Bujumbura, le 1er avril 2016 (Net Press). Même si l’information n’est pas encore officiellement diffusée, des sources concordantes indiquent que Pierre Nkurunziza aurait accepté de dialoguer avec l’opposition radicale en exil. Surprise de cette nouvelle, la rédaction a posé la question aux milieux proches de la présidence qui ont répondu qu’ils ne sont pas au courant de cette information. Cependant, ils nous ont confirmé que de plus en plus, Pierre Nkurunziza n’est plus opposé au dialogue international qui aurait lieu en Tanzanie et sous les auspices des deux médiateurs désignés par la région de la communauté de l’Afrique de l’Est. Selon les mêmes milieux, le président de la République mesure à leur juste valeur les sanctions prises à l’endroit de son gouvernement. Cependant, dans les milieux des généraux proches de Pierre Nkurunziza, c’est une déception totale car ils entendaient défendre mordicus le président dans ses positions.
La rédaction a contacté également le président du Cnared pour avoir de plus amples détails. Léonard Nyangoma déplore tout d’abord le fait que le « président de Bujumbura » a traîné les pieds alors que les populations souffrent de tous les maux. Mais malgré tout, a-t-il poursuivi, c’est une bonne chose qu’il finisse par accepter car il vaut mieux tard que jamais. Il a indiqué à notre rédaction que le Cnared attend Bujumbura de pied ferme et que de toutes les manières, une solution durable doit être trouvée.
Selon des informations indépendantes, le dialogue inclusif pourrait commencer à Dar-es-Salam en date du 25 avril 2016, une année jour pour jour après que le président Nkurunziza eut annoncé son intention de briguer un troisième mandat. L’on apprend également qu’Agathon Rwasa entend participer à ces discussions en tant qu’opposant au régime de Bujumbura, une position que ne partage pas le Cnared. Il faudrait noter enfin que ceci n’est pas un poisson d’avril.
Burundi – Justice – Nécrologie
Départ pour l’Eternité du porte-parole du ministère de la justice
Bujumbura, le 1er avril 2016 (Net Press). Le pays vient d’enregistrer une autre mort subite dans une période de 2 jours. Cette fois-ci, la mort a frappé au ministère de la justice car il s’agit de son porte-parole du nom d’Elie Ntungwanayo. Il a occupé plusieurs postes dans la magistrature et sa mort surprend beaucoup de gens car hier, il était à son poste d’attache. D’après certaines informations, il aurait rendu son âme ce matin et il aurait eu un malaise hier soir après avoir bu de l’eau « Kinju ». Il aurait alors été dépêché à l’hôpital où il est mort ce matin.
Cette mort subite rappelle celle d’un autre porte-parole du même ministère, André Ntahomvukiye, qui est décédé dans les conditions similaires. Si l’on n’a pas beaucoup de souvenirs de ce dernier, l’on se rappellera cependant de la récente intervention d’Elie Ntungwanayo sur les prisonniers politiques.
Burundi – Rwanda – Justice
La famille Bihozagara rejette toute autopsie au Burundi et par la justice burundaise
Kigali, le 1er avril 2016 (Net Press). La méfiance s’installe davantage entre la famille de feu Jacques Bihozagara et la justice du Burundi. Alors que le gouvernement de Kigali avait demandé des clarifications sur la mort subite de son ressortissant dans la prison de Bujumbura, la justice burundaise avait manifesté son intention de faire une autopsie pour voir ce qui aurait été à l’origine de ce décès survenu ce 30 mars 2016 peu après 15 heures.
De sources proches de la famille du défunt, cette dernière a rejeté toute autopsie au Burundi et sous la surveillance du ministère de la justice. La mort de Jacques Bihozagara a été mal accueillie et certaines personnalités n’ont pas hésité d’indiquer, sur leurs comptes twitters, qu’il s’agit d’un poison qui a tué l’ancien ministre rwandais. Même s’ils ne précisent pas qui a administré ce poison, tout laisse croire que c’est la justice du Burundi, d’où une méfiance de la part de cette famille. Elle craint que Bujumbura ne puisse produire un rapport biaisé sur son décès.
