit de s’exprimer s’est tenue ce 27 janvier 2016 et toutes les interventions se sont focalisées sur l’insécurité qui règne dans cette commune. A l’instar de la commune Matana, les participants ont demandé avec insistance qu’il n’y ait plus ce phénomène d’enlèvement des jeunes de cette contrée administrative.
Ainsi, les participants ont recommandé à l’unanimité à l’administrateur communal de faire des descentes dans les zones le plus rapidement possible, les collines, et à inviter toutes les confessions religieuses, tous les responsables des partis, tous les chefs de colline et cellules, à prendre part à de telles activités pour la sécurité de leur commune.
Le président du conseil communal a surtout précisé que l’insécurité apparait principalement sur les collines Mukike. L’ex-administrateur communal de Mugamba, Jean Claude Matunu, pourtant lui aussi cité parmi les gens qui dressent des listes des jeunes de cette commune à arrêter, s’est exprimé sans mâcher les mots sur ce phénomène en abondant dans le même sens que les interventions antérieures.
Le lendemain matin, le nouvel administrateur communal, Mr Anicet Niyonzima a vite compris les recommandations puisqu’il a aussitôt accueilli en premier lieu les chefs de colline pour leur informer de la situation sécuritaire.
Mais la population souhaite que les rencontres dans se fassent dans toutes les zones. Les natifs qui résident à Bujumbura souhaitent quant à eux que les natifs et les résidents se rencontrent au chef-lieu de la commune, y compris les parlementaires et les forces de défense et de la sécurité au niveau de la province ainsi que l’administration pour une meilleure coordination comme cela s’est fait à Matana.