Bururi, le 26 mai 2016 (Net Press). Dans la soirée d’hier, vers 20 heures, une personne a été tuée par un groupe d’hommes armés, dans la zone Nyagasasa, de la commune Mugamba dans la province méridionale de Bururi. Contactés par la rédaction, les ressortissants de Mugamba ont indiqué que les massacres dans cette contrée deviennent un lot quotidien car aucune nuit ne peut plus se passer sans victimes humaines. Les auteurs de ce forfait, qui sont des hommes non encore identifiés, sont partis sans inquiétude aucune.
Presqu’au même moment et dans la même zone, un groupe d’hommes armés, qui pourrait être le même que celui qui a tué, ont pillé dans six ménages. Ils ont volé essentiellement de l’argent dont le montant n’a pas encore été connu de la rédaction. Comme les premiers, ils n’ont pas encore été identifiés quoi que l’hypothèse qu’il s’agirait d’un même groupe reste très privilégiée par les mêmes personnes contactées.
Au sud de la capitale, nous enregistrons une insécurité d’une autre nature. En effet, un hippopotame a bousculé un bateau à bord duquel se trouvaient trois pêcheurs, du côté de la Ruziba, dans le lac Tanganyika. Dans cet accident, deux personnes ont trouvé la mort et une troisième a été portée disparue. Les deux corps ont été retrouvés avec l’aide de la croix rouge qui conseille de se murir d’un gilet de sauvetage quand on va travailler dans le lac Tanganyika.
Burundi – Etats-Unis – Dialogue
Le pays de Barack Obama satisfait du dialogue inter-burundais
Washington, le 26 mai 2016 (Net Press). C’est ce qu’ont laissé entendre les Etats-Unis d’Amérique à travers son envoyé spécial dans la région des Grands lacs, Tom Periello. Pour ce pays, il s’agit d’une avancée significative et encourageante et un tel dialogue pourrait ramener le pays à une paix durable et une stabilité politique.
Les Etats-Unis ont également indiqué avoir été satisfaits par la méthodologie de l’ancien président tanzanien, Benjamin Mkapa, qui a fait un travail louable même si sur le terrain, la dynamique reste encore fragile. A la question des critiques qui indiquent que l’opposition radicale et l’église catholique n’étaient pas présentes, Tom Periello a indiqué que l’essentiel est que Benjamin Mkapa a manifesté l’intention de continuer à contacter toutes les parties, même celles qui n’ont pas été à Arusha.
Pour lui, tout ne pouvait pas être parfait mais il fallait voir qu’au moins il y a eu relance des discussions qui étaient bloquées depuis plusieurs mois. Selon un communiqué du gouvernement des Etats-Unis, ce pays entend soutenir ce processus de paix et n’hésiteront pas à prendre des sanctions pour toute personne qui viole les droits de l’homme au Burundi.
Une petite anecdote sur le nom du facilitateur Mkapa, la plupart des occidentaux parlent de Mpaka, dont une consœur de la radio du monde ce 26 mai 2016. Le lapsus est tellement fréquent si bien qu’il n’y a plus moyen de le changer. Par contre, il faudrait demander aux services d’état-civil de ce pays de changer l’appellation de notre facilitateur. Pourtant, les occidentaux devraient savoir que Mpaka signifie « frontière » dans la langue de Mkapa justement.
Burundi – Nations Unies – Sécurité
La mission d’experts indépendants des Nations unies terminée
Bujumbura, le 26 mai 2016 (Net Press). La mission d’experts des Nations Unies sur le Burundi, établie dans le cadre d’enquêter sur les violations des droits humains commises depuis fin avril 2015, a terminé le déploiement d’une équipe de spécialistes sur le terrain, comme l’indique le haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme.
Rappelons que le conseil des droits de l’homme avait établi en décembre 2015, une mission d’experts pour enquêter sur des violations des droits de l’homme et les atteintes à ces droits dans le pays. La mission avait également le devoir de faire des recommandations et engager un dialogue avec les autorités burundaises et toutes les autres parties prenantes au conflit. Rappelons également que la mission était composée de trois experts et d’une équipe d’appui de quatre spécialistes des droits de l’homme.
