Bujumbura, le 12 mai 2016 (Net Press). Ce jeudi le 12 mai 2016, une foule immense regroupée au sein du collectif des organisations pour le développement intégré de la population, Codip, constituée principalement par les femmes et les taxis vélos hautement escortés par la police anti–émeute, dont le commandant Désiré Uwamahoro faisait partie, a envahi les rues de la capitale en scandant les slogans « nous voulons la paix ». Une large opinion indique que ces démonstrations sont inquiétantes car elles déroulent à quelques jours des pourparlers des Burundais à Arusha ce samedi le 22 mai 2016.
Le même opinion indique que ces démonstrations sème suscitent beaucoup de confusions au sein de la classe politique burundaise, de l’opinion nationale et de la communauté internationale. En effet, la lecture en ligne de ces manifestations pourrait signifier que des manœuvres dilatoires ne sont pas à écarter et qui viseraient à persuader la communauté internationale que les négociations à l’étranger ne sont pas nécessaires car le Burundi est en période de paix et de tranquillité.
Les mêmes sources indiquent que des doutes planent sur ces manifestations car si la foule cherchait à réclamer la paix hypothéquée par un mandat controversé, la question que l’on peut se poser est de savoir pourquoi le pouvoir de Bujumbura n’a pas mobilisé toute la capitale assoiffée du retour de la paix, de la tranquillité et du retour d’un état de droit au lieu d’inciter la masse constituée par des ligues de femmes et jeunes du parti au pouvoir qui ont été à l’abri des enlèvements, des disparitions mystérieuses ainsi que les carnages dès le début du printemps de l’année dernière jusqu’à nos jours. Des interrogations mêlées de confusions ne tarissent pas car l’on ne comprend pas comment le gouvernement de Bujumbura, en collaboration avec la police burundaise, a réprimé violement les manifestations pacifiques anti 3ème mandat de Pierre Nkurunziza qui réclamaient le retour d’un état de droit. Les populations ont conclu qu’il y a deux poids deux mesures dans l’application de la loi sur les manifestations pacifiques pourtant garanties par la constitution du pays.
Burundi – Sécurité
Une personne tuée et une autre blessée dans la province de Bururi
Bururi, le 12 mai 2016 (Net Press). Un ménage de la colline Mutobo, zone Kibezi, commune Mugamba de la province de Bururi a été attaqué dans la nuit d’hier vers 21 heures. Il s’agit d’un commerçant de vache du nom de Nestor Nibaruta dont le foyer a été attaqué par 6 personnes armées, dont une en tenue policière. Les criminels n’ont pas été identifiés car ils se sont volatilisés dans la nature avant l’intervention des forces de l’ordre.
Son fils a été blessé par les mêmes personnes qui, selon des informations concordantes, ont emporté une somme d’au moins 560.000 francs burundais. Juste après ce forfait, les six hommes sont partis sans commettre d’autres forfaits. Ils n’ont rien volé semble-t-il en dehors de cet argent, ce qui laisse croire que le commerçant avait vendu sa bête au vu et au su des criminels.
Burundi – Salubrité
Un campus universitaire sans eau potable
Bujumbura, le 12 mai 2016 (Net Press). Le campus universitaire de Kiriri vient de passer toute une semaine sans eau potable et les étudiants craignent d’attraper des maladies dites des mains sales. Les mêmes étudiants font savoir qu’ils éprouvent des difficultés de se présenter dans les auditoires sans prendre de bain, tout comme il leur est difficile d’assurer la propreté dans leurs homes.
Ceux qui s’occupent également de la cuisine n’ont pas la tâche facile car ils ont besoin de beaucoup d’eau pour cette activité. Les autorités de ce campus, n’ayant pas beaucoup de marges de manœuvre, ont décidé d’utiliser un camion extincteur afin de puiser de l’eau pour le campus et malgré cela, les étudiants affirment que la quantité reste insuffisante si bien qu’ils sont obligés parfois de puiser de l’eau dans les rivières environnantes.
Selon des informations en provenance de ce campus, la pénurie d’eau serait liée à un glissement de terrain dans la localité de Kinuke, les tuyaux alimentant le campus ayant été abîmés. La Regideso indique qu’elle est au courant de ce problème et qu’elle fait tout pour remédier à cette situation le plus rapidement possible. Signalons enfin que le campus Kiriri de l’université du Burundi regorge plus ou moins 1.000 étudiants, ce qui créerait une catastrophe en cas d’épidémies.
Burundi - Belgique –Politique
Le Cnared oriente les prochains pourparlers
Bruxelles, le 12 mai 2016 (Net Press). Le président du Cnared, le Dr. Jean Minani, joint par nos confrères du journal la Libre Belgique, après son récent entretien avec le Co-facilitateur dans le conflit inter-burundais, Benjamin William Mkapa, a orienté le facilitateur sur ceux qui devraient participer aux futurs pourparlers qui vont se dérouler A Arusha.
Le Dr Jean Minani indique que lors de sa discussion avec le facilitateur, il a profité de l’occasion pour évoquer l’extrême nécessité d’enrôler, aux côtés de la mouvance présidentielle, le Cnared qui regorge 25 formations politiques, les groupes armées ainsi que les anciens chefs d’état, les anciens présidents de la chambre basse et haute du parlement Burundais, les anciens vices présidents ainsi que la société civile qui a combattu le 3ème mandats de Nkurunziza.
Signalons que l’assistant du facilitateur de la crise burundaise, Makosha Tembelé, vient d’annoncer ce mercredi le 11 mai 2016 que les pourparlers inter burundais vont se poursuivre à Arusha samedi le 22 mai 2016 au moment où Bujumbura campe sur sa position, arguant qu’il n’entend pas négocier avec ceux qui ont opté pour la violence et ceux qui sont poursuivis par la justice burundaise.
