Bujumbura, le 7 mai 2016 (Net Press). Dès l’aube de ce samedi matin le 7 mai 2016, la police lourdement armée a procédé à des arrestations massives dans la zone de Musaga où, presque tous les passants étaient appréhendés, selon une source digne de foi. Des arrestations allaient même jusqu’à enlever les fidèles de l’église catholique qui se rendaient à la cathédrale Sainte Anne située à Musaga pour prier.
Toujours selon cette opinion, des arrestations à grande échelle commanditées par le commandant du camp Muha se sont observées dans le quartier de Kamesa et dans les localités environnantes et ceux qui ont été appréhendés étaient amassés au poste de la police de la zone Musaga.
Une opinion sur place s’est étonnée de voir que la sécurité aujourd’hui était assurée par des forces de défense en lieu et place de ceux chargés de la sécurité. Pour elle, les militaires interviennent généralement en période de guerre contre le pays, ce qui n’était pas le cas pour Musaga ce matin.
L’on signalera que quatre fusils ont été saisis et que sept personnes ont été arrêtées pour des raisons d’enquête. Aux populations qui se sont plaintes, arguant que parmi celles qui sont appréhendées, il y a des innocents, la police a précisé qu’il s’agit uniquement des enquêtes et non des infractions. Celui qui n’a commis aucune faute sera relâché et celui qui sera coupable sera transféré aux mains de la justice.
Signalons que dans la soirée d’hier, vers 19h30, une grenade a explosé dans une buvette appartenant à un certain Nkeshimana, situé dans la zone Kinama, 2ème avenue, quartier Bururi, commune Ntahangwa de la mairie de Bujumbura. Selon des informations concordantes, la grenade a fait sept blessés, dont quatre grièvement.
Dans la zone de Nyakabiga II, vers 18 heures, deux camionnettes pickup ont emporté des personnes, on ne connaît pas encore l’effectif, qui se trouvaient dans un salon vers une destination inconnue. Les habitants de la zone Nyakabiga sont sortis de leurs maisons pour voir s’ils pourraient se rendre compte de la route empruntée par les deux véhicules mais en vain. L’on ne connaît pas encore les mobiles de ces arrestations.
Burundi – Négociations
Le Burundi à la croisée des chemins
Bujumbura, le 7 mai 2016 (Net Press). Selon des informations des proches de la médiation, une délégation du Cnared est sur place en Tanzanie pour discuter avec le facilitateur tanzanien avant que les pourparlers ne soient relancés dans quelques jours à Arusha. D’après les mêmes informations, la délégation serait composée de Jean Minani, président du Cnared, de Bernard Busokoza, son vice, de François Nyamoya, un des conseillers et de Pancrace Cimpaye, porte-parole de ce conseil.
Malgré cela, il y a un Belge-conseiller du régime de Bujumbura qui a dernièrement indiqué que les négociations d’Arusha constituent un piège diplomatique de la part de la communauté internationale. Pour Luc Michel, qui prétend être le spécialiste de la région, les véritables négociations sont celles qui se font à l’intérieur du pays, sous la houlette de la commission nationale de dialogue inter-burundais, Cndi.
Ces conseils étaient tombés dans une oreille favorable de Willy Nyamitwe, conseiller principal à la présidence de la République chargé de la communication, qui avait indiqué que la communauté internationale en veut au gouvernement de Bujumbura car il est totalement indépendant. Pour lui, Bujumbura n’est pas composé d’autorités marionnettes.
Une certaine opinion se pose la question de savoir comment la crise dans ce pays trouvera une solution avec des conseils du genre. Par ailleurs, la même opinion voudrait savoir si Luc Michel pourra combler le déficit causé par la suspension des aides de la part de la communauté internationale, surtout de l’Union européenne. C’est la grande question que devrait résoudre le régime de Bujumbura et ses partenaires politiques de tous bords avant de se lancer dans des polémiques de négociations ou non.
Burundi – Recherches Scientifiques
Vers une nouvelle grève des étudiants
Bujumbura, le 7 mai 2016 (Net Press). Nous apprenons qu’il y a un malaise à l’université du Burundi, où des étudiants ont écrit à plusieurs reprises aux autorités rectorales et dont la réponse a toujours été un silence méprisant.
