Bujumbura, le 13 juin 2016 (Net Press). Depuis ce matin, la première avenue de la zone Musaga, au sud de la capitale Bujumbura, a été bloquée à la fois par des policiers et des militaires. Selon des informations en provenance de cette entité administrative, même des examens du lycée communal qui devaient avoir lieu ce matin ont accusé un retard considérable. Il semble que même certains élèves n’ont pas eu l’accès d’aller à l’école pour les mêmes examens.
Cette présence massive des policiers et des militaires faisait suite à un assassinat crapuleux, dans la soirée d’hier, d’une femme du nom d’Anita Nibigira qui a été décapitée. L’on ne connaît pas encore les motifs de ce meurtre.
Sur un autre registre, les vendeurs qui s’étaient installés derrière l’ancien marché central détruit il y a un peu plus de 3 ans, ont été chassés de cette place ce matin par des policiers qui étaient venus garder le lieu. Selon des policiers qui faisaient ce travail, ces vendeurs étaient au courant de cette date d’aujourd’hui car la mairie de Bujumbura l’avait communiquée à maintes reprises. En outre, les autorités de la municipalité de Bujumbura avaient demandé à ces mêmes vendeurs de s’installer dans les différents marchés de la capitale.
Les vendeurs se sont plaints en indiquant qu’ils n’ont pas où aller et que même dans les différents marchés de la capitale, ils n’ont pas de places. Ils ont indiqué que les petits jobs qu’ils font leur permettent de ravitailler leurs familles d’autant plus que la femme qui s’est entretenue avec la rédaction a précisé qu’elle est plutôt veuve. Mais ils ont été malgré tout chassés, les policiers indiquant qu’ils mettent en vigueur la décision du maire de la ville de Bujumbura. Cependant, des dames de la capitale qui sont souvent victimes des vols à cet endroit se sont félicités de la salubrité de la capitale après leur départ.
Burundi – Russie - Coopération.
Un discours rassurant pour le gouvernement, qui a fait mal au dos de l’opposition
Bujumbura, le 13 juin 2016 (Net Press). Lors de la fête dédiée à la Russie ce samedi le 11 juin 2016, l’ambassadeur de la confédération de la Russie au Burundi a prononcé un discours qui a choqué plus d’un parmi les gens qui étaient présents dans ces cérémonies qui ont vu une représentation massive des missions diplomatiques et consulaires accréditées à Bujumbura.
Au cours de son allocution, l’ambassadeur a affirmé que la Russie soutient le pouvoir légitime de Bujumbura issu des élections de 2015. Il a déclaré que son pays apportera son soutien au dialogue inter-burundais. Avant de terminer son discours, des différents diplomates des Etats-Unis et de l’Union européenne ont vidé la salle.
Beaucoup de gens qui étaient sur place ont constaté que la crise burundaise ne sera pas résolue aussi longtemps qu’il y’aura la persistance de la guerre froide qui se répercute sur Bujumbura. Pour les mêmes gens, il est presque sûr que des Burundais ne maîtrisent pas la nature du conflit car il est externe au pays.
Au moment où les gens au pouvoir savouraient ce discours, ceux de l’opposition se demandaient pourquoi la Russie ne peut pas se désolidariser avec un gouvernement non légitime et privilégier les pistes des négociations inclusives ainsi que le respect strict des accords d’Arusha qui a tiré le Burundi du chaos où il était plongé.
Burundi – Bruxelles - Politique
Le porte-parole du gouvernement dans le collimateur de la Cnared
Bruxelles, le 13 juin 2016 (Net Press). Lors d’un communiqué rendu public ce dimanche le 12 juin 2016, le porte-parole de la plateforme de l’opposition burundaise, le Cnared, Pancrace Cimpaye, salue la démarche du facilitateur de rencontrer les parties qui ne s’étaient pas présentées à la session du 21 au 24 mai 2016.
Ce communiqué condamne avec énergie la récente déclaration du porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba à Rumonge, qui contient des boutades à l’encontre du facilitateur qu’il qualifie d’inacceptables. Il s’inscrit en faux contre les dialogues inter burundais qui ont pour mission la révision illégale de la constitution et l’enterrement définitif de l’accord d’Arusha. Il a réaffirmé enfin son engagement à participer aux prochaines négociations dans le but de favoriser le retour d’un état démocratique.