Burundi – Justice – Société
« Vient une étape où l’on nous empêche de rire », selon un lecteur de Net Press
Bujumbura, le 1er avril 2016 (Net Press). Selon les informations de la radio du monde, un célèbre humoriste burundais Alfred Aubin Mugenzi alias Kigingi, a été arrêté ce mardi le 29 mars 2016 dans la province de Muramvya où il faisait la promotion de la bière Brarudi. Il a été interpellé pour un sketch sur le président Nkurunziza, qu’il avait lancé depuis Kigali en juin 2015.
Selon la même source, Kigingi s’est rendu au Rwanda en juin dernier où il a rencontré les réfugiés burundais et le public rwandais grand amateur de l’humour, où il a joué un sketch présentant Pierre Nkurunziza dans un terrain de football. Dix mois plus tard, cet humoriste et animateur des radios ne pensait plus à cette soirée lorsqu’il a été transféré dans les enceintes du service secret burundais, où sa famille craint le pire.
Des opinions s’insurgent en faux contre cette arrestation, indiquent qu’au moment où le Burundi traverse une crise socio–politique qui a pris son origine dans la volonté de Pierre Nkurunziza à accéder à la troisième législature d’une façon controversée, suivie d’enlèvements, de tortures, de massacre à grande échelle, le peuple burundais avait besoin de ce genre d’hommes qui soulagent les cœurs brisés par la barbarie des plus meurtrières de l’histoire du Burundi.
Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que Kigingi vient de quitter les cachots du service national des renseignements.
Burundi – Sécurité – Droits de l’Homme
Encore des esprits qui réclament les casques bleus au Burundi.
Paris, le 1er avril 2016 (Net Press). Selon l’entretien de notre confrère de l’Afp, Marie Worfrom, le Directeur chargé de l’Afrique au sein de la Fédération internationale des droits de L’homme (Fidh) récemment en visite au Burundi, Florent Geel, vient d’affirmer que la situation sécuritaire est extrêmement alarmante.
Florent Geel dit que le pouvoir en place a mis tout un arsenal de chaines de commandements parallèles qui mobilise certains organes de la police et de l’armée pour mener une répression féroce qui cible principalement les quartiers à majorité tutsi qui ont manifesté contre la 3ème mandat de Nkurunziza. Pour lui, les Tutsis sont beaucoup ciblés que les Hutus, les personnes arrêtées sont torturées, massacrées et jetées dans des fosses communes.
Florent Geel lance un appel vibrant à la communauté internationale et principalement le conseil de sécurité de l’Onu, de prendre en main la barbarie que connait le Burundi, et de déployer les casques bleues qui seront chargées de sécuriser les quartiers contestataires du 3ème mandat et de prévenir un probable génocide.
Burundi - Afrique du sud – Justice
Quand sous d’autres cieux la justice s’impose
Pretoria, le 1er avril 2016 (Net Press). La cour constitutionnelle de l’Afrique du sud, à travers son président Magoeng Magoeng, vient de sortir l’arrêt qui stipule que l’actuel président sud-africain, Jacob Zuma, est coupable de violation de la constitution dans l’affaire de sa résidence privée Nkhandla, une décision suivie par le public sud–africain à travers la chaine de télévision nationale et hautement saluée par l’opposition,
Dans l’affaire Nkhandla, le nom de sa résidence privée rénovée aux frais du contribuable à hauteur de 20 millions d’Euros, dans l’hémicycle, les députes de l’opposition n’hésitaient pas d’interrompre Jacob Zuma, en lui lançant « Rends l’argent ». La plus haute juridiction du pays de Nelson Mandela a donnée 45 jours au président Zuma pour rembourser cette bagatelle somme d’argent dans le trésor public.
Immédiatement, le principal parti de l’opposition, alliance démocratique D.A et le parti de gauche Eff ont intenté la saisine de la cour constitutionnelle pour procéder au lancement d’une procédure de destitution du président Zuma. Selon Robert Blessing, analyste think tank ex africa, indique que la destitution de Zuma, d’autant plus qu’il dispose d’écrasante majorité au parlement, regroupée au sein du congrès national africain, Anc et continue de soutenir Zuma, est très compliquée.
L’arrêt de la cour constitutionnelle intervient au moment crucial pour le président Zuma, embourbé dans plusieurs scandales, dont le plus récent concerne une famille richissime, un homme d’affaires d’origine indienne qui est soupçonné d’intervenir dans la nomination des postes ministériels.