Bujumbura, le 6 mai 2016 (Net Press). C’est le moins que l’on puisse dire au regard de la rareté inexpliquée du carburant, de la catégorie « essence ». En effet, dès ce matin, seules deux stations dans la capitale Bujumbura, Kingstar de Bwiza et Top One de Kigobe, étaient fonctionnelles. Les voitures étaient donc obligées de passer une bonne partie de leur temps devant ces stations à attendre que leur tour arrive. Il y en a qui ont passé toute la nuit sur ces stations et d’autres véhicules qui y sont arrivés vers 5 heures mais qui n’étaient pas encore servis vers la fin de la matinée.
Cela a fait réagir les chauffeurs des véhicules de transport rémunéré qui ont demandé avec insistance au gouvernement de tout faire pour que ce produit soit de nouveau disponible dans les différentes stations. En effet, l’impact négatif de cette pénurie est déjà perceptible sur terrain car, à défaut de la provision dans les stations, les chauffeurs préfèrent trouver du carburant par « débrouillardise » à raison de 3.000 Fbu le litre au lieu de 1880 Fbu, le prix officiel. En conséquence, il y a majoration du prix du ticket, surtout pour les véhicules de transport de Bujumbura vers l’intérieur du pays.
Du côté officiel, il y a un double langage. Les responsables du ministère en charge de l’énergie et des mines indiquent que le carburant est disponible dans les stocks et qu’il n’y a aucune raison de spéculation sur sa distribution. Mais d’un autre côté, l’on tranquillise la population à la banque centrale du Burundi par ce message que d’ici une semaine, il n’y aura plus de problème de carburant dans le pays car cette institution bancaire vient de débloquer l’argent pour acheter ce produit.
Les observateurs de la situation économique du pays estiment qu’il y aurait intention de revoir le prix du litre à la hausse mais que cela s’avère difficile d’autant plus que sur le marché international, le prix du baril ne cesse de chuter. Pour d’autres, au cas où ce prix augmenterait, ce serait suite aux sanctions prises par la communauté internationale que le gouvernement chercherait une bouffée d’oxygène pour fonctionner.
Burundi – Sport
Sénégal vs Burundi : polémiques aussi bien au terrain que dans l’organisation de la rencontre
Bujumbura, le 6 mai 2016 (Net Press). Le Burundi et le Sénégal doivent livrer un match comptant pour le championnat d’Afrique qui aura lieu au Gabon en 2017 et ce, au Burundi, en date du 4 juin 2016. Mais selon des informations concordantes, Bujumbura aurait l’intention d’organiser cette rencontre sur le stade Ivyizigiro de la province de Rumonge.
Mais pour le Sénégal, il n’ est pas question de ce stade car il ne respecte pas les normes standards. La route qui mène vers cette province n’est pas praticable et le stade n’est pas couvert de gazon moderne. En outre, l’emplacement du stade n’est pas rassurant et il n’y a pas d’hôtels à même d’accueillir les visiteurs, encore moins des hôpitaux modernes. Enfin, la fédération sénégalaise de football évoque la question de sécurité qui n’est pas garantie à l’intérieur du pays. Pour toutes ces raisons, ce pays demande que le match se joue au stade Prince Louis Rwagasore.
Selon toujours les mêmes sources d’informations, une délégation de la fédération sénégalaise de football a effectué une visite au Burundi où des stades de Ngozi et de Rumonge lui ont été proposés. Elle avait trouvé que les deux stades ne remplissaient pas les conditions, raison pour laquelle elle penche pour le stade de la capitale. Il semblerait que ces polémiques se trouveraient au niveau de la coupe d’Afrique des nations, Caf, qui va se prononcer sur le terrain où se tiendra ce match.
Burundi – Sécurité
Qu’est-ce qui s’est passé à Musaga et à Kamesa ?
Bujumbura, le 6 mai 2016 (Net Press). Il s’agit de deux versions sur un fait qui s’est passé dans la matinée d’hier dans la zone de Musaga. En effet, tout remonte de la nuit de mercredi à jeudi 5 mai où un homme a été tué par balle dans cette même circonscription du sud de la capitale Bujumbura.
Dans la matinée de ce jeudi, des policiers lourdement armés et à bord de plusieurs véhicules se sont rendus dans cette zone où, selon des sources d’informations concordantes, des dizaines de personnes auraient été arrêtées aussi bien à Musaga qu’à Kamesa. Mais la police dément cette information et indique qu’elle s’est contentée de procéder à des fouilles – perquisitions.
Selon des informations non confirmées par des sources policières, il semblerait que l’élément tué dans la nuit de mercredi à jeudi était un indicateur de la police, ce que cette dernière nie également. Selon d’autres sources, c’était plutôt un membre du Cndd-Fdd, probablement un membre des Imbonerakure.
Burundi – Ouganda – Politique
Vers l’instabilité politique du régime de Kampala
Kampala, le 6 mai 2015 (Net Press). Le parti politique « Forum pour un changement démocratique », Fdc, a été interdit hier d’organiser des manifestations contre la réélection du président Kaguta Yoweri Museveni (30 ans au pouvoir, Ndlr) en février dernier pour un nouveau mandat de 5 ans.
Outre une interdiction de manifester, les professionnels des médias ne sont pas autorisés de couvrir les activités de cette formation politique de l’opposition sous peine de se voir retirer l’accréditation de prestation comme journaliste. Ils ne peuvent pas interviewer les membres de ce parti politique et même ceux qui tentent de reporter en direct ces activités sont exposés à des sanctions exemplaires, selon le journal Redpepper qui est imprimé à Kampala.
Selon toujours ce journal, la ville de Kampala est pour le moment fortement encerclé par des forces de police et des militaires dont la mission est de disperser les manifestants. Ceci se fait dans un contexte où le président Museveni est sur le point de prêter serment de nouveau.
L’on signalera ici que les pays occidentaux, les Etats-Unis et la Grande Bretagne en tête, ont jugé que les élections de février en Ouganda n’étaient pas crédibles, donc que le président Museveni était un homme politique controversé. En guise de réaction, ce dernier a menacé de retirer ses troupes de la Somalie et de la République centrafricaine. Or, l’Ouganda est de loin le pays qui a le plus de contingents dans ces deux pays, ce qui pourrait déstabiliser également l’organisation de la communauté internationale, surtout que la présence des troupes africaines est une politique très chère à Washington.