Bujumbura, le 4 mai 2016 (Net Press). Le major Richard Ndayizeye, commandant du camp Ngagara, a été arrêté dans l’après-midi d’hier et transféré à la prison centrale de Mpimba la même soirée. Il était en compagnie du commandant adjoint de la police dans la zone Gihosha où le général de brigade Athanase Kararuza a été assassiné dans la matinée eu 25 avril 2016.
Les deux hommes y ont rejoint un autre officier, Major Gahungu, lui aussi détenu à la prison de Mpimba et toutes ces personnes sont soupçonnées d’avoir assassiné le général, son épouse et son agent de transmission. Rappelons que trois jours plus tard, le 28 avril 2016, la fille du couple assassiné, Daniella Mpundu, venait elle aussi de succomber à ses blessures subies lors de l’attaque.
L’on se souvient que d’autres militaires, caporaux de grade, avaient été également arrêtés dans la même affaire. Il s’agit de Léonidas Bibonimana, de Prosper Nikoyagize, de Roger Gateretse et de Viateur Nduwimana.
Nous apprenons, de sources proches de Mpimba, que le major Richard Ndayizeye vient de bénéficier d’une liberté provisoire dont le mandat d’élargissement est parvenu à la direction de cette prison très tôt ce matin, vers 7 heures. Tous les autres codétenus sont restés dedans. Il devient ainsi la toute première personne qui sort de la prison si vite et il vient de battre le record de notre confrère Thierry Ndayishimiye dont le séjour dans la geôle de Mpimba a été de 48 heures en 2010.
Ceux qui sont habitués aux milieux carcéraux ont indiqué qu’il doit y avoir un motif très sérieux pour libérer cet officier, tellement ils sont convaincus que l’entrée de la prison est facile, contrairement à sa sortie.
Burundi – Politique – Nécrologie
Lequel des deux Bagaza retiendra l’histoire du Burundi ?
Bujumbura, le 4 mai 2016 (Net Press). Un grand homme d’Etat qui a considérablement développé son pays ou un homme intransigeant qui a déployé toutes ses énergies à combattre l’Eglise catholique, telles sont les deux images que Jean-Baptiste Bagaza, qui vient de s’éteindre à Bruxelles à l’âge de 70 ans, laissera à l’histoire de son pays.
Certes, dans ce Burundi gangrené par une guerre atroce depuis 1993 et qui a fait des centaines de milliers de morts, on voudrait bien retenir uniquement l’homme politique qui a doté notre pays des infrastructures socio-économiques que n’ont jamais mises en place ni son prédécesseur Michel Micombero, ni ses successeurs dont certains sont tombés dans les oubliettes de l’histoire.
Lorsqu’il prend le pouvoir à la tête d’un groupe d’officiers à peine trentenaires le 1er novembre 1976, Bagaza est un jeune homme dont le trait physique majeur est la jovialité qui va se transformer avec les années en une rudesse que ses adversaires assimileront à de la méchanceté. Ils n’ont pas tout à fait tort, surtout lorsqu’on observe le traitement qu’il inflige à l’Eglise catholique.
Il est vrai que cette dernière n’est pas tout à fait innocente, notamment au regard de ses positions vis-à-vis de la question politico-ethnique en relation avec l’histoire qui a suivi notre indépendance. Jean-Baptiste Bagaza était un homme qui savait prendre les devants en précédant les événements, et sur ce point, il a droit à un hommage qu’il mérite.
Son erreur, on ne le dira jamais assez, est l’unilatéralisme avec lequel il a traité ses relations avec l’Eglise catholique. Même ses amis politiques n’ont jamais compris les excès qui ont entouré certaines de ses prises de décisions.
Ainsi, comment expliquer qu’il ait décidé de supprimer les petits séminaires destinés à la formation des prêtres pour les remplacer par de simples lycées ? D’autre part, comment comprendre qu’il ait interdit la célébration de la messe du matin au prétexte que els gens devaient aller travailler dans les champs et non se laisser « distraire » par des « choses inutiles » ?
Cependant, au regard des événements qui ont suivi son départ du pouvoir, notamment l’entrée complètement ratée de notre pays en démocratie, du sang versé de nos concitoyens totalement innocents, l’Histoire risque de ne retenir du défunt Bagaza qu’un homme exceptionnel que les Burundais regretteront jusqu’au retour de Jésus-Christ sur terre.
Un patriote exceptionnel
Il est difficile de citer de mémoire toutes les réalisations de cet ancien président de la République, tellement son actif est garni par des activités tant politiques, sociales qu’économiques. Mais l’on doit également savoir qu’il y a d’autres aspects de patriotisme de ce chef d’Etat qui sont moins connus.
