Bujumbura, le 1er février 2016 (Net Press). Suite aux conclusions du sommet des chefs d’Etats africains qui vient de s’achever ce dimanche 31 janvier 2016, les habitants de la capitale qui se sont entretenus avec un reporter de la rédaction ont souligné que face à la décision de l’Ua de ne pas autoriser le déploiement de la Maprobu n’est pas du tout étonnant du fait que la plupart des chefs d’Etat des pays africains sont arrivés au pouvoir de la même manière que le président Pierre Nkurunziza.
Ces habitants soulignent également que l’esprit des chefs d’Etat africains de devenir des présidents à vie est aussi l’une des motivations qui les ont poussés à prendre une telle décision car presque tous ces présidents dirigent leurs pays en dehors de toute norme démocratique.
Ces habitants précisent alors qu’au vu des conclusions que ces chefs d’Etats africains ont donné face aux questions d’insécurité qui s’observent au Burundi, on peut dire que la démocratie africaine est synonyme de dictature d’autant plus que depuis l’annonce de la candidature de Pierre Nkurunziza au 3ème mandat, le 25 avril 2015, plus de 400 personnes ont été tuées et plus de 200.000 sont réfugiés dans les pays voisins.
Ils terminent en disant que cette attitude de ces chefs d’Etats face aux questions d’insécurité qui prévaut au Burundi signifie en d’autres termes une autre façon de montrer aux Burundais qu’ils devraient eux-mêmes prendre en main les problèmes qui les hantent.
Rappelons que ces chefs d’Etat ont rejeté la décision de l’Union africaine de déployer des troupes africaines au Burundi. Par contre, ils ont décidé d’envoyer une mission de haut niveau au Burundi pour tenter de dissuader le chef de l’Etat pour qu’il change de position, une décision que d’aucuns estiment qu’il s’agit d’une perte de temps d’autant plus que Bujumbura n’est pas prêt pour changer.
Burundi - Sécurité
Une personne tuée en zone Musaga
Bujumbura, le 1er février 2016 (Net Press). C’est dans la nuit d’hier vers 20h 30m qui des tirs à l’arme automatique ont été entendu. Les habitants de la zone Musaga précisément ceux du quartier Gikoto disent que ces derniers ont emporté la vie d’une personne et une autre ont grièvement blessé. Les mêmes habitants soulignent que jusqu’à présent, ils ne connaissent pas les mobiles de cet assassinat.
D’autres tirs ont été entendus dans la zone de Kanyosha et l’on parle également des personnes blessées. Cependant, certaines informations indiquent qu’il s’agirait des Imbonerakure qui ont chanté la victoire et qui auraient tiré sur des personnes opposées au troisième mandat du président Nkurunziza.
Burundi – Sécurité.
Publication du 7ème rapport de Sos-Torture
Bujumbura, le 1er février 2016 (Net Press). C’est un rapport qui couvre la période du 21 au 29 janvier 2016 et qui précise que la plupart d’arrestations arbitraires, d’enlèvements ou de disparitions forcées sont localisées dans la capitale Bujumbura, surtout dans les quartiers dits contestataires.
Des arrestations, des enlèvements et disparitions forcées se poursuivent dans la zone de Nyakabiga, au quartier Kigobe, dans la zone de Musaga. Des exemples bien précis sont donnés dans plusieurs localités de la ville de Bujumbura.
En plus de ces arrestations, des assassinats, exécutions sommaires et attaques armées ont été répertoriés au cours de cette période. Ces derniers sont observés aussi bien dans la ville de Bujumbura qu’à l’intérieur du pays, notamment dans Bujumbura rural, dans la province de Gitega et dans celle de Mwaro. Le rapport parle aussi d’égorgement de deux personnes au centre-ville ainsi que le cas de Mme Marie Claudette Kwizera qui devient tout simplement énigmatique.
Burundi – France – Coopération
L’ambassade de France au Burundi donne des précisions sur un article de Net Press
Bujumbura, le 1er février 2016 (Net Press). Dans sa livraison du 30 janvier 2016, la rédaction avait indiqué que la France a suspendu la coopération militaire avec le Burundi suite à la récente arrestation des deux journalistes étrangers au Burundi. L’ambassade de France a précisé qu’au sujet de la suspension de la coopération militaire, le représentant de la France à l’Onu, lors du compte rendu de la visite du CSNU au Burundi, n’a fait que rappeler une décision prise par ce pays au printemps 2015, que donc cette décision n’a aucun lien avec la libération des deux journalistes vendredi dernier.
La rédaction de Net Press exprime son remerciement à l’ambassade de France pour cette précision et demande de l’indulgence à son lectorat pour des désagréments qu’aurait causé cette information.