Bujumbura, le 6 juin 2016 (Net Press). Ce matin, cinq élèves de la commune Mugamba et qui suivent des cours dans la commune de Mukike dans Bujumbura rural ont été arrêtés par la police pour des raisons que la rédaction ne connaît pas encore. Par ailleurs, dans la province de Kirundo, commune Busoni, trois membres de la coalition Amizero proches d’Agathon Rwasa ont été arrêtés hier, tout comme un journaliste de la radio Bonesha, Egide Ndayisenga, qui a été arrêté dans la province de Cibitoke. Il a passé sa première nuit de prisonnier dans le cachot du service national des renseignements de cette province. L’on ne connaît pas encore les motifs de son arrestation.
Ce prénom rappelle un autre, de la radio publique africaine, Egide Mwemero, qui est détenu à 2.000 km de son homonyme, dans la capitale de la République démocratique du Congo. Il a été arrêté à Uvira le 13 octobre 2015 au siège de la radio « Le Messager » où il était allé réparer un de ses émetteurs. Quelques temps après, il a été transféré dans la capitale Kinshasa où il croupit jusqu’à présent dans la prison centrale de Makala.
Mais sur un tout autre chapitre, le Burundi bénéficie ces derniers temps d’une image positive via sa fille Francine Niyonsaba. En effet, lors de la compétition qui a eu lieu hier à Londres en Grande Bretagne, cette demoiselle a été classée première sur 800 mètres, amenant ainsi une médaille d’or pour son pays. Francine Niyonsaba est l’un des athlètes qui représenteront le Burundi lors des jeux olympiques 2016 qui se tiendront au Brésil. Pour une certaine opinion, ceci compense un peu l’humiliation subie par notre pays via l’équipe nationale de football qui a été battue sur son propre terrain par l’équipe nationale du Sénégal sur un score de 2 à 0.
Burundi – Politique
Le Cnared-Giriteka s’exprime
Bruxelles, le 6 juin 2016 (Net Press). Le Cnared-Giriteka s’est réuni en session extraordinaire ce 5 juin 2016, officiellement pour peaufiner sa feuille de route des négociations, préparer la réunion avec le facilitateur et échanger sur les questions d’actualité.
Ce conseil continue à exiger l’éloignement de M. Libérat Mpumukeko des pourparlers d’Arusha. Il récuse une fois de plus la présence de cet ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de M. Nkurunziza au cœur de ces pourparlers. Il réaffirme sa position de participer aux pourparlers de paix inter-burundais en tant qu’entité tout en réaffirmant son unité et sa cohésion face à sa noble et lourde mission d’établir un Etat de droit.
Il profite de ce communiqué pour condamner avec énergie les attaques effroyables devenues monnaie courante, contre les jeunes de l’école secondaire par le pouvoir de Bujumbura. Il demande à l’Unesco de mettre un coup de projecteur sur ce drame qui est en train de s’abattre sur ces élèves. Il demande enfin à la communauté internationale en général, et aux pays de l’Union européenne en particulier de maintenir la pression sur la dictature de Bujumbura afin qu’elle accepte de s’engager résolument aux négociations d’Arusha.
Burundi –Politique
Des discordes qui révèlent….
Bujumbura, le 6 juin 2016 (Net Press). A travers une déclaration rendue publique ce vendredi le 3 juin 2016, le président du parti Uprona non gouvernemental, Charles Nditije, se félicite vivement de la reprise des consultations d’Arusha après une longue et dure période que traverse le Burundi depuis l’accession de Nkurunziza au troisième mandat. Il a profité de cette déclaration pour s’en prendre au vice-président et au porte-parole de cette formation politique qui ont trahi le parti en participant aux récentes consultations sans l’aval du comité exécutif ainsi que leur collaboration avec les hauts gradés du parti présidentiel.
Charles Nditije a affirmé que la finalité des agissements de ces deux membres du comité était la participation au partage des postes avec le pouvoir, en menant des consultations étroites avec les grands tombeurs de cette formation politique.
La rédaction s’est entretenue ce samedi le 4 juin 2016 avec le vice- président de l’Uprona non reconnu par le gouvernement Evariste Ngayimpenda, qui a affirmé qu’au vu de la représentation massive des partis à majorité ethnique à l’instar du Frodebu, du Cndd–Fdd, du Fnl, du Cndd, de l’Upd, etc. la représentation de la minorité ethnique était hautement nécessaire.
Concernant leur participation dans ces consultations qui, aux yeux du président de l’Uprona, avait un agenda caché, celui de viser le partage du pouvoir, Evariste Ngayimpenda rejette en bloc cette accusation en indiquant que ces allégations ne sont pas fondées car lors des élections controversées de 2015, ils ne pouvaient pas faire la chaise vide à la chambre basse du parlement. Quant à leur collaboration étroite avec Agathon Rwasa, il affirme que cette consultation visait l’alternance multi ethnique à long terme pour la survie de la nation. La même source s’en prend violement au côté organisationnel de la plateforme de l’opposition burundaise, Cnared qui a beaucoup de lacunes car la mise en place du comité exécutif de cette plateforme a été faite sans consultation étroite du comité exécutif des formations politiques membres.
