Bujumbura, le 9 mai 2016 (Net Press). Dans la nuit d’hier, vers 21 heures, une grenade a explosé dans une buvette située à Bwiza, 6ème avenue, dite également « Musi y’igiti » = « Sous un arbre », appartenant à un prénommé Léonidas. Il est mort sur le champ car la grenade a éclaté juste à l’endroit où il s’asseyait. Un changeur de monnaie du nom de Ndayishimiye qui était à ses côtés a été grièvement blessé et a succombé plus tard à ses blessures alors qu’il avait été évacué à l’hôpital de Kigobe appartenant à l’Ong Médecins sans frontières. Huit autres personnes ont été également blessées et se trouvent pour le moment dans quelques hôpitaux de la capitale.
Des informations en provenance de cet endroit indiquent qu’il s’agirait d’un règlement de comptes contre ce changeur. Mais d’autres sources d’informations craignent qu’il s’agisse beaucoup plus d’un boycott des activités économiques car ces derniers jours, beaucoup de bistrots sont ciblés par de telles attaques. Selon ces mêmes informations, c’est une façon de paralyser la vie économique car, au moment où toutes les activités sont presqu’au point mort dans la capitale, ce ne sont pas les vendeurs de bière ou de brochettes qui continueraient à vaquer à leurs activités. Signalons enfin que cet endroit est très fréquenté par des personnes qui servent d’intermédiaires dans des ventes ou locations des maisons appelés communément commissionnaires.
Burundi – Sécurité Routière
Une camionnette pickup militaire tue deux personnes à son bord
Bubanza, le 9 mai 2016 (Net Press). Deux militaires du camp Génie de combat de Muzinda ont trouvé la mort ce matin dans un accident de roulage alors qu’ils étaient à bord d’une camionnette pickup qui quittait Bubanza vers Bujumbura. Huit autres militaires ont été blessés lors de cet accident.
Selon des informations concordantes, cet accident a eu lieu tout près de la rivière Muzazi qui sépare les deux provinces et une grande vitesse aurait été à l’origine de cet accident mortel. Arrivé tout près de ce pont, le chauffeur aurait tenté de freiner la voiture car il y avait un contrôle des militaires et à défaut de s’arrêter, la voiture aurait plutôt perdu l’équilibre et dérapé par après.
Burundi – Justice
La justice se prononce sur l’affaire « putsch » de l’année dernière
Gitega, le 9 mai 2016 (Net Press). C’est vers 11 heures que les juges de la chambre d’appel de la cour suprême de Gitega ont siégé pour annoncer leur décision judiciaire sur le dossier « putsch » de mai 2015. Ainsi, 21 personnes, dont le général Cyrille Ndayirukiye à la tête, ont été condamnées à la prison à vie avec 20 ans de non-prestation dans la fonction publique. Deux d’entre eux, Nicaise Ntahomvukiye et Dieudonné Ngabirano, ont été acquittés. Il y a eu également trois condamnations à deux ans de servitude pénale principale.
Signalons que la première instance avait acquitté des personnes comme le colonel Jean Bosco Daradangwe et le général Prime Ngorwanubusa. La chambre d’appel de la cour suprême a ordonné leur arrestation immédiate. Signalons également que la partie civile aura droit à 6 milliards de francs burundais à titre de dédommagement.
Burundi – Sécurité
La campagne Sos-Torture sort son nouveau rapport
Bujumbura, le 9 mai 2016 (Net Press). Le nouveau rapport de cette campagne est paru le 7 mai 2016 et couvre la période du 30 avril au 7 mai 2016. Comme il le fait souvent, il évoque des cas d’arrestations arbitraires dans la ville de Bujumbura, dans les zones de Musaga et de Nyakabiga, supposées être des contestataires du 3ème mandat du président Nkurunziza. Il évoque également des cas de disparition, dont celle d’un officier du service national des renseignements à son lieu de travail.
