Arusha, le 18 mai 2016 (Net Press). Il est permis de douter car la date du 21 mai 2016 n’est pas perçue de la même façon, que l’on soit de la mouvance ou de l’opposition. D’ores et déjà, tout porte à croire que le gouvernement se présentera cette fois-ci à Arusha car, selon des informations concordantes, il a déjà eu son invitation.
Mais au niveau de l’opposition radicale regroupée au sein du Cnared, y compris l’Adc-Ikibiri et l’Uprona non gouvernemental, ils attendent une invitation au nom du Cnared comme ils l’ont demandé au médiateur et c’est la raison qui fait qu’ils ont préféré attendre pour que les deux parties s’entretiennent séparément avec le médiateur.
Mais il y a des partis politiques qui ont été invité personnellement et qui sont décidés à se rendre à Arusha. C’est le cas du Cndd de Léonard Nyangoma qui affirme qu’il se présentera pour donner la version du Cnared. Mais l’opinion estime que cette attitude ne fera que traîner le dialogue alors que les Burundais avaient envie de les voir terminer le plus rapidement possible.
L’on se demande alors ce qui va se passer en date du 21 mai 2016 car le médiateur peut se passer du Cnared et considérer uniquement les formations politiques membres de ce conseil qui seront présentes. Mais à ce titre, les membres de la société civile en exil risquent de ne pas se trouver à Arusha sans possibilité de déléguer des membres qui leur représenteraient.
De son côté, l’Olucome, dans un communiqué qu’il a rendu public, décrit la situation dans laquelle le Burundi est plongé, une situation intenable de personnes tuées, de réfugiés, de prisonniers, des radios brûlées, de pauvreté extrême, etc. Cette description démontre que le Burundi est le pays où tous les indicateurs sont au rouge, selon plusieurs rapports qui sont publiés sur le Burundi.
Fort de ces données, l’Olucome se pose des questions de savoir qui a intérêt à ce que le dialogue inter burundais inclusif ne soit pas organisé dans les meilleurs délais. Pour lui, qui a l’intérêt que l’insécurité, la misère, la peur et l’isolement vis-à-vis de la communauté internationale continuent de se manifester sur notre pays ? A qui profite cette crise politico-sécuritaire ?
Pour cela, il a formulé trois recommandations à l’endroit du gouvernement en place, une recommandation à la médiation, à la communauté internationale ainsi qu’aux partis politiques de l’opposition.
Burundi – Sécurité
Arrestation de plusieurs personnes à Musaga
Bujumbura, le 18 mai 2016 (Net Press). Ce matin, plusieurs personnes ont été arrêtées dans la zone de Musaga. D’après des informations concordantes, la police a procédé à une fouille – perquisition mais les habitants de cette zone ont eu l’impression que les ménages visités de la première avenue étaient ciblés.
Les policiers n’entraient pas dans tous les ménages et des fois y entraient pour faire semblant de fouiller tout le monde. Par ailleurs, il y avait des ménages de la première avenue où les policiers y entraient apparemment en connaissance de cause. D’après des habitants de cette zone, ils étaient à la recherche des garçons qu’ils arrêtaient aussitôt.
Quelques temps après, ils ont relâchés un bon nombre de ces habitants mais ils ont gardé six d’entre eux qu’ils ont emprisonnés. L’on ne connaît pas encore le motif de cet emprisonnement mais les habitants estiment qu’il y aurait des « guides » qui indiquaient les ménages à fouiller.
Burundi – Transport
Les véhicules de transport vers Bubanza en grève
Bujumbura, le 18 mars 2016 (Net Press). Les transporteurs privés qui prennent la direction de la province de Bubanza, au nord-ouest du pays, ont arrêté le travail ce matin. Tout est parti de la décision des gestionnaires des parkings de changer l’emplacement de ces bus, de Mutakura au marché du Cotebu de la zone de Ngagara.
