Paris, le 8 avril 2016 (Net Press). C’est la position de l’Hexagone via le Quai d’Orsay ou le ministère des relations extérieures. En effet, il appelle le gouvernement de Bujumbura à mettre en œuvre, sans délais, les annonces qu’il a faites lors des récentes visites de Ban Ki-Moon et d’une délégation africaine de haut niveau.
Ce pays indique qu’à son initiative, le conseil de sécurité a adopté le 1er avril 2016 une résolution 2279 à l’unanimité qui appelle à nouveau toutes les parties burundaises à dialoguer sous les auspices de la médiation africaine et à respecter l’ensemble des engagements pris par Bujumbura. La France dit également qu’elle soutient les efforts en cours de l’ancien président tanzanien, Benjamin Mkapa.
Rappelons que cette résolution prévoit l’envoi de quelques policiers pour observation au Burundi. Et le conseil de sécurité avait 15 jours pour présenter des options de l’envoi de ces policiers. Ce pays indique enfin qu’il condamne le traitement indigne dont sont victimes les prisonniers dans les établissements pénitentiaires au Burundi, allusion faite à l’ancien ambassadeur rwandais à Paris, Jacques Bihozagara.
Cependant, même si cette résolution a été adoptée à l’unanimité à New York, elle a été diversement accueillie par les Burundais. La rédaction avait mentionné que l’opposition était très déçue et que le pouvoir était aux anges. Nous sommes dans une période où des rumeurs persistantes parlent d’entrainements des milices Imbonerakure ici et là dans le pays, où des informations qui font état de l’éventuelle entrée massive et clandestine des armes et c’est là où pour tranquilliser certains esprits, l’Onu devait apprécier à sa juste valeur l’inquiétude de la population et agir en conséquence. Ce n’est pas malheureusement ce qui s’est fait et cela…à l’initiative de la France.
Burundi – Sécurité
Un militaire burundais tué à Kamenge
Bujumbura, le 8 avril 2016 (Net Press). Il s’agit d’un militaire burundais, du grade de capitaine, du nom d’Elie Mugabonuwundi, qui a été tué à son domicile dans la soirée de ce jeudi dans la zone de Kamenge, au Nord de la capitale. L’on ne connaît pas encore les motifs de cet assassinat mais l’on sait déjà qu’il appartenait à l’ex-rébellion, qu’il travaillait comme médecin à l’hôpital militaire de Kamenge et que son corps se trouve à cet hôpital.
Selon des informations parvenues à notre rédaction, il était vers 23 heures quand trois personnes se sont présentées devant une boutique dont le mur est mitoyen à sa maison. Elles ont demandé à boire et à manger des brochettes et l’une d’entre elles a foncé sur M. Mugabonuwundi pour lui tirer dessus là où il était assis devant sa maison, en compagnie de son épouse et d’un visiteur.
Avant de partir, les trois personnes ont lancé trois grenades, probablement pour empêcher toute intervention mais au moment où nous mettons sous presse, nous n’avions pas connaissance des dégâts qui auraient été causés par l’explosion de ces grenades.
Burundi – Oif – Coopération
Burundi, un isolement de plus si pas de trop !
Québec, le 8 avril 2016 (Net Press). Même si l’organisation internationale de la francophonie n’a pas rayé le Burundi de la liste des pays membres, c’est comme si. Il y a quelques jours, cette organisation s’engageait à aider à la mise en application de la résolution du conseil de sécurité de l’Onu du 1er avril 2016 d’envoyer dans notre pays quelques policiers. Aujourd’hui, l’on sent que la francophonie vient de changer de position.
Elle vient de décider la rupture de toutes les relations avec le gouvernement de Bujumbura avec toutes les conséquences qui s’en suivent. Dans le cadre d’appui aux populations burundaises, elle ne va plus verser ses contributions sur les comptes du gouvernement, mais va trouver d’autres canaux appropriés pour le faire.
C’est un nouvel isolement qui ne vient pas arranger les choses d’autant plus que les premières conséquences des sanctions prises commencent à se faire sentir. Il suffit de visiter les différents marchés, des restaurants et des alimentations pour se rendre compte de la cherté des produits de première nécessité. L’on apprend qu’ici et là, des bandits armés deviennent de plus en plus nombreux à visiter les ménages, une pauvreté extrême qui devient une source d’insécurité de plus.
Burundi - Politique
L’esprit du pardon devrait nous guider, dixit Jean de dieu Mutabazi
Bujumbura, le 8 avril 2016 (Net Press). La rédaction s’est entretenue ce jeudi le 7 avril 2016 avec l’un qui se réclame des leaders de l’opposition non radicale, Jean de Dieu Mutabazi, sur diverses questions qui hantent le Burundi depuis le printemps de l’année passée.