Une large opinion contactée à cet effet a indiqué qu’il ne fallait pas faire la chaise vide dans ces pourparlers, car le médiateur s’est entretenu avec différentes opinions et que la cause des minorités ethniques ne pouvait être entendue. Mais une autre indique que le médiateur avait remarqué qu’il y a des absents, d’où l’idée de recontacter ceux qui n’étaient pas à Arusha.
Burundi – Sécurité
La situation sécuritaire de la semaine passée vue par Sos-Torture
Bujumbura, le 6 juin 2016 (Net Press). Le rapport de Sos-Torture vient de paraître et couvre la période du 28 mai au 4 juin 2016. Il évoque 60 personnes au moins qui ont été arrêtées dont une trentaine dans la seule province de Muramvya, dont des élèves accusés d’avoir gribouillé la photo du président burundais et de manifestation après l’interpellation de leurs camarades par la police. Il évoque également des cas d’attaques à la grenade avec au moins 10 blessés et trois personnes blessées par des tirs d’armes par des agents du service national des renseignements toujours dans la province de Muramvya. Le rapport réserve une partie relative à l’ultimatum lancé par le président de la République dans la commune de Mugamba de la province Bururi.
Concernant les arrestations arbitraires, les enlèvements et disparitions forcées, il parle de deux jeunes militants du parti Msd arrêtés le 27 mai 2016 dans le camp de déplacés de Gitasi, commune Mwumba de la province Ngozi. C’est le cas également d’un certain Ndikumana dit « Rwangoma » arrêté par des agents de la police dans l’après-midi de ce 29 mai 2016 alors qu’il jouait au football sur un terrain de la zone Maramvya, commune Burambi de la province Rumonge. Une dizaine de personnes ont été arrêtées le 29 mai 2016 lors des rafles dans la zone de Bwiza à Bujumbura, après un contrôle des documents appelés « cahier de ménage ».
Le lendemain, le 30 mai, d’autres rafles ont été observées dans la zone de Cibitoke par des agents de la police et des militaires. Les populations de la place se sont plaintes du traitement dégradant dont ils ont fait l’objet par la police. Certains habitants, hommes et femmes confondus, étaient obligés de se déshabiller publiquement pour soi-disant montrer qu’ils ne cachent pas d’armes à feu. Un enseignant du nom de Mélance Hakizimana a été arrêté le 31 mai sur la colline Nyamiyaga, commune Rusaka, province Mwaro tandis qu’onze jeunes hommes ont été arrêtés le 2 juin dans le quartier Kinanira, zone Musaga. Enfin, le rapport évoque le cas des huit élèves du lycée communal de Muramvya arrêtés par des agents du service national des renseignements le 3 juin 2016.
Quant aux assassinats, exécutions sommaires et atttaques armées répertoriés, Sos-Torture parle de trois personnes blessées suite à une attaque à la grenade le 28 mai 2016 au quartier Ngozi de la zone Kinama, une autre attaque à la grenade a fait six blessés dans la zone de Kinama, quartier Bukirasazi. Un homme a été blessé lors d’une attaque à la grenade dans la soriée du 1er juin 2016 dans la zone de Kanyosha. L’on peut également évoquer le cas des trois personnes blessées lors des tirs d’agents du service national des renseignements le 3 juin 2016 au chef-lieu de la province de Muramvya au moment où deux personnes ont été abattues dans leurs maison dans la nuit du 2 juin 2016 sur la colline Mugano, commune Buraza, province de Gitega.
Revenant sur l’ultimatum du président dans la commune de Mugamba, le rapport indique que c’est le président Nkurunziza lui-même qui s’est déplacé le 1er juin 2016 pour lancer cet ultimatum aux habitants de la commune. Pour le rapport, le président a sévèrement mis en garde les habitants, leur demandant de remettre les armes et de quitter les groupes armés endéans 15 jours à date de son passage dans Mugamba. Sos-Torture affirme que les mots utilisés par le président font peur aux habitants qui craignent des épurations dès l’échéance de ce délai de deux semaines.
Enfin, le rapport parle de la libération d’un militaire en retraite, Patrice Ngobera, le 31 mai 2016 après plus d’un mois d’incarcération. Il avait été arrêté le 13 avril 2016 à son domicile de la zone Rukina dans la commune Mukike par des militaires. Officiellement, les militaires disaient qu’ils recherchaient ses deux fils qu’ils n’ont pas trouvés et l’ont embarqué à leur place. Pierre Ntacobakimvuna, un élève du secondaire arrêté en même temps que Ngobera est resté en prison.
Burundi – France - Culture
Des beautés qui fassent la beauté du Burundi.
Montpellier, le 6 juin 2016 (Net Press). En lisse avec plus de 500 jolies demoiselles ressortissantes de l’Afrique francophone, des iles de Comores et du Sénégal, Kelly Kanyamuneza, une jeune Burundaise vient d’être élue ce samedi le 4 juin 2016 Miss Africa Montpellier.
Le président de l’association « centre africain de Languedoc-Roussillon » qui a organisé cette compétition a affirmé que la beauté physique n’est pas importante, n’est pas la seule qualité exigée et que Kelly a séduit le jury par sa douceur, son regard et sa capacité à donner une image classe féminine africaine. Cette étudiante en sciences touristiques à l’université de Montpellier vient de décrocher un billet aller-retour en Ouganda.