Concernant les arrestations arbitraires, les enlèvements et les disparitions forcées, le rapport donne l’exemple d’Egide Niyubahwe arrêté le 30 avril 2016 au quartier Nyakabiga II, à la 6ème avenue. Un autre cas est celui de Savin Nahindavyi du service national des renseignements porté disparu le 2 mai 2016 alors qu’il était au travail. Ses proches soupçonnent qu’il aurait été arrêté par des agents du service national des renseignements.
En outre, sid jeunes ont été arrêtés par des policiers de l’Api (agence de protection des institutions) le 6 mai 2016 à Nyakabiga et 7 jeunes arrêtés par la police à Kinanira, tout près de Musaga. Il y a eu également une arrestation de 13 jeunes à la 3ème avenue de Musaga, dont un étudiant du nom de Destin Irakoze.
S’agissant des assassinats, des exécutions sommaires et des attaques armées, un sous-officier de l’armée burundaise a été retrouvé assassiné au quartier Mutanga sud de la ville de Bujumbura le 30 avril 2016. Il s’agit du 1er sergent major Ndayishimiye, cité dans un cas de disparition forcée d’un autre militaire du nom de Placide Mpawenayo. Un corps dont les membres étaient découpés a été trouvé sur la colline Karunga, zone Benga de la commune Isale dans Bujumbura rural. Le rapport évoque également d’autres victimes à Kirundo, Kanyosha, Musaga, Kinama, etc.
Ce rapport évoque aussi des situations carcérales de quelques prisons. Ce n° 21 évoque la situation carcérale de la prison de Ruyigi (Est du pays), de Rutana (Sud-est) et de Bururi (Sud). Il évoque enfin des cas d’hommes relâchés après incarcération arbitraire comme celui de Prosper Nkurunziza, un taximan qui avait été arrêté le 27 avril 2016 devant la banque Bgf au centre-ville de Bujumbura. C’est le cas également de Bosco Nahimana qui avait été arrêté par la police dans la zone de Musaga.
Burundi – Commerce
Cafouillage au niveau de la distribution de l’essence
Bujumbura, le 9 mai 2016 (Net Press). Le gros des habitants de Bujumbura contactés par la rédaction disent ne pas comprendre ce qui se passe dans le dossier « Essence ». Les autorités ministérielles, qui estiment qu’il s’agit d’un sabotage économique, indiquent que la quantité de ce produit est suffisante dans les stocks. Il est allé jusqu’à rayer de la liste des importateurs 4 opérateurs dans ce secteur. Par ailleurs, le ministre Côme Manirakiza a ordonné que chaque station encore en service doit le mentionner.
De son côté, l’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, Olucome, fait savoir que le gouvernement doit 10 millions de dollars aux importateurs. Certaines stations ont commencé à distribuer de l’essence comme si de rien n’était et c’est là où les populations trouvent qu’il y a des spéculations à un niveau qu’elles ne comprennent pas. Toutes les personnes rencontrées ont indiqué qu’il s’agirait probablement d’un problème de manque de devises pour le pays qui serait à l’origine de ces spéculations.
Burundi - Société
« Malgré tout Bujumbura reste beau », dixit une opinion
Bujumbura, le 9 mai 2016 (Net Press). Ce lundi le 9 mai 2016, la rédaction a promené un micro-baladeur dans la capitale pour s’enquérir de la situation sécuritaire de Bujumbura, après une année longue et dure qui a broyé les fils et les filles du pays, qui a entrainé l’exil de nos frères et sœurs burundais vers les pays voisins et en Europe suite à l’accession de Nkurunziza au troisième mandant.
Des humours pour faire face à une situation chaotique ne manquent pas. Une opinion contactée parle d’un Bujumbura très beau malgré la crise qu’il traverse. Elle donne des exemples illustrant cette affirmation en indiquant que presque toutes les rues de la capitale sont inondées de belles voitures, des belles maisons dans des quartiers haut standing comme Gasekebuye, tout près de Musaga. Le quartier de Kigobe est tout près de Ngagara et non loin du quartier Jabe.
