Dar-Es-Salaam, le 16 octobre 2016 (Net Press). Faudrait-il un peu d’espoir pour voir enfin le dialogue inclusif organisé sans conditions de la part de Bujumbura ? Tout est permis car une délégation du président Nkurunziza vient d’être reçue par le facilitateur, Benjamin William Mkapa, ce qui a fait croire à plusieurs personnalités, dont la communauté internationale et l’opposition radicale en exil, que Bujumbura a finalement compris qu’il n’y avait pas d’autres voies.
Cependant, selon des informations proches de la présidence, il y a un groupe autour du président de la République qui ne voudrait pas du tout entendre parler d’un dialogue avec l’opposition radicale. En effet, ce groupe serait gêné par le fait qu’il a défendu le non-dialogue à travers le monde entier et que si par hasard il était entamé, le groupe ne saurait pas où se cacher. Selon les mêmes informations, le même dialogue inclusif, malgré les contestations internes, devrait débuter prochainement, probablement vers la fin de ce mois.
Selon des analystes de la situation politico-sécuritaire de ce pays, Nyabenda et son porte-parole, Daniel-Gélase Ndabirabe, ne sortent plus de communiqués en cascades agressant toutes sortes de personnalités à travers le monde. Et en termes de sécurité, même si les exactions se poursuivent de la part des corps de défense et de sécurité, la tendance est de cacher ces tortures et crimes.
Mais malgré tout ce qui se dit, Pierre Nkurunziza n’a pas encore donné sa position qui par ailleurs est la plus déterminante dans des circonstances pareilles. Que les groupes autour de lui veulent ceci ou cela, c’est beaucoup plus sa voix qui compte en tant que président de la République chargé d’orienter la conduite politique, économique, sécuritaire, etc. de la vie d’un pays.
Burundi – Rwanda – Nécrologie
Dernier hommage à Jacques Bihozagara à Kigali
Kigali, le 16 avril 2016 (Net Press). Les plus hautes autorités du pays de Paul Kagame ont fait le déplacement hier pour rendre un dernier hommage à l’ancien ministre et ancien ambassadeur Jacques Bihozagara. Ainsi, le premier ministre, Anastase Murekezi, des membres du gouvernement, ceux de l’assemblée nationale, des missions diplomatiques et consulaires accréditées à Kigali, sans oublier l’épouse du président rwandais, Jeannette Kagame, étaient sur place pour dire adieu à cet illustre disparu décédé dans la prison de Bujumbura en date du 30 mars 2016.
Le secrétaire général du Fpr, parti présidentiel au pouvoir, François Ngarambe, a fait savoir à l’assistance que feu Jacques Bihozagara était quelqu’un de très important pour le pays et que ce dernier se souviendra toujours de lui. Un membre de la famille Bihozagara qui a également pris la parole a indiqué que le deuil s’arrête. Normalement, a-t-il précisé, dans la culture rwandaise, le deuil est de 8 jours, mais pour le cas de Jacques Bihozagara, les circonstances ont fait que la pratique change car il était mort depuis presque deux semaines.
Signalons que ces cérémonies ont eu lieu à Kigali, dans la localité de Biryogo, à l’église Saint-Etienne.
Burundi – Sécurité
Deux grenades à la Pj de Jabe
Bujumbura, le 16 avril 2016 (Net Press). Dans la matinée d’hier 15 avril 2016 vers 10h30 minutes, deux grenades ont été lancées sur les bureaux de la police judiciaire de Jabe de la zone Bwiza dans la commune de Muha. Une d’entre elles a explosé et touché le toit des cachots. Il n’y a pas eu de victimes humaines.
Même si les auteurs de cette attaque n’ont pas été identifiés, les habitants de ce quartier avaient peur de voir une rafle des jeunes du coin consécutive à cette attaque. Mais l’on a appris plus tard que ces pratiques n’ont pas eu lieu. Selon une certaine opinion, c’est une preuve supplémentaire qu’aucune place n’est en sécurité dans ce pays, au regard de ce qui s’est passé hier, en plus de cet assassinat du lieutenant-colonel Darius Ikurakure dans les enceintes même de l’état-major de l’armée en date du 22 mars 2016 sans que l’auteur de ce forfait soit identifié.
Burundi – Justice
Affaire putsch : les séances se poursuivent
Gitega, le 16 avril 2016 (Net Press). Après l’organisation des séances – marathon et non-stop pour le procès relatif au putsch manqué du 13 mai 2015, la cour suprême de Gitega, qui a commencé les audiences le lundi 11 avril 2016, était convaincue que le dossier allait être mis en délibéré ce vendredi 15 avril 2016. Cela n’a pas été possible car les auditions ont pris beaucoup plus de temps qu’on ne croyait.
