Bujumbura, le 18 avril 2016 (Net Press). Six personnes, dont trois policiers, ont été blessées dans la nuit de dimanche à lundi 18 avril 2016 à la suite des explosions de grenades dans divers endroits de la capitale. Ainsi, les zones de Kanyosha, de Kinindo, de Kinama et de Ngagara ont connu cette nuit des explosions de grenades. Selon des informations parvenues à notre rédaction, les auteurs de ces forfaits ne sont pas encore identifiés.
Quatre personnes, dont des membres du Cndd-Fdd, ont été tuées dans la nuit de ce samedi 16 avril 2016 suite à une attaque armée dans la commune de Mugamba de la province de Bururi, au sud du pays. Selon des sources concordantes, ces membres du Cndd-Fdd rentraient des travaux de ce parti à Nyagasasa. Cette attaque a eu lieu dans une buvette vers 20 heures et a ciblé son propriétaire et deux autres membres du parti de l’aigle.
La quatrième personne a été attaquée à domicile vers 22 heures. Il lui aurait été demandé d’ouvrir le portail de sa maison, ce qu’il aurait refusé de faire, d’où la réaction des assaillants de foncer et de le trouver dans sa chambre à coucher avant de tirer sur lui. Ceux qui l’ont assassiné lui auraient dit qu’ils savaient où il avait été (dans des travaux du parti, Ndlr), ce qui prouve qu’il était aussi membre du parti au pouvoir Cndd-Fdd.
Dans la province de Cibitoke, un cadavre a été trouvé dans la matinée d’hier dans la commune de Mugina. Il s’agit d’un certain Clovis Niyonkuru qui avait été enlevé quelques jours plus tôt. Sa famille réclame des enquêtes, mais elle risque de ne pas être satisfaite d’autant plus qu’il y a actuellement beaucoup de forfaits sur lesquels les enquêtes se font toujours attendre.
Burundi – Onu - Sécurité
La nouvelle flambée de la violence préoccupe le patron de l’Onu
New York, le 18 avril 2016 (Net Press). Selon les informations de l’Afp, le secrétaire général de l’organisation des nations unies, le Sud-coréen Ban –ki-Moon, dans un rapport de plus de 11 pages adressé ce samedi le 16 avril 2016 au conseil de sécurité de l’Onu, s’inquiète suite à la nouvelle flambée de violences qui s’observent sur Bujumbura. Il propose trois solutions pour sortir le Burundi du climat d’insécurité jusqu’ici précaire.
Ban ki –Moon propose en premier lieu le déploiement de 3000 officiers et quelques dizaines d’agents afin de sécuriser la population des quartiers contestataires du 3ème mandat, victimes des enlèvements et des massacres à grande échelle qui risque de déboucher sur un génocide. Mais selon toujours le rapport, les défis liés à la logistique peuvent entraver une avancée rapide de cette mission et peut durer encore plusieurs mois alors que la situation sécuritaire au Burundi reste alarmante.
La deuxième option, selon le rapport, est d’envoyer 228 officiers de police onusiens pour travailler avec les responsables des droits de l’homme et peut être les observateurs de l’Union africaine qui pourraient lancer l’alerte sans protéger les populations civiles.
La troisième et dernière option, le conseil pourrait décider d’envoyer un groupe de 20 à 50 officiers qui évalueraient la police burundaise et aiderait à la mise en place des améliorations concrètes et mesurables du respect des droits de l’homme et de l’état de droits.
Pour rappel le Burundi, est plongé depuis près d’an dans une crise politique profonde née de la volonté du président Nkurunziza de se maintenir au pouvoir pour un troisième mandat, suivie des cycles de violences qui ont fait plus de 400 morts et plus de 250.000 personnes à quitter le pays, aujourd’hui éparpillées dans les pays voisins et en Europe.
Burundi – Politique
L’ancien secrétaire général de l’Onu critique
Addis Abeba, le 18 avril 2016 (Net Press). L’ancien secrétaire général des Nations Unies de 1997 à 2006, le Ghanéen Kofi Annan, a indiqué à la radio Bbc que le président burundais, Pierre Nkurunziza, ne devait pas se présenter aux élections de 2015 au regard de la constitution de ce pays. Pour lui, rien n’indique d’ailleurs que ce chef d’Etat va accepter un dialogue inclusif et sans conditions.
Burundi – Coopération
Le premier vice-président met en garde la communauté internationale
Bujumbura, le 18 avril 2016 (Net Press). C’est une témérité zélée de la part du premier vice-président de la République, Gaston Sindimwo qui, au terme des travaux communautaires de ce samedi 16 avril 2016 au port de Bujumbura, a indiqué à ceux qui voulaient l’écouter : "Il y a certains blancs qui ont pris des sanctions contre le Burundi, des sanctions de suspendre leurs coopérations avec notre pays. Paradoxalement, ils ne veulent pas quitter le Burundi et font leurs promenades dans le pays alors qu’ils ont même fermé leurs bureaux. Nous leur demandons de faire un choix, soit de regagner leurs pays respectifs, ou alors de demander un visa de séjour touristique".
Pour lui, le gouvernement voulait que la coopération se poursuive mais a martelé en déclarant que « dès qu’ils ont opéré ce choix, ils n’ont qu’à partir » car « nous n’allons pas en souffrir pour autant que nous avons une terre fertile et des gens laborieux ». Parlant de la reprise de la coopération, Gaston Sindimwo a révélé qu’il y a ceux qui veulent reprendre la coopération moyennant des conditions qu’ils imposent au gouvernement. Il a été on ne peut plus direct car pour lui, « A ceux-là nous leur disons que nous avons construit notre maison, qu’ils attendent qu’on les y accueille le moment venu sans nous imposer quoi que ce soit ».
