Addis Abeba, le 30 janvier 2016 (Net Press). Les partisans du déploiement des troupes africaines de la Maprobu ne devraient pas attendre une solution dans ce sens de la part des présidents africains. En effet, dans l’après-midi d’hier, 12 chefs d’Etat africains se sont réunis dans le cadre des discussions sur la crise burundaise. Au bout de cinq heures d’échanges, aucune solution n’a été dégagée de cette rencontre qui était pourtant un prélude au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement qui commence aujourd’hui pour prendre fin ce dimanche.
Théoriquement, la question doit être de nouveau débattue mais l’on sait qu’avec la sur médiatisation de la crise de notre pays, tout le monde est au courant de ce qui s’y passe et tout le monde parmi ces présidents a sa propre jugeote de la situation et l’on sait que la communauté africaine, tout comme le reste de la communauté internationale est toujours divisée sur la question du déploiement des troupes africaines au Burundi. La dernière démonstration est la divergence des points de vue entre l’Union africaine et la délégation de l’Onu qui venait de séjourner au Burundi.
Il est donc clair que ceux qui voudraient une intervention militaire de la part de l’Union africaine ont moins de chances de voir cette solution adoptée. En outre, si division il y a au niveau des différentes communautés, il ne faut pas perdre de vue que le pouvoir de Bujumbura y a consenti des efforts énormes pour avoir envoyé des délégations ici et là en Afrique.
C’est donc la partie de Pierre Nkurunziza qui sortira renforcée de cette situation de non conclusion de la part des présidents africains. Ceci fait, le ministre des affaires étrangères qui avait promis d’ouvrir un dialogue avec l’opposition en exil et à 100% pourrait revoir se décision car il aura compris que les chefs d’Etat ont compris que la souveraineté du Burundi est inviolable à moins que l’on veule s’attirer les foudres de Bujumbura.
Burundi - Médias - Justice
Deux journalistes étrangers enfin libres
Bujumbura, le 30 janvier 2016 (Net Press). Jean-Philippe Rémy et le Britannique Phil Moore, arrêtés jeudi au Burundi au cours d’une opération policière contre des présumés « criminels », ont été libérés vendredi sans inculpation, après leur audition par le parquet, a fait savoir l’ambassadeur de France à Bujumbura. Il a dit qu’aucune charge n’a été retenue contre eux. Leur équipement professionnel ne leur a toutefois pas été rendu aussitôt.
Jean-Philippe Rémy, correspondant régional pour l’Afrique du quotidien français « Le Monde », et Phil Moore, un photographe indépendant travaillant régulièrement pour l’AFP, The New York Times, The Guardian et Der Spiegel, attendaient vendredi d’être déférés au parquet.
Rémy est entré légalement dans le pays le 19 janvier, et Moore, le 21 janvier, a précisé « Le Monde ». Ils avaient tous les papiers nécessaires pour exercer leur métier convenablement. Le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, avait appelé les autorités burundaises à les libérer sans conditions en suivant même les étapes diplomatiques.
Selon l’ambassadeur de France à Bujumbura, Gerrit Van Rossum, qui avait rencontré vendredi les deux envoyés spéciaux du Monde, ils ont passé la nuit au siège du service national des renseignements (Snr) où ils ont été interrogés sans être violentés. Ils devaient être déférés vendredi au parquet qui devait décider de leur éventuelle inculpation.
Selon « Le Monde », des membres du Cicr et un représentant du consulat britannique ont également pu rencontrer les deux journalistes. Le porte-parole adjoint de la police burundaise, Moïse Nkurunziza, a indiqué à l’Afp que les deux hommes avaient été arrêtés jeudi après-midi à Nyakabiga, quartier du centre de Bujumbura, où la police avait été informée que des « criminels » tenaient une rencontre. Il a en outre dit que le groupe s’est enfui mais cinq personnes ont été arrêtées.
Burundi – France - Coopération
La France suspend la coopération militaire avec le Burundi
Paris, le 30 janvier 2016 (Net Press). La France a suspendu sa coopération militaire avec le Burundi, une décision qui a été prise hier suite à l’arrestation de deux journalistes français et britannique dans la capitale Bujumbura. C’est la première conséquence néfaste de cet incident car ces journalistes avaient été accusés d’être de mèche avec des criminels dans la zone de Nyakabiga.
C’est une nouvelle sanction qui n’avait pas encore été envisagée par les autorités françaises jusqu’à présent. Ce pays était toujours aux côtés de la communauté européenne dans la gestion de la crise au Burundi mais il vient de s’engager personnellement car peut-être c’est l’un de ses ressortissants qui a été directement menacé à Bujumbura.
Burundi – Sécurité
Des tirs encore une fois dans la zone de Nyakabiga
Bujumbura, le 30 janvier 2016 (Net Press). Selon des habitants de cette zone, des tirs à l’arme automatique ont été encore une fois entendus dans la zone de Nyakabiga. Mais cette fois-ci, le bruit a pris très peu de temps et jusqu’à présent, au moment où nous mettons sous presse, l’on ne connaît pas encore les dégâts qui auraient été causés par ces crépitements d’armes. D’après des informations en provenance du quartier Jabe, la situation était identique.
Par contre, dans le quartier de Carama, les habitants de la zone Kinama indiquent qu’ils doivent être dans leurs maisons au plus tard 19 heures car au-delà, on trouve devant les portails les Imbonerakure qui demandent de l’argent, arguant que celui qui les ravitaillait est mort.