Sur la question de savoir si l’opposition non radicale plaide pour le dialogue inter burundais ou dialogue inclusif, Jean de Dieu Mutabazi n’y va par quatre chemins en indiquant qu’il plaide pour un dialogue inclusif sans les commanditaires du coup d’état manqué du 13 mai 2016. Au cours de la commémoration de la mort de l’ancien président Cyprien Ntaryamira, où le secrétaire général du gouvernement, dans une conférence de presse animée a cet effet, a indiqué que la mise en lumière de cet assassinat relève de la commission vérité et réconciliation, Jean de Dieu Mutabazi ne partage l’avis de ce membre du gouvernement.
Il indique que le gouvernement du Burundi devrait saisir une juridiction internationale, impartiale afin de statuer sur le cas suite aux barbaries qui ont endeuillé le Burundi depuis son indépendance jusqu’à nos jours et qui entrainent des esprits revanchards, surtout qui s’observent dans nos hommes en uniforme, des attentats et assassinats ciblés dans le haut commandement de ce corps.
Jean de Dieu Mutabazi lance un appel vibrant à la communauté burundaise, en particulier les corps de défense et de sécurité de garder l’esprit d’unité et le patriotisme sans faille et d’être téléguidés par l’esprit du pardon, la réconciliation, les seuls piliers de la reconstruction du Burundi meurtri par les passés douloureux.
Burundi – Sécurité
Un touriste belge obligé se passer la nuit à Bubanza
Bubanza, le 8 avril 2016 (Net Press). Il s’appelle Molino Robert, de nationalité belge et il est professeur à l’école belge de Bujumbura. Comme il le fait souvent, il prend souvent des bus de transport en commun pour se rendre en touriste quelque part à l’intérieur du pays uniquement pour contempler le pays.
C’est ce qu’il a fait hier quand il a pris un bus de transport en commun de marque Hiace pour se rendre à Bubanza, à quelques 42 kilomètres de la capitale. A sa descente de la voiture, un policier l’a obligé de le suivre jusqu’au poste de police de la commune Bubanza. Après quelques heures d’interrogatoire, tous ses documents lui ont été remis mais n’a sorti du poste que dans la soirée. Il a été obligé de prendre un hôtel au chef-lieu de la commune Bubanza. D’après ce qu’il a révélé, il fait souvent de tels déplacements et que le dernier en date était Ijenda, dans Bujumbura rural.
Burundi – Economie
Les recettes de plus en plus rares à l’Obr
Bujumbura, le 8 avril 2016 (Net Press). C’est la tendance actuelle et presque maintenue dans le fonctionnement de l’office burundais des recettes (Obr) où les prestations deviennent pratiquement inexistantes. L’on en veut pour preuve que cet office a connu une perte sèche de 16 milliards de francs burundais au premier trimestre de l’année 2016, comparé à l’année dernière. Cela est sorti du récent rapport de l’office.
Mais là où réside le problème est que rien ne montre jusqu’à présent que la situation peut se renverser et devenir prospère comme les années passées. Car, ces pertes sont liées au contexte politico-sécuritaire du moment délétère qui fait que les affaires ne marchent plus, surtout dans la capitale où le gros des recettes est récolté, ce qui met en berne l’économie.
Burundi – Anniversaire
Ernest Manirumva, sept déjà !
Bujumbura, le 8 avril 2016 (Net Press). Dans 24 heures, sept ans se seront écoulés jour pour jour après la mort d’Ernest Manirumva, vice-président de l’Olucome, observatoire chargé de lutter contre la corruption et les malversations économiques. Ce meurtre qui était imputé aux plus hautes autorités militaires et de la police, vit cependant certains civils poursuivis par la police et la justice et certains parmi eux sont toujours en prison. Quant aux forces de défense et de sécurité, elles n’ont jamais été inquiétées de ce que la société civile mettait à la place publique, avec des précisions presque mathématiques.
La justice burundaise a fait semblant de mener des enquêtes, a créé trois commissions dont les deux premières n’ont même pas donné de rapports. La troisième a donné quelques pistes mais la justice a refusé de collaborer. Même les étrangers, les Américains en tête, ont offert leurs bons offices en mettant à disposition des tests Adn, ce fut vain. Des avocats venus de l’Europe ont tenté de creuser ce dossier mais jusqu’à présent, le procès est toujours au point mort.
Pour le moment, rien ne reste de Manirumva sauf les archives qui seront utilisées le moment venu. Sinon, on n’appelle plus le dossier au parquet, l’Olucome, tout comme le gros de la société civile qui organisaient des anniversaires ou qui décernaient le prix Manirumva, sont en débandade à l’extérieur du pays et personne ne parle plus de ce cas. Est-ce la justice qui a gagné ?