Des entassements des églises partout dans tous les coins de la capitale et même dans des maisons d’habitations pour ancrer les bienfaits du seigneur Jésus Christ dans des esprits tabassés par les massacres à grande échelle. Et la même opinion arrive très très loin en disant que Bujumbura serait mort et enterré s’il les bières ne coulaient pas à flot dans de beaux bars et qui arrosent et réconfortent les esprits meurtries par les heurts, les pleurs, la boucherie de la guerre qui hantent Bujumbura. Elle ajoute que Bujumbura serait en ruine s’il n’existerait pas de très belles filles et femmes toujours aux chevets des esprits en situation d’extrême désolation avant de conclure que sans les jolies filles et femmes de Bujumbura, l’aéroport international de Bujumbura serait transformé en cimetière situé dans la localité voisine, exactement à Mpanda car aucun décollage ni atterrissage des avions à destination Bujumbura ne serait observé et qui entrainerait un manque criant des devises.
Burundi - Nécrologie
La rédaction l’avait devinée
Bujumbura, le 9 mai 2016 (Net Press). Dans nos éditions antérieures, la rédaction, par intuition, avait deviné que l’ancien président de la République du Burundi, Jean Baptiste Bagaza, qui est mort récemment dans la capitale belge, devrait être inhumé dans sa province natale.
A travers nos confrère de la radio Isanganiro, l’un des membres proches du défunt président Jean Bosco Bondo, vient de confirmer à partir de Bruxelles que le corps de l’ancien président Bagaza arrive sur Bujumbura ce dimanche le 15 mai 2016 et qu’il sera inhumé à une date non encore annoncée sur sa colline natale à Kabuye, commune Rutovu.
Sur son compte twitter, le président Nkurunziza indique une très grandes tristesse et considère Bagaza comme le principal préféré parmi les présidents qui ont régné sur le Burundi.
Des opinions ne tardent pas à annoncer qu’au sein du commandement du parti de l’Aigle, il y a la persistance de deux tendances. Le porte-parole du Cndd-Fdd, Daniel Gélase Ndabirabe, à travers de multiples communiqués, accuse l’ancien président Bagaza au moment où il était le chef d’état-major adjoint de l’armée burundaise, d’avoir commandité les massacres des Hutus en 1972.
Des messages de condoléances à la famille éprouvée ne cessent de tomber. Son tombeur, l’ancien président le major Pierre Buyoya, sur son compte twitter, adresse lui aussi un message de condoléances à la famille de l’ancien président Bagaza. L’ancien président Ntibantunganya dit qu’aucun président de la République du Burundi n’a atteint le degré de réalisations que lui, le qualifiant visionnaire.
Burundi - Rdc Congo – Securité
Encore des accusations qui refassent surface
Kinshasa, le 9 mai 2016 (Net Press). Selon nos confrères du journal ougandais irinnews, le porte-parole de la République démocratique du Congo, Lambert Mende, à travers un communiqué rendu public ce dimanche le 8 mai 2016, pointe du doigt les anciens rebelles congolais déchus du M23, en concert avec le gouvernement de Kigali ainsi que les réfugiés burundais localisés à Mahama au Rwanda de vouloir renverser le président Nkurunziza.
Lambert Mende indique que le pays de Kabila ne va pas permettre que les ressortissants congolais puissent participer à la déstabilisation des institutions du Burundi.
Le gouvernement rwandais, à travers son ambassadeur en Ouganda, le Général-major Frank Mugambage, s’inscrit en faux contre ce rapport et indique qu’aucun motif ne pourra entrainer le Rwanda à déstabiliser son voisin du sud. Le porte-parole du Mouvement M23, René Abandi lui aussi rejette ces accusations et conclut qu’elle n’y voit pas d’intérêt de déstabiliser le Burundi.