Bujumbura, le 2 mai 2016 (Net Press). C’est aujourd’hui que le Burundi a célébré la journée internationale du travail car la date du 1er mai était tombée un dimanche et les populations préfèrent prier au lieu d’aller manifester. Les fonctionnaires de l’Etat portaient des uniformes mais indiquaient que cette date arrive au moment où le pouvoir d’achat s’effrite davantage. Ils demandent que les salaires soient revus à la hausse et que les avantages accordés par les différents textes soient remis aux fonctionnaires. L’on rappellera que le pouvoir de Bujumbura avait plutôt décidé de les supprimer.
En date du 1er mai 2016, le président de la République s’est adressé à la Nation à l’occasion de la journée internationale du travail. Concernant l’aide des donateurs, Pierre Nkurunziza n’y va pas par quatre chemins. Pour lui, le pays continuera à vivre malgré ce gel et l’essentiel étant de redoubler d’efforts pour produire plus. Il a mis en garde les fonctionnaires qui ont fui le pays en révélant que d’ici un mois, celui ou celle qui n’aura pas réintégré son poste d’attache sera remplacée sans autre forme de procès.
Burundi – Sécurité
Des personnes tuées dans Kanyosha le weekend dernier
Bujumbura, le 2 mai 2016 (Net Press). Dans la nuit de samedi à dimanche 1er mai 2016, deux personnes ont trouvé la mort dans une buvette de la zone Kanyosha autour de 22 heures suite à une attaque armée par des personnes en tenues militaires. Les mêmes informations indiquent que trois autres personnes ont été blessées lors de ces attaques. Les auteurs de ces forfaits n’ont pas été identifiés.
Très tôt le matin de ce dimanche 1er mai, un corps sans vie d’une femme a été retrouvé dans la même zone de Kanyosha. Ceux qui ont vu le corps, cette dame aurait été violée avant d’être poignardée et achevée par des jets de pierre. Elle était complétement nue lorsque son corps a été aperçu pour la première fois.
Burundi – Sécurité
20ème rapport de la campagne Sos-Torture
Bujumbura, le 2 mai 2016 (Net Press). Ce rapport est sorti en date du 30 avril 2016 et couvre la période du 23 au 30 avril 2016. Il s’intéresse sur des attaques ciblées visant des officiers de l’armée dont l’une, particulièrement violente, a emporté la vie du général de brigade, Athanase Kararuza, son épouse et sa fille. Une autre attaque violente enregistrée par la campagne Sos-Torture a fait sept victimes dans la zone de Musaga, dont deux enfants et une femme enceinte.
Suivant son plan, la campagne Sos-Torture a constaté que les arrestations arbitraires, des enlèvements et des disparitions se poursuivent. Il donne des exemples comme celui de l’arrestation arbitraire de M. Geoffrey Bucumi dans la commune de Nyanza-lacs, accusé de dé tenir des armes ainsi que d’héberger des rebelles. Pour certains, il s’agit d’une arrestation à odeur politique car Bucumi est un militant du parti Frolina.
Deux jeunes hommes ont été portés disparus dans la commune de Nyamurenza, province de Ngozi. L’un est un étudiant à l’université de Ngozi et l’autre, élève au lycée islamique de Ngozi. Les deux hommes sont des militants du parti Fnl-indépendants. Une jeune femme du nom de Jocelyne Gakima a été arrêtée par le service national des renseignements à son domicile à Musaga, selon toujours le rapport 20 de la campagne Sos-Torture. D’autres personnes, dont Freddy Barutwanayo, ont été arrêtées dans la zone de Ngagara, à Nyagasasa dans la commune de Mugamba, à Nyakabiga où une jeune fille dite Rumuri a été arrêtée à son domicile, Hervé Irankunda arrêté à Nyakabiga, Prosper Nkurunziza arrêté par la police et conduit directement au service national des renseignements, etc, bref, plusieurs arrestations imputables à la police un peu partout dans le pays.
Suivant son plan, le rapport évoque également des assassinats, exécutions sommaires et attaques armées qu’il répertorie. C’est ke cas de cette attaque à la grenade qui visait le ministre ayant les droits de l’homme dans ses attributions, Martin Nivyabandi dans la zone de Nyakabiga, un homme sans vie retrouvé dans les eaux de la rivière Nyamagana entre les communes de Mugina et de Rugombo de la province Cibitoke, portant de nombreuses blessures. Une femme a été tuée dans le quartier de Gatunguru alors que son foyer était attaqué. Son mari, le commissaire Donatien Ndabigeze, affecté au service national des renseignements, a été grièvement blessé de même que son enfant.
