Bujumbura, le 17 mars 2016 (Net Press). C’est l’impression que l’on peut se donner au regard de la fermeté avec laquelle l’Union européenne traite actuellement la crise burundaise. En effet, depuis l’éclatement de cette dernière en avril 2015, la communauté internationale, dont l’Union européenne, a toujours invité Bujumbura à changer de comportement, notamment en respectant les droits de l’homme, en rouvrant les radios privées fermées, bref, plusieurs demandes qui ont été adressées à l’endroit du régime en place.
Plus tard, l’Union européenne a brandi l’accord de Cotonou, surtout l’article 96 qui définit le cadre de coopération entre pays de l’Union européenne et ceux de l’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Le Burundi était convaincu que l’Union européenne ne peut pas arriver à ce stade car il était convaincu qu’il a fait des efforts considérables. Ce n’est pas la perception de l’Union européenne qui a toujours estimé que les efforts consentis par le Burundi ne sont pas satisfaisants.
L’Union européenne a même invité une délégation du Burundi de se rendre en Belgique pour discuter des consultations au titre de l’article 96 de l’accord de Cotonou. Dans un premier temps, la partie burundaise a refusé de participer à cette rencontre mais après l’insistance de Bruxelles, le Burundi a envoyé une équipe de gens sur fonds débloqués par la même Union européenne.
Arrivée dans cette capitale européenne, la partie burundaise a été priée de remplir certaines conditions, dont celle du dialogue inclusif, pour que le risque de suspension des aides soit écarté. A un certain moment, le régime de Pierre Nkurunziza a été on ne peut plus clair en niant tout dialogue avec l’opposition radicale en exil. Il se disait que le dialogue interne mené par une commission nationale pour le dialogue inter-burundais était suffisant, d’autant plus que le gros des Burundais vit au pays. Dans l’entre-temps, une situation d’insécurité a été observée de façon permanente, ce que l’Union européenne n’a jamais toléré.
Alors que le ministre des relations extérieures Nyamitwe se trouvait en Belgique le 11 mars 2016 aux côtés de Didier Reynders, vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères de ce pays, il a appris trois jours plus tard, le 14 mars 2016, que l’aide directe au gouvernement burundais est suspendue jusqu’à nouvel ordre.
Pour le moment, Bruxelles estime que le temps de la diplomatie est révolu. L’Union européenne exige de Bujumbura le respect des droits de l’homme, la réouverture de toutes les radios privées et bien sût le dialogue inclusif avec l’opposition en exil pour que l’aide soit de nouveau débloquée. En cas de résistance de la partie burundaise, l’Union européenne entend revoir sa coopération pour les militaires burundais en mission de paix en Somalie ainsi que le quote-part qui revient au gouvernement de Bujumbura.
Burundi – Politique – Confessions Religieuses
Le ministre de l’intérieur à l’endroit des confessions religieuses : attention !
Bujumbura, le 17 mars 2016 (Net Press). C’est à la limite ce qu’a indiqué le ministre de l’intérieur et de la formation patriotique, Pascal Barandagiye, à l’endroit de certaines confessions religieuses qu’il n’a pas nommées, leur demandant de faire attention dans leurs déclarations. Pour le ministre, ces dernières peuvent mener à la subversion de la population.
Il n’a pas manqué d’indiquer, comme ses autres collègues du gouvernement, qu’il a des preuves que le Rwanda et son président sont derrière ces mouvements de déstabilisation. Pour le ministre, au regard des Rwandais qui sont arrêtés régulièrement dans notre pays, cela constitue une preuve tangible. C’est pour cela qu’il a indiqué que le Burundi continuera à faire des manifestations contre ce pays et son président, pour exprimer son mécontentement.
Burundi – Sécurité
La police encercle la zone de Musaga
Bujumbura, le 17 mars 2016 (Net Press). Selon des informations en provenance de la zone Musaga, des crépitements d’armes ont été entendus dans la soirée de ce 16 mars 2016, sans que l’on puisse localiser l’endroit de ces tirs. Les policiers ont pour cela encerclé cette zone, surtout la première avenue de cette contrée pour opérer des frouilles-perquisitions. D’après certaines informations concordantes, des jeunes auraient été arrêtés.
Burundi – Société
Comment mesure-t-on objectivement le bonheur d’un peuple ?
Bujumbura, le 17 mars 2016 (Net Press). C’est la question que l’on peut se poser depuis que l’université américaine de Columbia ait sorti, le 16 mars 2016, son rapport sur la mesure comparative du bonheur à travers le monde. Non pas parce que le Burundi a été classé dernier, un pays dont les habitants sont les moins heureux au monde en 2016, mais parce qu’il s’avère particulièrement difficile de juger deux pays qui ont pratiquement le même rang.
En effet, d’après ce rapport, les habitants du Danemark sont les plus heureux avant la Suisse, tout comme le Burundi est le 157ème pays sur les 157 considérés. Mais la question est de savoir comment est-ce qu’en toute objectivité, le Danemark et la Suisse, qui vivent pratiquement dans les mêmes conditions, sont-ils si différents au point de trouver le premier et le deuxième.
A contrario, comment peut-on classer la Syrie ou l’Afghanistan avant le Burundi, les trois pays qui vivent eux aussi les mêmes réalités. L’on avance que le Burundi occupe cette place suite à la crise politique qui a éclaté depuis que Pierre Nkurunziza a brigué et obtenu un troisième mandat. Mais l’on ne devrait pas perdre de vue que les deux pays asiatiques sont eux aussi ravagés par la guerre civile.