Les politiciens ont réagi à ces propos, à commencer par Léonce Ngendakumana, président de l’Adc-Ikibiri. Pour lui, le langage de Gaston Sindimwo traduit une intention du gouvernement de chasser tout ce peut servir de témoin gênant sur tout le mal que subit le peuple burundais de la part des autorités. Il conseille plutôt le pouvoir de Pierre Nkurunziza de rejoindre la table du dialogue pour qu’il y ait une mise en place d’un pouvoir à même de cohabiter pacifiquement avec la communauté internationale.
D’autres politiciens indiquent que Gaston Sindimwo ne devrait pas prononcer de tels propos qui noircissent davantage l’image du pays dans le concert des nations et demandent que dans la limite du possible, il soit remplacé à ce poste.
Burundi – Rwanda - Sécurité
Persécutés jusqu’en exil
Kigali, le 18 avril 2016 (Net Press). D’après des informations en provenance de notre voisin du nord, ce samedi le 16 avril 2016, un chef de ménage d’une famille rwandaise qui héberge une famille de réfugiés burundais, a subi des menaces lui obligeant de donner cette famille .Il s’agit de la famille de monsieur Etienne Nduwayo, ancien cadre de l’aviation burundaise actuellement en exil. Des menaces d’un groupe des personnes non identifiées parlant le Kirundi l’ont obligé à livrer ceux qu’ils ont appelés « les ennemies de la République », ce que cette famille de Kigali n’a pas accepté.
Ils sont allés aussi loin que de lui proposer une grande somme d’argent s’il acceptait de coopérer en livrant ces Burundais. La famille hôte, de bon cœur leur, a dit avec un ton sévère que s’ils ne partent pas, ils vont le payer cher car la police était sur le point d’être appelée. Ils ont eu peur et ils ont pris le large.
Rappelons que ce n’est pas la première fois, que cette famille reçoit des menaces car de sources bien informées, des anciens voisins du quartier où vivait cette famille à Bujumbura avant l’exil ont confirmé qu’au lendemain de leur départ en exil au Rwanda, un corps sans vie de leur veilleur avait été retrouvé devant leur domicile, les pieds ligotés vers l’arrière. En plus, ce bienfaiteur de Kigali avait accepté d’accueillir cette famille après qu’une incursion similaire se soit passée à leur domicile intérieur au Rwanda au mois de février de cette année-ci .
Burundi - Société
Des blagues qui nous enseignent
Ouagadougou, le 18 avril 2016 (Net Press). Une histoire qui s’était passée quelque part en Afrique occidentale, un écolier qui s’appelle David Ouedraogo venait de l’école et a dit à son père : « papa, demain j’ai un devoir sur la politique française, tu peux m’en parler ? » et le père a répondu que la meilleure méthode pour expliquer à son fils de la politique française, c’est de faire une analogie avec celle de sa famille. Le père qui a tenté d’expliquer : « voyons mon fils je suis capitaliste car je nourris la famille. Ta mère est le gouvernement car elle contrôle tout. La bonne c’est la classe ouvrière car elle travaille pour nous, toi tu es le peuple et ton petit frère, la génération future.
Plus tard dans la nuit, David a été réveillé par les cris de son petit frère. Il a constaté que ses couches sont salles et il a essayé de réveiller sa mère profondément endormi mais sans succès. Il s’est rendu compte que la place où dormait son père habituellement était vide et il se trouvait au lit avec la bonne. Et il s’est retourné se coucher. Le lendemain, son père lui a demandé s’il a bien assimilé la leçon, et le garçon a répondu « par excellence » comment ? « par le renforcement des capacités. Cette nuit, j’ai appris de vous que le capitalisme baisse la classe ouvrière tandis que le gouvernement roupille et ignore le peuple en laissant la génération future dans la merde.
Burundi – Confessions Religieuses
Visite de la chorale de Gatumba à la paroisse Saint Michel
Bujumbura, le 18 avril 2016 (Net Press). C’est dans la grand-messe de ce dimanche 17 avril 2016 que la paroisse Saint-Michel a accueilli la chorale de la paroisse de Gatumba. L’ambiance était bon enfant car les « Gatumbiens » avaient introduit un instrument de musique connu pour d’autres spectacles : la guitare sèche. Cette chorale avait entonné des chansons qu’elle interprétait dans plusieurs styles de musique comme le reggae. Elle a failli dominer la chorale de la paroisse Saint Michel pilotée par Frère Cyriaque si bien que vers la fin de la messe, Gatumba était à 56% des succès contre 44% de la paroisse hôte. L’on ne sait pas par quel miracle le chef d’orchestre a demandé à sa chorale de manier son piano pour qu’à la fin de la messe, les deux chorales soient à égalité de 50% chacune.
Le curé de la paroisse Saint Michel qui avait deux invités, un prêtre accompagnant la chorale de la paroisse Gatumba ainsi que le célèbre Désiré Ninahazimana, était tout sourire hier tout au long de la messe. Les fidèles ont senti qu’il était l’homme le plus heureux car il donnait son message dominical avec beaucoup d’humour. Par ailleurs, l’on devrait savoir que la paroisse Gatumba est fille de la paroisse Saint Michel, la chorale était donc pressentie comme un enfant qui rentre chez ses parents.
Après la messe, les invités se sont rendus dans les jardins de ladite paroisse où, même loin des yeux indiscrets, ont joint l’utile à l’agréable. D’autres fidèles sont rentrés au moment où d’autres encore, et ils étaient nombreux, se sont dirigés dans les jardins du journal Ndongozi où ils participaient à la levée de deuil définitive de feu Eugène Pacelli Ruzigama, disparu dans un accident de voiture dans la soirée du 15 août 2014.