Une femme du nom de Francine Nimbona a été assassinée à son domicile sur la colline Munanira, commune Bisoro, province Mwaro lors d’une attaque à la grenade. Une attaque la plus violente a eu lieu dans la matinée du 25 avril 2016 contre un véhicule d’un haut gradé de l’armée qui a succombé sur le coup avec deux autres personnes au quartier Gihosha. Selon le rapport, une enquête a été ouverte et quatre militaires sont pour le moment en détention dans le cadre des enquêtes. Ils sont tous affectés à la garde du général-major Nzisabira, attaché militaire en Belgique mais habitant Gihosha.
Le rapport évoque également un homme assassiné en zone Musaga par un groupe d’hommes armés, trois personnes victimes d’une autre attaque à la grenade à Nyarunazi, commune Busoni de la province Kirundo, une grenade explosée dans la cour de l’école fondamentale de Kagwema, commune Gihanga de la province Bubanza, faisant un mort, un jeune écolier du nom de Fridolin Niyomwungere, décédé suite aux impacts. Sept personnes ont été tuées dans un bar du quartier Gitaramuka, zone Musaga à coups de grenades et de mitrailleuses. Parmi les victimes, deux militaires, deux femmes et un enfant de trois ans.
Enfin, le rapport évoque un cas d’une jeune homme Bertrand Nkengurutse est décédé quelques jours des suites de graves blessures lors d’une attaque dans un bar du quartier 5 de la zone Ngagara qui a eu lieu une semaine plus tôt, le 18 avril 2016.
Burundi – Médias
Faut-il parler de la liberté de la presse encore au Burundi ?
Bujumbura, le 2 mai 2016 (Net Press). C’est une question que l’on pourrait effectivement se poser actuellement au regard du paysage actuelle de la presse au Burundi. Pour ceux qui sont pour le régime en place, la liberté de la presse existe bel et bien dans ce pays car il y a plusieurs organes de presse qui sont opérationnels au Burundi. Même s’il y a des radios qui ont été fermées, deux d’entre elles ont été rouvertes il y a quelques mois, les autres attendent l’aboutissement de la procédure judiciaire.
L’on se souviendra qu’avant la crise politique et sécuritaire actuelle, les journalistes s’organisaient, l’union burundaise des journalistes (Ubj) en tête, prévoyaient des activités qui prenaient toute une semaine. Il y avait même des prix offerts aux journalistes qui avaient mérité plus que les autres dans un reportage sur un thème convenu. Il y avait des sponsors pour cette activité qui était clôturée par une réception à la Maison de la presse, juste après un match de football ou de basketball entre les professionnels des médias et une équipe d’un ministère invité.
Force est de constater que cette année, cela n’a pas été prévue et une centaine de journalistes ont fui le pays, craignant pour leur sécurité. S’il y a des radios qui fonctionnent, l’on remarquera que la télévision et les radios fermées étaient les plus écoutées par la population tant locale que de la diaspora. Donc quelque part, le problème de la liberté de la presse se pose dans ce pays.
De son côté, le secrétaire général des Nations unies a livré un message à l’occasion de la journée du 3 mai 2016. Dans ce message, l’on fait savoir que les droits de l’homme, les sociétés démocratiques et le développement durable sont tributaire de la libre circulation des informations et le droit à l’information est fonction de la liberté de la presse. D’après toujours ce message, cette année coïncide avec trois grands événements : le 250ème anniversaire de la première loi relative à la liberté d’information au monde, dont le champ d’application englobait la Suède et la Finlande actuelles ; le 25ème anniversaire de l’adoption de la déclaration de Windhoek sur les principes de la liberté de la presse ; ainsi que la mise en application des objectifs de développement durable.
La liberté de la presse et la libre circulation des informations sont essentielles non seulement pour informer les citoyens sur les objectifs de développement durable, mais aussi pour leur permettre de faire tenir leurs promesses à leurs dirigeants. Les médias, y compris les nouveaux médias en ligne, sont les yeux et les oreilles du monde entier.
Cependant, certains médias se heurtent à des obstacles ou sont tués dans leur quête d’informations. De nombreux autres croupissent en détention, certains dans des conditions déplorables, pour avoir fait la lumière sur des failles de gouvernements, des malversations d’entreprises ou des problèmes de société. C’est pour cette raison que le secrétaire général de l’Onu exhorte tous les gouvernements, politiciens, entreprises et citoyens à promouvoir et à protéger l’indépendance et la liberté des médias.
Burundi – Société
Un malaise au centre et au sud-est du pays
Gitega, le 2 mai 2016 (Net Press). Dans le but de s’enquérir de la situation socio-politique et économique du pays, après une année meurtrie par les enlèvements, les massacres à grande échelle, la chute vertigineuse de notre économie, la rédaction s’est jointe à la population du centre et de l’est en dates des 29 et 30 avril 2016.
