Bujumbura, le 30 mai 2016 (Net Press). C’est le constat que l’on fait quand on pose la question à des caféiculteurs. D’emblée, ces derniers menacent même de supplanter cette culture et planter les autres car elle n’est plus rémunératrice. Ils estiment qu’ils fournissent beaucoup d’efforts et de temps matériels et à la récolte, ils ont un prix dérisoire, 300 Fbu par kilo, Ndlr.
Cependant, le phénomène est assez complexe car depuis longtemps, le café est resté la source principale des devises pour le Burundi à cause de sa très bonne qualité. Mais ce qui est étonnant est que jusqu’à présent, l’on affirme haut et fort que cette qualité est toujours de rigueur. D’après des informations reçues au niveau de la rédaction, il y a des spéculations diverses, au niveau de la société qui s’occupe de la gestion du café, Bugestal, qui donne très peu d’argent aux caféiculteurs, à défaut de tout retenir et ne rien donner. Il y a également des spéculations qui tiennent compte de l’appartenance au parti politique présidentiel.
Burundi – Sécurité
Une explosion de grenade fait des blessés au Nord de la capitale
Bujumbura, le 30 mai 2016 (Net Press). Dans la soirée de ce 28 mai 2016, vers 20 heures, une grenade a explosé dans la zone Kinama, quartier Ngozi. Cela a fait sept personnes blessées dans cette buvette dite « Chez Masumbuko » où elle a été lancée par des gens non encore identifiés. Signalons que ce bistrot se trouve tout près du bureau de la zone Kinama, au nord de la capitale.
Par ailleurs, du banditisme à main armée s’observe ces derniers jours à Mutanga nord, une partie de la capitale qui était jusqu’à présent épargné par de telles pratiques. Selon des informations de cette contrée, il arrive que ces forfaits s’accompagnent également des violences envers les femmes.
Burundi – Education
Chassés jusqu’à nouvel ordre
Bujumbura, le 30 mai 2016 (Net Press). Cinq élèves de l’école fondamentale de Ruziba et du lycée de la même localité ont été chassés ce matin. En effet, ces élèves sont accusés d’avoir troué les yeux du président burundais Pierre Nkurunziza sur une photo d’un livre des sciences humaines.
Mais cela n’était pas aisé car les élèves de ces écoles ont tenté de boycotter les cours en guise de solidarité avec les élèves renvoyés. Les parents de ces mêmes élèves sont venus pour protester auprès des dirigeants. Ceux—ci sont restés fermes et ont maintenu la sanction à l’endroit de ces cinq élèves jusqu’à ce que les auteurs soient dénoncés.
Burundi – Sécurité
La campagne Sos-Torture sort son 24ème rapport hebdomadaire
Bujumbura, le 30 mai 2016 (Net Press). Ce rapport couvre la période du 21 au 28 mai 2016 et évoque des cas d’arrestations arbitraires qui se sont poursuivies dans la ville de Bujumbura et dans la commune de Mugamba de la province méridionale de Bururi. Pour Sos-Torture, au moins dix personnes ont été arrêtées arbitrairement au cours de la semaine passée dans ces deux localités ainsi que dans d’autres provinces.
Comme à l’accoutumée, le rapport évoque également des cas de disparitions forcées et plus particulièrement à l’endroit des corps militaires et de police. Ce rapport a identifié trois militaires enlevés par des agents connus des services de sécurité de l’Etat et un officier de la police également enlevé par des gens non identifiés.
Par ailleurs, six personnes ont été tuées dans différentes localités dont quatre lors d’attaques ciblées, dont un officier supérieur en retraite des anciennes forces armées burundaises (ex-Fab).
Suivant toujours son plan, le rapport indique dans un premier temps la poursuite des arrestations arbitraires, des enlèvements et des disparitions forcées. Deux militaires ont été portés disparus le 19 mai 2016 après que les agents du service national des renseignements les eurent enlevés de leurs véhicules. Il s’agit de l’adjudant Nahayo et du caporal-chef Ndereyimana. Leur dénominateur commun est qu’ils sont issus des anciennes forces armées burundaises (ex Fab).
Le rapport évoque également le cas de deux jeunes qui ont été arrêtés par des agents du service national des renseignements le 22 mai 2016 dans la commune de Mugamba de la province de Bururi. Jusqu’à présent, ces deux jeunes hommes sont emprisonnés dans un endroit inconnu.
Ce même rapport évoque d’autres cas comme celui d’un prénommé Thierry arrêté au centre-ville de Bujumbura le 22 mai 2016, un jeune homme nommé Polycarpe Mpundu porté disparu depuis le 23 mai 2016, trois personnes arrêtées dans le quartier VI de la zone Ngagara en date du 25 mai 2016, deux Burundais et une autre de nationalité rwandaise. Un autre cas enregistré est celui de l’arrestation par la police au matin du 26 mai 2016 de deux personnes dans la commune de Buyengero de la province Rumonge, ainsi que d’autres nombreux cas que la campagne Sos-Torture a pu enregistrer.
En deuxième position, Sos-Torture fait un bilan des assassinats, des exécutions sommaires et attaques armées répertoriés. C’est le cas d’un certain Dominique Nduwimana abattu le 23 mai 2016 au matin sur la colline Mubira, zone Nyagasasa, commune Mugamba de la province Bururi par des hommes non encore identifiés. il s’agit également d’une attaque à la grenade dans la soirée du 24 mai 2016 dans la zone Buterere qui aurait blessé deux personnes. Deux autres personnes ont été assassinées dans la commune Ndava de la province de Mwaro toujours dans la soirée du 24 mai 2016.
L’on évoque aussi un homme du nom de Jérôme Buzeze assassiné le 24 mai 2016 à coups de machettes dans la zone Maramvya, commune Burambi, province Rumonge. L’on évoque aussi la mort de l’officier supérieur à la retraite, Lucien Rufyiri devant son domicile ainsi qu’un homme tué sur la colline Nyakigano, zone Nyagasasa, commune Mugamba au sud du pays.