En effet, le nœud du problème réside dans l’organisation du calendrier académique. Selon les étudiants, les textes prévoient la passation des examens aussitôt après la fin des cours. Or, ce n’est pas ce qui se fait actuellement car dès que les professeurs terminent de dispenser leurs cours, il n’y a pas de session. En outre, il est des fois où des étudiants avancent alors qu’ils n’ont pas réussi certains cours et l’université ne fait pas d’efforts pour les organiser, ce qui fait qu’il y a risque de terminer ses études universitaires avec un cursus académique incomplet.
Les étudiants, qui n’ont pas encore pensé à une grève selon nos informations, commencent cependant à se rendre compte que c’est le seul recours qui reste car les autorités rectorales restent insensibles à leurs doléances.
Burundi – Santé
Un médecin qui interpelle les hommes
Bujumbura, le 7 mai 2016 (Net Press). Lors de l’atelier media centré sur la lutte contre la fistule obstétricale de ce vendredi le 6 mai 2016, le médecin consultante du programme des Nations Unies pour la population, Dr. Yolande Magonyagi, a expliqué que cette maladie frappe douloureusement en douceur et en cachète les femmes en situation d’extrême pauvreté, illettrées, de petite taille qui se marient précocement.
Le docteur Yolande Magonyagi a saisi cette occasion pour expliquer que la fistule obstétricale est une perforation de la paroi du vagin et qui le met en communication avec la vessie et le rectum et a comme conséquence l’écoulement continue d’urine et de matière fécale suite à un accouchement prolongé et difficile. De la difficulté jaillit des jeunes filles qui se marient précocement suite aux cadeaux qu’elles ont reçus ou leurs parents dont la procréation devient extrêmement compliquée. Elle donne un témoignage d’une jeune fille qui s’est mariée à 15 ans et qui a été victime de cette maladie qui contre sa conscience et selon les amours et le code de la famille qui lie, cette famille a osé dire à son mari « cherchez une autre femme, je ne peux plus honorer le devoir conjugal et son mari a vite accepté cette offre.
Le docteur Yolande Magonyagi interpelle les jeunes qui se marient précocement que cette maladie rode autour d’eux et les hommes de pouvoir d’achat de ne pas tromper les petites filles dans le but de les marier, ne sachant pas le danger qui les guettent.
Signalons que le ministère de la santé et de la lutte contre le Sida, en concert avec le programme national de santé de la reproduction, et population media, et sous le financement du programme des Nations Unies pour la population Fnuap, orientait les hommes des medias dans le but de préparer la journée mondiale de lutte contre la fistule obstétricale et réparation de ce fléau qui menace en clandestinité les femmes qui se tiendra au centre Urumuri a Gitega le 16 mai 2016.
Burundi – Rdc - Sécurité
Une arrestation incroyable
Goma, le 7 mai 2016 (Net Press). Lors du contrôle de routine et d’une façon fortuite opérée à Goma en République démocratique du Congo, la police de ce pays a appréhendé ce jeudi le 5 mai 2016 le chef-adjoint de la force démocratique pour la libération du Rwanda, Fdlr, Léopard Mujyambere, et manu militari il a été transfère à Kinshasa pour des investigations complémentaires.
Selon nos confrères du journal Jeune Afrique, le ministre rwandais de la justice, Johnston Busindye, a indiqué que le gouvernement de Kigali n’a pas officiellement appris cette arrestation, mais qu’il souhaite qu’il soit transféré immédiatement au Rwanda afin que sa cause soit entendue par la justice rwandaise.
Des personnes contactées par la rédaction indiquent que la République démocratique du Congo mérite un coup de chapeau car elle vient de démontrer sa capacité de lutter contre toute idéologie de génocide, car la plupart des partisans du Fdrl qui se localisent en Rdc n’ont pas des mains propres au génocide des Tutsi du Rwanda qui a emporté plus de 800.000 victimes en 1994. La même source ne comprend comment 22 ans après cette barbarie, le pays de Kabila n’avait pas opéré une arrestation salutaire de grande envergure. Elle souhaiterait que d’autres pays de la région suivent cet exemple.