Selon des informations en provenance de Gitega, les séances vont se poursuivre ce lundi 18 avril 2016 car il y avait au moins 7 personnes encore à se présenter à la barre. Signalons que tous ceux qui ont déjà comparu sont accusés d’une même infraction à savoir la tentative de putsch de l’année dernière. Tout le monde rejette les accusations du ministère public mais selon certains analystes, au regard de la nature du dossier, les détenus devront être condamnés. Les mêmes analystes se basent sur le fait que la justice n’a jamais voulu faire comparaître les généraux Gaciyubwenge, Niyombare et Niyongabo alors qu’ils étaient régulièrement réclamés par les présumés putschistes.
Burundi - Société
Un syndicat en bons termes avec le patronat
Bujumbura, le 16 avril 2016 (Net Press). Ce samedi le 16 avril 2016, le syndicat libre des travailleurs de la Brarudi, a organisé un congrès ordinaire centré sur le thème « Bonne santé et le dialogue social dans la famille et même au travail. » Le président de ce syndicat, Pierre Niyoyandemye se réjouit énormément que le groupe Heineken ait décidé de maintenir ses employés en bonne santé et en sécurité ainsi qu’un bon environnement au travail. Il remercie vivement la Brarudi du soutien tant moral que financier qu’elle offre à ses employés.
Pierre Niyoyandemye lance un appel vibrant à ses collègues d’investir beaucoup d’effort dans l’épanouissement de l’entreprise Brarudi qui est toujours au chevet des économies nationales, de la population ainsi qu’aux employés tout en sauvegardant l’esprit de dialogue dans leurs ménages. Soulignons qu’à cet effet, les syndicalistes vont mettre en place des nouveaux organes.
Du nouveau à la Brarudi ! Pour la première fois, le syndicat est aux côtés du patronat, ce qui n’était pas le cas il y a quelques temps. Cela devient surprenant quand on sait que sait que les relations entre cette entreprise et ses ex-employés se réglaient toujours au tribunal, ce qui est différent de ce que l’on voit aujourd’hui.
Selon des informations proches de la Brarudi, il semble que le nouvel administrateur directeur général voudrait relancer les activités de cette entreprise somme toute très rentable, en privilégiant beaucoup plus les relations d’affaires et non des relations sentimentales comme ses prédécesseurs. Il aurait l’intention d’assainir, dans la limite du possible, le de travail entre l’entreprise, ses employés et les clients de cette entreprise, d’où même le syndicat a changé de position dans ses prises de position.
Cette entreprise a failli fermer ses portes à cause de quelques vautours qu’il n’est pas nécessaire de citer dans cette dépêche et on ne peut qu’encourager une bonne entente entre le syndicat, le patronat et la clientèle, le .trio qui est le principal pilier de l’entreprise.
Burundi - Sécurité.
Des explosions qui inquiètent
Bujumbura, le 16 avril 2016 (Net Press). Dans l’après-midi de ce vendredi le 15 avril 2016 vers 16hoo, une voiture de marque Ti a pris feux tout près du magasin « Le Parisien » et quelques minutes, une autre explosion d’une jeep de luxe de type Fortuner, appartenant à un arabe a pris feux. Les populations prises de panique, ont couru dans tous les sens.
Ceux qui étaient sur place et qui ont constaté la gravité de la situation ont indiqué qu’il pourrait y avoir une main du terrorisme. D’une part, même avec l’intervention des sapeurs-pompiers de la police, le feu ne s’est pas éteint. D’autre part, personne ne pouvait déterminer avec exactitude l’origine de l’incendie.
Burundi - Sécurité
Agathon Rwasa inquiet !
Bujumbura, le 16 avril 2016 (Net Press). A travers les ondes de la radio Isanganiro émises ce matin, le président du Fnl non reconnu par le pouvoir de Bujumbura et premier vice-président de la chambre basse du parlement, Agathon Rwasa, s’inquiète que ses partisans du nord–est du Burundi sont toujours séquestrés, emprisonnés, accusés de tenir des réunions illégales.
Le porte-parole de cette formation politique, Aimé Magera, lui parle qu’à Kirundo, si deux personnes se rassemblent, en train de dialoguer, ils font l’objet de soupçons et sont réprimées et emprisonnées sans autre forme de procès. Il se plaint qu’il y ait plus de 37 cas de détentions arbitraires de leurs membres et ce, dans des conditions inhumaines. Il demande pour cela leur libération sans conditions.
Un interlocuteur contacté à cette effet et qui a un souvenir douloureux du passé a révélé qu’en en 1972, les Hutus étaient en permanence surveillés et que la moindre visite à l’intérieur du pays était rapporté au parti présidentiel. Le même phénomène se reproduit car au moindre passage ou alors avec une simple causerie avec un ami, le parti au pouvoir soupçonne des réunions illégales en vue de déstabiliser les institutions.
Signalons que la lune de miel entre Agathon Rwasa et le Cndd-Fdd est passée et que pour le moment, l’on assiste à une forme de cohabitation politique à la Française entre le Cndd-Fdd et le Fnl non reconnu par le pouvoir de Bujumbura. A l’instar de François Mitterrand et de Jacques Chirac, les deux tendances se vouent une haine politique cordiale
