Bujumbura, le 2 avril 2016 (Net Press). A travers l’une de ses dépêches d’hier, la rédaction évoquait un engagement de Pierre Nkurunziza à négocier sans conditions. Des appels téléphoniques ont été enregistrés, demandant à la rédaction si cette information est vraie ou s’il s’agit d’un poisson d’avril. Il y en a qui l’ont bien deviné en lisant la dernière phrase de cette dépêche qui indiquait que ce n’était pas un poisson d’avril.
Jusqu’à présent, l’on n’a pas encore entendu une éventualité de la discussion avec les opposants radicaux de la diaspora car le régime de Bujumbura, se basant sur la résolution 2248 de l’Onu, refuse toujours tout dialogue inclusif malgré les appels de la communauté internationale. Cette dernière est allée jusqu’à prendre des sanctions contre Bujumbura qui n’a pas du tout bougé. Donc l’information n’était pas du tout vraie, c’était un poisson d’avril.
Cependant, la même communauté internationale continue à exiger un tel dialogue inclusif et pourrait engager une vitesse supérieure en privant au gouvernement sa quote-part sur les fonds des militaires en mission de maintien de la paix dans des pays comme la Somalie, la Centrafrique, la Côte d’Ivoire et l’Haïti.
L’envoyé spécial des Etats-Unis, Tom Malinowky, après sa visite-éclair dans notre pays, a indiqué ce matin à la presse qu’en cas de mise en vigueur de cette décision, le gouvernement du Burundi aura des difficultés énormes.
Burundi – Sécurité
Trois grenades lancées à la première avenue de la zone Musaga
Bujumbura, le 2 avril 2016 (Net Press). Trois grenades ont été lancées ce matin à la première avenue de la zone Musaga par des personnes qui n’ont pas été identifiées. En effet, des policiers ont arrêté un camion pour contrôle et en ce moment même, les trois grenades ont été lancées tout près du camion, en direction des policiers.
Un bus de transport Hiace qui était dans les environs s’est retrouvé dans un caniveau car son chauffeur a paniqué suite à la détonation de ces grenades. L’on ne connaît pas encore le bilan des dégâts causés par cet accident. Des personnes qui étaient dans les environs ont pris fuite, y compris les policiers qui contrôlaient les véhicules. Par après, les militaires ont fait irruption et ont commencé à tirer dans tous les sens.
Burundi – Onu – Sécurité
Le conseil de sécurité de l’Onu vote l’envoi d’une police onusienne au Burundi
New York, le 2 avril 2016 (Net Press). Ce vendredi 1er avril 2016, le conseil de sécurité de l’Onu a voté à l’unanimité une résolution visant à envoyer une police onusienne au Burundi pour tenter d’apaiser les violences. Cette résolution qui a été préparée par la France, demande au secrétaire général de l’Onu de dresser dans les 15 jours une liste des options envisageables pour ce déploiement policier, en collaboration avec le gouvernement burundais et l’Union africaine.
Une grande question est de savoir ce qui va se passer avec cette résolution car la position de Bujumbura est déjà connue. En effet, toute intervention de la police ou des militaires étrangers suppose une invasion du territoire burundais et le régime en place entend la combattre par tous les moyens, y compris par une lutte armée. L’on ne comprend pas donc comment l’Onu veut associer Bujumbura dans l’envoi de ces troupes.
Par ailleurs, les opposants au troisième mandat de Pierre Nkurunziza soupçonnent la France de supporter le mandat du président actuel, raison pour laquelle ils restent sceptiques même si c’est la France qui fait plusieurs démarches auprès de l’Onu sur le cas de la situation au Burundi. Pour cette opinion donc, la France aurait l’intention de soutenir Pierre Nkurunziza afin de déstabiliser Paul Kagame du Rwanda et ainsi faciliter l’entrée des Fdlr.
Mais une autre opinion indique que l’Hexagone fait des interventions à l’Onu pour le compte de l’Union européenne et qu’en aucun cas ce pays aurait des visées personnelles dans la région des grands lacs. C’est ce qui sera toujours difficile à vérifier car la diplomatie étant par déontologie tenue à la réserve, il y aura toujours des soupçons de part et d’autre sans information objective. En définitive, s’il y a ce soupçon, c’est parce que la France est indissociable au génocide des Tutsi au Rwanda, il y aura juste 22 ans dans 4 jours.