Burundi – Belgique - Nécrologie
Des polémiques autour des derniers hommages de Bagaza
Bruxelles, le 12 mai 2016 (Net Press). Selon des informations concordantes, les proches de la famille de l’ancien président de la République, le colonel Jean Baptiste Bagaza, qui est mort le 04 mai 2016, invitent la diaspora burundaise de l’Europe à se désolidariser des cérémonies des derniers hommages de feu Bagaza qui étaient prévus ce samedi le 14 mai 2016 et qui se termineraient autour d’un verre de fraternisation.
La famille demande à la diaspora burundaise de se conformer à la culture de leur pays, à savoir qu’il est formellement interdit de partager un verre en la mémoire d’un défunt avant sa mise en terre et invite la même diaspora de faire ces cérémonies d’adieux en même temps que celle qui vont se dérouler à Bujumbura lors des cérémonies de la levée de deuil partiel.
Burundi-Bruxelles-Politique
« Une commémoration pleine des ambitions et qui déroute » dixit le Politologue
Bruxelles, le 12 mai 2016 (Net Press). Le célèbre professeur de droits et sciences politiques à l’université d’Anvers au royaume de Belgique et spécialiste de la région des grands lacs, Filip Reyjens, joint par notre confrère de la radio du Monde François Mazet, ce mercredi le 11 mai 2016, a indiqué que la commémoration grandiose du génocide des Hutu en 1972, est pleine des ambitions cachées et cherchait à dérouter et à distraire la communauté burundaise et internationale sur le vrai sens de la crise burundaise.
Filip Reyjens a indiqué que les événements de 1972 est une affaire complexe qui a frappé toute la couche de la population burundaise, en témoigne qu’en cette période, les Burundi ont été assaillis par les rebelles Hutu en provenance de la République démocratique du Congo qui par la suite ont massacré les Tutsi. Par après, l’armée a procédé à des représailles féroces, de concert avec la jeunesse du parti Uprona pour massacrer les élites Hutu considérés comme derrière ce massacre.
Le politologue insiste que cette commémoration était objective, visant à injecter de l’ethnicité dans les discours pour persuader la masse Hutu, principal électorat du parti présidentiel dans le but de détourner l’attention de la masse sur la réelle cause de cet hécatombe que le Burundi traverse depuis l’accession de Nkurunziza au 3ème mandat. La même source souligne que le Burundi est sous le brime des conflits politiques car les frondeurs et anciens compagnons de Nkurunziza sont à majorité Hutu et regroupés au sein du Cnared.
Sur la question de savoir si la commission vérité et conciliation va contribuer énormément à mettre la lumière sur le passé douloureux qu’a traversé le Burundi depuis l’indépendance jusqu’à nos jours, le politologue a souligné que la fermeture des espaces de liberté ne facilitera pas la mise en lumière de la vérité et conclut que les pouvoirs qui se sont succédé, et même l’opposition actuelle, n’ont pas des mains propres sur les barbaries qui se sont abattus sur le Burundi, raison pour laquelle la mission de la Cvr ne sera pas facile à accomplir.
Burundi – Angola - Economie
Des polémiques autour du conseil des ministres …
Bujumbura, le 12 mai 2016 (Net Press). Lors du conseil des ministres tenu ce mercredi le 11 mai 2016, le ministre des finances et de la planification, Tabu Abdallah Manirakiza, a adressé une note relative à la non-dépendance du budget de l’Etat à l’aide extérieure.
Et dans la même foulée, une délégation composée de deux émissaires s’est rendue en Angola et une large opinion dit que suite à la fermeture des robinets par les principaux donateurs du Burundi, le pouvoir de Bujumbura éprouve d’énormes difficultés financières et ce déplacement aurait pour but d’implorer le principal allié de Nkurunziza, le président angolais Eduardo de Santos, d’aider le Burundi en pleine crise financière.
Le porte–parole adjoint du président Nkurunziza, Jean Claude Karerwa, s’inscrit en faux contre cette opinion et indique que cette visite s’inscrit dans une visite de courtoisie avant de conclure que dans cette période, le gouvernement burundais n’a pas d’énorme crise économique qui peut le pousser à demander de l’aider à ses pays amis.
Burundi – Ouganda – Election
Le président ougandais prête serment
Kampala, le 12 mai 2016 (Net Press). Le président ougandais Yoweri Kaguta Museveni a prêté serment ce matin à Kampala, une capitale qui avait été ceinturé par les forces de l’ordre et dont les réseaux internet avaient été bloqués pour qu’officiellement, il n’y ait pas de terroristes qui viennent attaquer le pays, mais surtout ses visiteurs de marque.
Le président ougandais, 30 ans au pouvoir et qui vient d’entamer un 5ème mandat, entre, selon une version de l’opposition ougandaise, dans la catégorie des présidents peu recommandables. La même version en veut pour preuve que les présidents qui ont fait le déplacement de Kampala son Jacob Zuma de l’Afrique du Sud avec tant de casseroles de scandales qu’il traîne derrière lui, le président soudanais Béchir qui est recherché par la justice internationale et le président Robert Mugabe du Zimbabwe qui a été isolé par la communauté internationale et qui n’a fait qu’appauvrir son pays.
Rappelons que les élections s’étaient déroulées au mois de février dernier et que la cour suprême de ce pays avait indiqué et confirmé que le président sortant a été réélu avec plus ou moins 60% des voix exprimées. Son rival de toujours, Besigye, avait rejeté cette victoire et comme récompense, il avait été arrêté et emprisonné à maintes reprises. D’après des informations recueillies auprès de Kampala, il aurait été de nouveau emprisonné avant qu’il n’ait cette prestation de serment.
