Bruxelles, le 11 juin 2016 (Net Press). Décidément, toute la diplomatie burundaise se joue actuellement en Belgique. En effet, le Cnared, après avoir rencontré l’Union européenne et le médiateur, c’était hier le tour du patron de la diplomatie belge, Didier Reynders. Il a appelé à la pacification sur le terrain de toutes les parties. M. Reynders a noté la volonté du Cnared de parvenir à des positions communes en vue du processus de dialogue avec Bujumbura.
Notons qu’un peu avant, il avait rencontré le ministre burundais des affaires étrangères, Alain Aimé Nyamitwe. Il avait évoqué la nécessité d’apaiser les tensions et violences actuelles au Burundi. Il a parlé de l’engagement de son pays à soutenir le processus lancé par le facilitateur tanzanien dans la crise burundaise et a engagé les parties à permettre au facilitateur de passer à une phase plus active du processus.
Burundi – Sécurité
Trois jeunes gens arrêtés dans le secteur de Buringa
Bubanza, le 11 juin 2016 (Net Press). Il s’agit de trois jeunes gens, Olympe Mugisha, Nestor Rivuzimana et Eddy Didier Nkuriyingoma qui ont été arrêtés ce matin par des policiers dans le secteur de Buringa, commune Gihanga de la province Bubanza. Ils ont été transférés dans les cachots de la commune.
Officiellement, ces trois jeunes sont accusés d’avoir insulté le chef de zone mais en réalité, ils sont intervenus quand le même chef de zone était en train de malmener un citoyen, l’accusant d’avoir roulé son vélo pendant la nuit car il était autour de 19 heures. D’après toujours cette autorité, les vélos n’ont pas le droit de circuler au-delà de 18 heures.
Burundi – Dialogue
Intervention alambiquée du porte-parole du gouvernement sur le dialogue inter-burundais
Rumonge, le 11 juin 2016 (Net Press). C’est ce que l’on a senti hier lors de la conférence publique des porte-paroles des différents ministères et des présidences. En effet, à la question de savoir si le gouvernement va poursuivre le dialogue maintenant que Mkapa est en train de rencontrer l’opposition radicale, Philippe Nzobonariba a indiqué que le gouvernement n’a jamais refusé de s’asseoir avec le Cnared, mais que les résolutions 2248 et 2279 des Nations Unies demandent au médiateur dans le conflit burundais d’organiser les pourparlers dans la crise burundaise avec les acteurs paisibles en consultation avec le gouvernement.
Pour Philippe Nzobonariba, ceux qui perturbent la sécurité sont considérés comme des terroristes qui ont attaqué Paris et Bruxelles et le gouvernement ne saurait dialoguer avec une catégorie que même les Nations Unies ont dejà exclue. Il a plutôt demandé au facilitateur de ne pas torpiller ce dialogue en invitant le Cnared.
Pour une certaine opinion, Philippe Nzobonariba ne pouvait pas dire autrement car il est justement porte-parole, même en cas de désaccord avec la position du gouvernement. Mais au cas où il croirait à ses propos, il risque de déchanter car les choses peuvent tendre vers le dialogue inclusif et avec toute cette catégorie que Philippe Nzobonariba exclut au nom des Nations Unies.
Burundi – Onu – Droits de l’Homme
Les experts indépendants de l’Onu de nouveau dans nos murs
Bujumbura, le 11 juin 2016 (Net Press). D’après des informations rendues publiques ce 10 juin 2016, les trois membres de la mission d’experts indépendants des Nations Unies sur le Burundi seront de retour pour la deuxième fois du 13 au 17 juin 2016. Le président de cette commission, Christof Heyns, a indiqué que leur séjour sera une occasion d’évaluer les développements intervenus en droits de l’homme depuis mars 2016, lors de la première visite.
L’équipe devrait également discuter avec tous les acteurs impliqués dans la crise actuelle. D’après toujours le communiqué du 10 juin 2016, si une réponse adéquate n’est pas trouvée aux défis que connaît le pays, ce dernier risque de voir ses importantes réalisations obtenues grâce à l’accord d’Arusha tomber à l’eau.
D’après toujours le communiqué, ces trois experts ont déployé en mai 2016 sur Bujumbura une équipe de spécialistes en droits de l’homme avec comme objectif de recueillir des informations sur les violations et atteintes aux droits de l’homme perpétrés dans le pays depuis avril 2015. Ces derniers, qui viennent d’entamer un périple en Rd Congo, devraient se rendre également au Rwanda, en Ouganda et en Tanzanie dans les prochaines semaines pour collectes d’informations auprès des réfugiés burundais.
En septembre prochain, les trois experts soumettront leur rapport final au conseil des droits de l’homme de l’Onu, lors de la 33ème session.
Burundi – Rwanda - Coopération
Œil pour œil, dent pour dent !
Kigali, le 11juin 2016 (Net Press). Selon des informations en provenance du Rwanda, des Burundais sont expulsés en grand nombre depuis mercredi 8 juin 2016. En effet, jusque ce jeudi, ils étaient au nombre oscillant autour de 180 personnes à être chassés de notre voisin du nord. Souvent, ils sont chassés sans avoir le temps de se préparer à l’instar de ces derniers qui ont vu la police faire irruption vers 5 heures du matin et leur demandant de faire leurs valises pour retourner au Burundi.
Du côté de Kigali, l’on explique que l’on chasse des sans-papiers mais ces derniers indiquent que jadis, ils se rendaient au Rwanda pour chercher du travail sans s’inquiéter. Pour éviter des expulsions imprévues, le représentant des réfugiés tous les burundais réfugiés au Rwanda de se munir de leur preuve d’enregistrement. Signalons qu’un effectif de plus ou moins 2000 Burundais ont été chassés.
De l’autre côté de la Kanyaru, des Rwandais vivant au Burundi sont également expulsés. C’est le cas de ces trois personnes qui habitaient à Cankuzo qui ont été chassées par la police. Tous les trois sont nés et ont grandi dans la commune Kigamba de la province Cankuzo.
Parmi elles, il y a des enseignants, donc des fonctionnaires de l’Etat et un commerçant qui possède le numéro d’identification Nif pour exercer le commerce, mais qui sont chassés comme des irréguliers. Toutes ces populations sont tout simplement victimes du climat délétère qui existe entre Kigali et Bujumbura.