Bujumbura, le 21 avril 2016 (Net Press). Dans la soirée d’hier, vers 19 heures, un lieutenant-colonel du nom d’Emmanuel Buzubona a été tué à la grenade alors qu’il allait rentrer chez lui. Selon des informations en provenance du ministère de la défense, cet officier supérieur a été tué entre Cibitoke et Kinama, au quartier Bukirazazi I, au moment où il venait de s’approvisionner en carburant. Il était en compagnie de son chauffeur de moto qui a également trouvé la mort. Les auteurs de ce forfait n’ont pas été identifiés.
Le porte-parole de l’armée, colonel Gaspard Baratuza indique qu’il ne connaît pas encore les mobiles de cet attentat meurtrier. Cet officier de l’ex-Pmpa ou partis et mouvements politiques armés, venait de passer deux ans en Tanzanie comme formateur dans une école de militaires dans ce pays. Pour le moment, il n’était pas encore affecté quand il a été surpris par la mort.
Toujours dans le domaine de l’insécurité, des tirs nourris et des grenades ont été entendus entre Bwiza et Nyakabiga, à l’avenue dite « Jeunesse ». D’après des témoins, une voiture taxi qui était dans les lieux s’est arrêtée car il y a un concertina. Après une fouille policière, le taximan a poursuivi son chemin et à quelques mètres de là, des grenades et des tirs d’armes automatiques ont été entendus. Les policiers n’ont pas pu arrêter le taxi et selon des informations en provenance de ces deux zones, un policier aurait été blessé.
Signalons que dans la nuit d’avant-hier, une grenade avait explosé à l’avenue communément connue comme étant celle de la Mort sans faire de dégâts.
Burundi – Génocide
« La réconciliation dans ce pays n’est pas pour demain la veille », dixit Ac-Génocide
Bujumbura, le 21 avril 2016 (Net Press). C’est l’inquiétude de l’association de lutte contre le génocide Ac-Génocide Cirimoso, après avoir appris que le projet de loi sur la protection des victimes et des témoins a été voté à l’assemblée nationale. En effet, au départ, tout indiquait qu’on allait abandonner cette analyse mais avec la volonté des parlementaires issus du Cndd-Fdd, le projet a passé.
Pour Ac-Génocide Cirimoso donc, la réconciliation n’est pas possible car il n’y aura pas de vérité. Les orphelins de 1972 et de 1993 ont été tués ou alors réfugiés à l’étranger. Par ailleurs, ce projet de loi est une émanation du seul Cndd-Fdd alors qu’à l’origine, il a participé aux divers crimes que le pays à connus. En ce qui concerne la composition de la commission vérité et réconciliation, Ac-Génocide estime qu’il devait y avoir des membres de la société civile et ceux de la communauté internationale, ce qui n’a pas été le cas jusqu’à présent.
Or, déplore cette organisation de lutte contre le génocide, la composition de la Cvr actuelle ne tranquillise pas les victimes des différents crimes. En conclusion, Ac-Génocide Cirimoso estime que les différentes interventions des témoins équivaudront à leur exposition à la disparition.
Burundi – Sécurité
La commune Mugamba toujours à l’épreuve
Bururi, le 21 avril 2016 (Net Press). De nouveau, la commune Mugamba de la province de Bururi a été secouée par des attaques meurtrières à l’arme automatique dans l’après-midi de ce mercredi 20 avril 2016 vers 17h30. Les événements se sont déroulés sur la colline Kivumu où des gens se trouvaient dans une buvette. Deux personnes ont été tuées dans cette attaque dont les auteurs n’ont pas été identifiés.
La police fait savoir que les assaillants étaient en tenue civile mais armés de fusils lors de cette attaque dans un cabaret où ils prenaient eux aussi à boire avant que l’un des habitants ne signale leur présence à l’armée qui était tout près. Lors de l’intervention, quatre personnes ont été grièvement blessées et deux d’entre elles ont succombé plus tard à leurs blessures.
Ce matin, les forces de défense et de sécurité ont fait irruption à cette colline très tôt le matin et elles auraient arrêté un nombre élevé de gens ont été arrêtés, mais l’effectif exact n’est pas encore connu de la rédaction.
Sous d’autres cieux, dans le centre-ville de Bujumbura, tout près du magasin connu sous le nom de Bata, le commandant de la brigade anti-émeute, Désiré Uwamahoro, a procédé à une véritable rafle des populations qui s’y trouvaient, il y a quelques heures, vers une destination inconnue.
Burundi – Médias – Droits de l’Homme
La liberté de la presse dégringole dans notre pays
Paris, le 21 avril 2016 (Net Press). Selon le rapport de Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse au Burundi a reculé de 11 places dans un classement de l’année 2016 qui considère cette rubrique sur 180 pays dans le monde. Selon toujours ce rapport, le Burundi s’enfonce (156ème , -11) car le pays a été le théâtre de violences envers les journalistes après la candidature contestée puis la réélection du président Pierre Nkurunziza.
Sur le plan africain, le Burundi est pratiquement le dernier car il devance le Soudan du Sud uniquement, un pays en guerre. Le Classement repose sur une mesure de la situation de la liberté de la presse, fondée sur une appréciation du pluralisme, de l’indépendance des médias, de la qualité du cadre légal et de la sécurité des journalistes dans 180 pays. Il est établi grâce à un questionnaire proposé en vingt langues à des experts du monde entier. A cette analyse qualitative s’ajoute un relevé quantitatif des violences commises contre les journalistes sur la période prise en compte.