Burundi – Belgique – Rwanda – Nécrologie
La Belgique emboîte le pas aux Etats-Unis sur le cas Bihozagara
Bruxelles, le 2 avril 2016 (Net Press). Le vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères, Didier Reynders, a déploré la mort de l’ancien ambassadeur rwandais dans son pays, Jacques Bihozagara, survenue dans l’après-midi du 30 mars 2016 dans la prison de Bujumbura.
Il demande que le gouvernement du Burundi de mener des enquêtes indépendantes pour clarifier les circonstances de la mort de cet ancien diplomate. Sur son compte Twitter, il demande une enquête sur les conditions de vie des prisonniers au Burundi et sur la libération des prisonniers politiques. C’est le deuxième pays à demander cette enquête après les Etats-Unis.
Rappelons que Jacques Bihozagara a évolué au Burundi où il a fait des études universitaires. Juste après la victoire militaire du front patriotique rwandais (Fpr), il est rentré dans son pays natal où il a occupé d’importants postes comme celui de membre du gouvernement et plus tard, de diplomate ambassadeur de son pays en Belgique puis en France. Après sa retraite, il avait investi au Burundi où il faisait des affaires privées.
Il a été arrêté le 4 décembre 2015 alors qu’il rentrait du Rwanda et fut gardé dans les cachots du service national des renseignements. Accusé d’espionnage pour son pays, il a été transféré à la prison centrale de Bujumbura, Mpimba, en date du 15 décembre 2015. L’on déplore que jusqu’ici, il n’avait jamais été présenté devant le juge de confirmation, cinq mois après sa détention.
Burundi – Vatican - Anniversaire
Karol Jozef Wojtyla, 11 ans déjà
Vatican, le 2 avril 2016 (Net Press). Il est pratiquement impossible de citer de mémoire les œuvres de ce Polonais qui a connu une vie très mouvementée dès son enfance jusqu’à sa mort. Ce nom est celui d’un prêtre polonais, qui est né à Wadowice en Pologne le 18 mai 1920. Il a perdu sa mère à l’âge de 9 ans, puis perdit son frère ainé avant de voir son père mourir à l’âge de 20 ans.
Avec la Seconde guerre mondiale, il a dû suspendre ses études car son pays avait été divisée entre l’Allemagne nazie et la Russie, et ira travailler comme ouvrier pendant quelques années. Il devint prêtre, évêque puis archevêque de Cracovie avant d’être élu pape catholique le 16 octobre 1978, d’où il prendra le nom papal de Jean Paul II car son prédécesseur, Jean Paul 1er, avait trouvé la mort quelques 33 jours après son élévation à la fonction papale.
Jean Paul II aura donc une mission difficile de gérer l’Eglise catholique romaine au moment où le monde entier était en pleine mutation. Déjà trois ans plus tard, le 13 mai 1981, il fut attaqué par un homme qualifié de fou qui a tiré des balles sur sa personne. Il sera hospitalisé à quelques 6 km de Vatican dans l’hôpital de Gemmeli, ce qui fut la première dans l’histoire de la papauté car tous ses prédécesseurs se faisaient soigner au Vatican même.
Ayant été pendant longtemps victime du socialisme, il a tout fait pour combattre ce système et, en compagnie avec les leaders américains et russes comme Mikhaïl Gorbatchev autour des années 1986, il a détruit le socialisme entraînant la chute du mur de Berlin en 1989. Ce fut officiellement la fin de la guerre froide.
Sur le plan religieux, sa papauté longue de 27 ans a marqué l’histoire de l’Eglise catholique romaine même si des dossiers comme la pédophilie lui ont totalement échappé. Petit à petit, il s’est affaibli et un soit du 2 avril 2005, à 19h37’, Vatican a annoncé que le pape a rejoint la demeure du Père. Il fut inhumé une semaine plus tard, le 8 avril 2005 à la Basilique Saint Pierre. Aujourd’hui, il compte parmi les saints et il est désormais appelé Sait Jean Paul.