A Gitega, la rédaction a tendu un micro baladeur aux transporteurs qui ont indiqué que l’administration de Gitega a pris une mesure sans la moindre consultation des transporteurs et les passagers de relocaliser les parkings vers le quartier de Magarama. Aux yeux de ces transporteurs et passagers, c’est une mesure qui n’arrange pas car le quartier Magarama est à proximité de la ville de Gitega, les passagers auront du labeur à joindre cette localité pour s’embarquer vers la direction de Bujumbura.
Le quartier de Tankoma qui regorge la célèbre université polytechnique de Gitega parle d’une construction à point mort suite a la fuite de l’ancien deuxième vice-président de la république du Burundi, Gervais Rufyikiri, une personnalité hors du commun qui a su mobiliser et conscientiser les natifs de Gitega de l’extrême nécessité d’implanter une université polytechnique dans le but de répondre aux besoins d’un manque criant d’ingénieurs.
Toujours dans la même journée du 29 avril, le même périple s’est poursuivi jusqu’à l’hôpital Rema de Ruyigi ainsi que l’école paramédicale de la même province presque tombée en ruine suite à la fuite de Marguerite Barankitse. La population parle d’une vie sans vie sans Maggy qui était toujours au chevet des orphelins, des malades et des pauvres. Une certaine opinion pense que le prix Aurora Awekening humanity d’une valeur de deux milliards pouvait profiter à la population de Ruyigi.
En date du 30 avril 2016, la rédaction s’est jointe à la population de Butaganzwa, dans la même province, lors de la commémoration d’une journée mondiale de lutte contre le paludisme, une journée qui a vu la participation des écoliers et élèves. Une large opinion contactée a cet effet affirme qu’une célébration mêlée de festivités et une large mobilisation des moyens logistiques et financiers n’éradiquent ce fléau. Ils demandent au gouvernement du Burundi de plaider pour le bien-être de la population comme le faisait Marguerite Barankitse du temps elle était encore à Ruyigi car la pauvreté est le source de tous les maux, ont-ils conclu.
Prenant la parole, le gouverneur de Ruyigi Abdallah Hassan a affirmé que Ruyigi manque des personnels soignants probablement suite à la fuite massive des médecins et infirmiers de l’hôpital Rema vers les pays limitrophes et en Europe. Il a lui aussi demandé au gouvernement du Burundi de disponibiliser les médecins et les infirmiers ainsi que la redynamisation de l’école paramédicale de Ruyigi dans le but de répondre favorablement à la situation sanitaire de la population de Ruyigi en situation désastreuse.
Au cours de son allocution, le secrétaire permanent au ministère de la santé et de la lutte contre le Sida, Elame Senkomo, a indiqué que le paludisme frappe douloureusement le Burundi et que le gouvernement est en train de mobiliser des fonds en vue de pulvériser les ménages sur toute l’étendue de la république du Burundi .
Burundi - Societe
« Un carnage qui invite à reconstruire », dixit Renovat Nitunga
Bujumbura, le 2 mai 2016 (Net Press). L’association Ayons pitié de lui, Apl, qui a pour but la protection des droits des enfants et la promotion de leur éducation civique, a procédé ce 30 avril 2016 à la clôture du mois dédié à la commémoration des martyr du carnage du petit séminaire de Buta où les élèves victimes de cette barbarie ont compris que la vraie paix et le fruit de l’amour que la justice à elle n’est pas capable de fournir, ont transcendé des esprits de haine et de division, et se sont unis comme un seul homme afin de mourir ensemble .
Le président de l’association Apl, Rénovât Nitunga, au cours d’une conférence de presse animée ce samedi le 30 avril 2016 à l’occasion de la clôture de cette commémoration, a indiqué que l’objectif primordial de cette association est de vulgariser les valeurs de la non-violence et la promotion des acquis de Martin Luther King envers la jeunesse qui constitue le futur du pays capable de construire le Burundi sans haine ethnique. La même source a indiqué qu’en éduquant et en orientant la jeunesse dans la non–violence, on ne peut pas oublier le carnage du petit séminaire de Buta et que ce drame pourra servir à la jeunesse de ne plus emprunter la voix de la violence pour résoudre leur différends.
Signalons que cet événement a été rehaussé par la participation massive des élèves et des étudiants des différentes universités et un prix a été décerné au journaliste correspondant de la radio voix d’Amérique, Fidélité Ishatse, pour son implication dans l’équilibre de l’information, en témoigne qu’elle été au chevet des élus locaux de Mugamba victimes des tueries par des personnes armées et son entretien exclusif du chef de zone Burambi, commune Burambi, surpris avec une arme dans la main, soupçonné d’assassiner un membre du Fnl.