Après ce passage, le déploiement de spécialistes des droits de l’homme sera une étape suivante, nouvelle et importante car il va les aider à réunir des informations sur les violations et abus des droits de l’homme perpétrés au Burundi depuis avril 2015. Les trois experts se rendront au Burundi pour une deuxième visite en juin 2016 et présenteront, en septembre, leur rapport final au conseil des droits de l’homme.
Signalons que dans ses prérogatives, la mission pourra se rendre, le cas échéant, dans les pays voisins où se trouvent les réfugiés burundais, Rwanda, Ouganda, Tanzanie et République démocratique du Congo pour récolter des données sur les violations faites pendant cette période.
Burundi – Energie
De nouvelles perturbations de courant et de distribution d’eau
Bujumbura, le 26 mai 2016 (Net Press). Cette nouvelle pénurie avait été considérée par les populations de la capitale comme un lointain souvenir. C’est avec surprise que l’on a constaté dernièrement une pénurie d’eau dans plusieurs zones de la capitale, si pas toutes. Les populations de la ont naturellement grogné mais la Régideso n’a pas réagi.
Mais comme pour montrer que c’est du sérieux, une coupure de courant électrique a été observée aujourd’hui dans plusieurs coins de la capitale et cela pendant plusieurs heures. Du côté de cette entreprise étatique, c’est le silence radio. Mais il paraît paradoxal qu’elle-même était frappée par cette pénurie ce matin, ce qui a fait dire à certains humoristes que la Régideso navigue à vue, sans aucun plan de fonctionnement viable.
Burundi - Politique
« Burundi : Un régime à dominance présidentielle », dixit un politologue
Bujumbura, le 26 mai 2016 (Net Press). La rédaction s’est entretenue ce jeudi le 26 mai 2016 avec un célèbre politologue sous couvert d’anonymat qui a indiqué qu’au Burundi, il y a un régime à dominance présidentielle.
Le politologue insiste sur le fait que le président de la république et son gouvernement proposent des projets de loi, les transmet aux deux chambres pour l’approbation, puis les transmis à la cour constitutionnelle pour la vérification de constitutionnalité avant d’être retournés dans les mains du président de la république pour décret.
La même source affirme que les membres du gouvernement sont redevables devant le parlement qui, dans ses réponses aux questions orales, en cas de défaillance, les membres de la chambre basse du parlement peut démettre ce membre du gouvernement. Notre source a poursuivi qu’actuellement, le président de la république n’est pas redevable devant le parlement, raison pour laquelle il ne répond pas aux questions orales.
De cette manière, on peut comprendre aisément pourquoi le service national des renseignements, qui découlent directement de la présidence de la république, commet des bavures sans que le président de la République ne s’en explique. Ce politologue poursuit en indiquant qu’un cas de haute trahison, le chef de l’exécutif compare devant la haute cour de justice qui le démet, mais les lacunes ne manquent pas et s’interroge sur un ministre, fut-il tout puissant, pourrait plaider pour l’implantation d’une instance judiciaire chargée de punir son chef hiérarchique.
Le politologue lance un appel vibrant au gouvernement de mettre en œuvre pour l’implantation de cette cour et la création du ministère ayant des renseignements dans ses attributions pour qu’en cas de défaillance de cet organe, le président puisse répondre de ses actes à la haute cour de justice. Mais pour terminer, il indique que comme un enseignant, il fait une proposition tout en sachant la réponse.
Burundi - Administration
Des esprits qui se lamentent et qui plaident …
Bujumbura, le 26 mai 2016 (Net Press). La rédaction s’est entretenue ce jeudi le 26 mai 2016 avec les différentes opinions de la capitale pour la perception de la population sur le rôle et l’importance de deux vices–présidents de la république ainsi que le sénat.
Une large opinion indique que pour des raisons économiques, ces deux institutions, qui demandent beaucoup de fonds pour le payement de leurs personnels ainsi que les avantages de ces deux hautes personnalités, seraient mieux d’être remplacées par une primature responsable devant le gouvernement.
la même opinion n’y va pas par quatre chemins en indiquant que le sénat ne garantit pas l’équilibre régional dans l’approbation des membres du gouvernement et témoigne que la seule province de Ngozi regorge de 7 ministres, dont 4 ressortissants de la commune Tangara. Elle invite la chambre haute du parlement, au cours de l’accomplissement de leur mission, de ne plus tomber dans les mêmes erreurs.