Bujumbura, le 15 avril 2016 (Net Press). Cela est apparu comme un canular quand, soudainement, un visiteur qui venait de la Regideso, a demandé trois papiers A4. L’on ne comprenait pas pourquoi il venait de faire une telle requête et il a tenu à expliquer ce qui vient de lui arriver dans cette entreprise publique commerciale qui monopolise la distribution d’eau et de l’électricité dans tout le pays.
En effet, a-t-il révélé, la Regideso a coupé l’eau chez lui pour défaut de paiement. Le client s’est présenté au siège de cette société et il a exigé une facture pour qu’il s’acquitte de la dette. Quelle ne fut sa surprise quand une préposée de la boîte l’a informé poliment qu’il n’y a pas de papiers pour imprimer cette facture.
Il a indiqué avoir tourné son cerveau pour voir à quel endroit demander trois feuilles dans les parages car son bureau se trouve loin de la Regideso. C’est ainsi qu’il s’est dirigé au siège de cette agence d’information.
La Regideso est l’une des sociétés publiques commerciales qui font beaucoup de rentrées car tout le temps, les clients sont dans ses enceintes qui, pour payer de l’électricité, qui, payer de l’eau, qui, pour le transfert de son compteur, bref, beaucoup de services payants si bien qu’il devient impensable que la société ne puisse pas trouver 12.000 Fbu pour acheter une rame de papier A4 afin d’imprimer une facture pour quelqu’un qui vient payer plus qu’un prix d’une rame.
Les gens étaient habitués à constater des manques de papiers dans des services publics administratifs comme dans les parquets, dans les différents ministères et dernièrement au bureau spécial anti-corruption mais jamais dans les sociétés commerciales comme l’Onatel, les banques publiques dont la mission est justement de générer des revenus et de s’équiper.
Burundi – Justice
Jeanne Ndayishimiye relaxée
Bujumbura, le 15 avril 2016 (Net Press). Mme Jeanne Ndayishimiye, sœur cadette de la directrice de la radio Isanganiro en exil, Anne Niyuhire, a été relâchée hier après 48 heures de détention dans les cachots du service national des renseignements, accusée d’atteinte à la sécurité intérieure du pays.
Elle a été arrêtée mardi 12 avril 2016 à l’aéroport international de Bujumbura où elle s’apprêtait à embarquer pour Kigali. Dans un premier temps, elle a été accusée de collaborer avec la radio Inzamba animée par des journalistes burundais en exil au Rwanda mais tous les indices ont alors prouvé que cette dame ne pratiquait pas ce métier, de près ou de loin. La seule hypothèse qui restait est qu’elle était poursuivie car elle a des parentés avec une journaliste en exil, Anne Niyuhire, sans plus.
Sa famille s’était inquiétée pour sa sécurité mais, même des voix s’étaient également élevées pour dénoncer cette arrestation arbitraire.
Burundi – Administration
Agonisant, il est repêché par le Cndd-Fdd au pouvoir
Bujumbura, le 15 avril 2016 (Net Press). Une rumeur a circulé depuis tôt ce matin, indiquant que le chef d’état-major de l’armée et le patron du service national des renseignements ont été démis de leurs fonctions. Les mêmes informations poursuivaient que le chef d’état-major de l’armée allait être remplacé par le chef du service national des renseignements, qui doit lui-même être remplacé par un autre général, Silas Ntigurirwa.
L’information s’avérait difficile à vérifier et la rédaction a contacté à ce niveau le porte-parole de l’armée, le colonel Gaspard Baratuza, pour de plus amples détails. Il a indiqué que pour remplacer un chef d’état-major de l’armée, il faut d’abord que le sénat approuve son successeur, ce qui n’est pas le cas jusqu’à présent.
Le colonel Baratuza pense qu’il s’agirait des rumeurs qui tiennent du fait que le général Silas Ntigurirwa a été remplacé à la tête de l’Inss par un certain… Prosper Banzombanza, ancien premier vice-président de la République et dont l’ « Upronicité » est discutable. Ce dernier, après son départ de la première vice-présidence, avait rejoint son ancien style de vie, préférant se déplacer à pied tout en refusant systématiquement de se faire conduire par quelqu’un d’autres.
Selon des informations parvenues à notre rédaction, Prosper Banzombanza n’avait pas connu une chute aussi brutale comme il le laisse croire, mais il aurait décidé de ne pas conduire ses voitures pour ne pas dépenser de l’argent du carburant. L’on rappellera enfin que Prosper Bazombanza est originaire d’une région où, en matière de dépenses, l’on comprend nettement mieux le verbe « recevoir » et jamais celui de « donner ». L’occasion en or lui est donc donnée.
Burundi – Rwanda - Sécurité
Une xénophobie qui dépasse l’entendement humain
Rutana, le 15 avril 2016 (Net Press). Le corps sans vie d’un refugié d’origine rwandaise portant le nom de Nshimiye, habitant dans le site de Butare de la commune Bukemba, province de Rutana, a été aperçu par la population hier soir, pendu sur un arbre et les habitants de l’endroit parlent d’un meurtre.
Selon des informations concordantes du commissariat de police à Rutana, l’homme aurait été kidnappé puis exécuté avant d’être pendu dans le but de fausser l’enquête.
L’opinion sur place parle d’un sentiment anti-rwandais, depuis que les relations entre les deux pays voisins se sont détériorées, s’accusant mutuellement d’être sources d’instabilité. Le Burundi trouve que le Rwanda entraîne des rebelles burundais afin de destituer le régime de Bujumbura au moment où l’autre voit dans la capitale Bujumbura une base arrière des Fdlr dont l’intention manifeste est d’attaquer le Rwanda. Signalons qu’un autre cadavre a été retrouvé dans la même province, en commune de Giharo.
Burundi - Sécurité
Les violences au Burundi préoccupent la Fidh
Paris, le 15 avril 2016 (Net Press). De retour d’une mission d’enquête des experts de la fédération internationale des droits de l’homme effectuée ces derniers jours, ils déplorent des cas de violations massives des droits de la personne humaine planifiés et exécutés par les forces de la défenses et de sécurité sur fond d’idéologie ethnique.
En outre, la Fidh dresse un bilan provisoire de plus de 700 personnes tuées, 4.300 personnes détenues, des femmes victimes de violences sexuelles, plus de 250.000 personnes qui ont fui le pays. La même source implore le conseil de sécurité des Nations unies en vue de déployer les forces onusiennes qui seront chargées de garder la sécurité des faibles et de créer une commission d’enquête internationale pour enrayer cette dynamique et éviter les atrocités de masse.