En effet, quand il était encore aux affaires, le président sud-africain lors de l’apartheid, Pieter Willem Botha, de 1984 à 1989, appela son homologue Jean-Baptiste Bagaza pour lui dire : « Autant les Hutu te dérangent, autant les Noirs me dérangent. Il nous faut donc une coopération bilatérale pour juguler ensemble la nuisance de ces peuples ». Quand la rédaction a contacté feu Bagaza sur cet entretien téléphonique entre les deux hommes, il a d’abord rigolé avant de répondre qu’il est surpris de trouver que nous étions au courant de ce fait. Il a confirmé l’information tout en indiquant qu’il n’a pas fait suite à cette requête.
Il aura également à se heurter à l’envie de son ami et très cher frère, le président Mouammar Kadhafi de la Libye qui désirait investir au Burundi à condition que la société Brarudi, donc qui vend de la bière alcoolisée, cesse de fonctionner. Le président Bagaza indiquera qu’il ne peut pas prendre une telle responsabilité dans un pays laïc, une décision qui fut saluée par beaucoup de ses proches.
Signalons que le gouvernement vient de décréter un deuil national de trois jours suite à ce décès d’un ancien chef d’Etat qu’un communiqué a qualifié de président infatigable.
Burundi - Culture
« Nulle part au monde un extrémiste ne réussit », dixit un Historien
Nuremberg, le 4 mai 2016 (Net Press). La rédaction a joint ce mercredi le 4 mai 2016 un célèbre historien sous couvert d’anonymat, pour s’enquérir sur certains grands de ce monde, qui, depuis l’histoire de l’humanité jusqu’à nos jours, poussés par l’extrémisme et la xénophobie à outrance, ont planifié des massacres à grande échelle et des génocides avant d’affirmer que nulle part au monde un extrémiste n’a jamais réussi.
L’historien donne des exemples illustrant cette affirmation, le génocide qui s’est abattu sur les peuples juif et tzigane et qui a fait plus de six millions de victimes en 1945. Le commanditaire de ce crime contre l’humanité, Adolphe Hitler, qu’on surnommait Deir Führer à cause de son tiraillement par les puissances alliées s’est suicidé le 30 avril 1945 à Berlin.
Ses acolytes ont été condamnés lors d’un procès de Nuremberg le 20 novembre 1945 pour des peines lourdes allant jusqu’à la pendaison. Mais certains comme Martin Birman, Hans Frank, Willerm Frick et Herman Goring se sont suicidés avant l’exécution de la sentence. La même source indique que malgré ce génocide des juifs qui a retenti sur le plan planétaire et qui figure parmi les grands de ce siècle dernier, des Juifs comme Ben Gourions ainsi que d’autres juifs de la diasporas, ils ont pu retrouver leur identité en créant l’état d’Israël aujourd’hui prospère malgré les guerres qui le hantent avec le Palestine.
Le génocide des Arméniens entre 1915 et juillet 1917 et vers 1923 qui vivaient sur le territoire turc, un génocide perpétré par le parti au pouvoir à l’époque, le comité union et progrès plus connu du nom des jeunes Turcs, dont le commanditaire était Ismaël Enver Pacha qui dirigeait l’empire ottoman ou plus de cent vingt mille arméniens d’Anatolie et d’Arménie occidentale ont été massacrés. Une opinion largement répandue indique les circonstances de la mort d’Ismaël Pacha, le commanditaire de cette barbarie, ne sont pas élucidées.
L’historien ressasse que le génocide des Tutsi du Rwanda en 1959 et en 1994 a fait que cette force meurtrie par une haine mêlée de xénophobie, revienne en position de force au pouvoir en 1994, tandis que leurs bourreaux, les Interahamwe, traqués par toutes les justices du monde, sont en débandade, dans la forêt équatoriale en république démocratique du Congo et dans tous les coins de la planète.
L’historien lance un appel vibrant à tous les grands de la planète de ne pas être ancrés de l’esprit de revanchard, d’extrémisme et de xénophobie, car, selon lui, le passé finit par rattraper l’homme et l’histoire ne pardonne jamais celui qui plonge son pays dans le chaos et dans la violence de tous genres.
Burundi – Irak - Media
La chaine de télévision qatarie dans le collimateur de la justice irakienne
Bagdad, le 4 mai 2016 (Net Press). Au moment où le monde entier vient de célébrer la journée mondiale de la liberté de la presse ce mardi passé le 3 mai 2016, l’agence de la chaine de télévision qatarie a été fermée à Bagdad, pour une période d’une année, par le conseil de régulation des informations irakiennes et la justice irakienne a entamé les procédures de mise en accusation de cette chaine, l’accusant d’avoir encouragé le climat d’insurrection ainsi que les massacres inter sectes entre les sunnites et les chiites.
Selon les informations de nos confrères de l’Afp, cette station qatarienne a toujours été séquestrée par le gouvernement irakien, en témoigne qu’en 2013, elle a été obligée de fermer pendant toute une année car elle avait diffusé des informations montrant l’armée irakienne en train de massacrer les musulmans chiites.
L’Ong Human Right Watch, à travers un communiqué diffusé aujourd’hui, lance un appel vibrant au gouvernement irakien afin de laisser cette chaine qatarie rouvrir ses portes.