Les propriétaires de ces véhicules ont alors décidé d’arrêter le travail car ils indiquaient ce matin qu’ils ne sont pas d’accord avec cette mesure. Mais l’on a l’impression qu’ils sont en position de faiblesse car aujourd’hui, ce sont des bus de l’office du transport en commun, Otraco, une entreprise de l’Etat qui a fait le travail. Avec la crise actuelle, les transporteurs n’ont pas beaucoup de choix et leur résistance sera de courte durée.
Burundi - Santé
La fistule obstétricale, une tragédie silencieuse
Gitega, le 18 mai 2016 (Net Press). Ce lundi le 16 mai 2016, une délégation du ministère de la santé publique et celle du fonds des Nations unies pour la population, Unfpa, s’est rendue au centre Urumuri situé à l’hôpital régional de Gitega pour être au chevet des femmes victimes de la fistule obstétricale. Un membre de la rédaction était de la partie.
Le médecin spécialiste de l’opération de la fistule obstétricale, Dr. Brigitte Nderema, parle d’une maladie qui frappe dangereusement les femmes qui accusent un retard dans la consultation post-natale et l’accouchement difficile et prolongé ou accouchement traditionnel et qui évolue vers les complications diverses comme l’écoulement permanent des urines et des selles à travers le vagin.
Les victimes de cette maladie contactées par la rédaction et qui proviennent de tous les coins du pays ont indiqué qu’elles sont parfois mises en quarantaine par leurs maris et l’entourage. Elles remercient vivement le programme national de la santé de la reproduction qui a mis en place ce programme cofinancé par le programme des Nations unies pour la population et le royaume de Belgique afin de soigner cette maladie. Selon ces femmes contactées, les résultats sont très satisfaisants.
La représentante du programme des Nations unies de la population, Suzanne Ngo-Mandong, a indiqué que cette maladie est une tragédie silencieuse qui frappe les femmes burundaises et a invité tous les secteurs de la vie nationale de s’unir comme un seul homme pour lutter contre ce fléau qui menace les femmes, sources de prospérité des foyers et de la Nation.
Burundi - Sécurité
« Un Norbert de l’anormal à la normal », dixit sa femme Noëlla
Bujumbura, le 18 mai 2016 (Net Press). La rédaction a promené son micro-baladeur ce matin à quelques personnes pour s’enquérir de la situation qu’ils vivent en cette période d’insécurité physique et économique. Elle est tombée sur une jeune dame du prénom de Noëlla dont l’intervention a impressionné la rédaction.
Depuis le début de cette crise politico-sécuritaire qui entre dans sa deuxième année, elle a indiqué que cela faisait deux années qu’elle était mariée à Norbert quand la crise a éclaté. Selon cette dame, il passait des soirées entières avec ses amis, autour d’un verre et avait l’habitude de rentrer toujours à minuit, dans tous ses états, et dormait chaque fois au salon.
Après quelques temps, leur enfant Norberta que le couple surnomme Nono, a posé la question à sa mère de savoir où est parti son père. Cette dernière a répondu qu’il est en mission de travail à l’extrême nord de l’Europe, en Norvège. La réponse n’a pas convaincu la petite demoiselle car, à partir de sa chambre, elle entendait des ronflements d’un inconnu au salon.
Et de reposer une autre question à sa mère de connaître cet homme qui dérange ses nuits en ronflant au salon. Noëlla répondit sèchement qu’il s’agit d’une sentinelle. Très maligne, la petite Nono répliqua violemment en se posant la question de savoir si les sentinelles passent la nuit au salon.
Dans l’entre-temps, Norbert, considérant qu’il risque d’avoir des problèmes dans les bistrots et avec le désespoir de ne plus retrouver ses amis qui, eux aussi, ont abandonné le cabaret, il a décidé de rester à la maison où Nono, à la première vue de son père, était très contente car il venait de rentrer d’une mission importante. Norbert et Noëlla partageaient un verre de l’Amstel 50 cl que l’on appelle communément Bechou et Noëlle de son côté en train d’ingurgiter un Bibo, son jus préféré. Très contente, elle s’est adressée un jour à son père : « Papa, depuis ton retour de la mission, le salopard de sentinelle qui passait la nuit au salon est parti. A quelque chose malheur est bon ».