Signalons que le facilitateur Mkapa a également pu rencontrer l’ancien président Pierre Buyoya toujours à Bruxelles. Les deux hommes se connaissent parfaitement car ils étaient tous les deux aux commandes de leurs pays respectifs lors des négociations d’Arusha 1er. Benjamin Mkapa avait joué un rôle déterminant dans la mise en place des accords d’Arusha. Après son entretien avec le facilitateur, l’ancien président s’est dit satisfait de cette rencontre tout en soulignant qu’il faut être réaliste, que la résolution de la crise burundaise prendra du temps.
Burundi – Dialogue –Santé
Tête à tête entre l’Ombudsman du Burundi et le facilitateur Mkapa à Bruxelles
Bruxelles, le 13 juin 2016 (Net Press). Le bureau de l’Ombudsman vient de publier un communiqué de presse ce matin sur l’entretien des deux hommes qui ont échangé sur la crise politico-sécuritaire de ce pays. Il fait également part de la rentrée très prochaine de l’Ombudsman qui a dernièrement quitté l’hôpital dans le royaume de Belgique. La rédaction propose l’intégralité du communiqué.
« Le Facilitateur dans le dialogue inter burundais et Ancien Président Tanzanien, S.E. Benjamin William Mkapa, en visite à Bruxelles, vient de s’entretenir en tête-à-tête ce samedi, le 11 juin 2016 avec l’Ombudsman du Burundi et Vice-Président de l’Association des Ombudsman et Médiateurs Africains (AOMA), Hon. Dr. Mohamed Rukara.
« Au cours de cet entretien qui a duré plusieurs heures, leurs échanges ont tourné essentiellement sur la situation au Burundi.
« L’Ombudsman du Burundi, Hon. Dr. Mohamed Rukara, a d’abord remercié le Facilitateur dans le dialogue inter burundais pour cette invitation. Il lui a exprimé sa profonde gratitude pour l’intérêt, le courage et la détermination qu’il ne cesse d’afficher en vue d’aider les Burundais à trouver une paix durable.
« L’Ombudsman du Burundi, Hon. Dr. Mohamed Rukara, a fait un briefing au Facilitateur sur sa contribution au début de la crise en vue de trouver une solution apaisante.
« De son côté, le Facilitateur S.E. Benjamin William Mkapa a souhaité une bonne convalescence à l’Ombudsman du Burundi après une longue période d’hospitalisation en Belgique et lui a souhaité un prompt rétablissement.
« Ensuite, il a signifié que la personnalité de Muhamed Rukara est une des clés importantes en cette période cruciale pour le Burundi, mais aussi pour la région au regard des différentes activités qu’il a déjà réalisées en vue de prévenir les conflits.
« Après un tour d’horizon sur différentes questions intéressant les Burundais actuellement, l’Ombudsman du Burundi a informé le Facilitateur qu’il va prochainement regagner le pays en vue d’apporter sa contribution à l’édifice de la nation burundaise. Il a fait savoir qu’il a un rendez-vous avec son Médecin-traitant pour un dernier contrôle en date du 22 juin 2016. Après quoi, il se rendra à la Mecque pour un petit pèlerinage (Umra) avant son retour au pays.
L’Ombudsman a souligné que cette rencontre est très fructueuse et porteuse de grands espoirs pour les Burundais. Il en profite pour lancer un appel solennel au peuple burundais pour qu’il ait confiance au Facilitateur car ce n’est pas la première fois qu’il aide les Burundais à trouver des solutions à leurs problèmes.
« Les deux personnalités se sont séparées en fixant un prochain rendez-vous en Tanzanie ».
Burundi – Droits de l’Homme
Le Mca saisit le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme
Bujumbura, le 13 juin 2016 (Net Press). En date du 12 juin 2016, le mouvement citoyen pour l’avenir du Burundi, Mca, a saisi le haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme, avec copie au président Pierre Nkurunziza, au sujet du trafic de jeunes filles d’âges compris entre 14 et 25 ans, qui partent massivement vers l’Oman et l’Arabie Saoudite.
En effet, ce mouvement demande une enquête car à partir de 2015 jusqu’à présent, il a appris que plus de 2.500 jeunes filles avec un âge falsifié de 23 à 28 ans, sont utilisées à des corvées diverses dans les pays arabes. Dans un premier temps, elles y sont acheminées puis vendues au grand jour par des trafiquants nationaux et étrangers à des fins lucratives. D’après le Mca, ces filles sont originaires de 8 provinces, dont la mairie de Bujumbura et les sociétés qui les recrutent indiquent qu’elles recherchent des filles domestiques.
Le Mca semble étonné par le fait que le ministre chargé des droits de l’homme, Martin Nivyabandi, trouve qu’il n’y a rien d’anormal d’envoyer des filles pour travailler dans les pays étrangers dans la mesure où la loi est respectée. Non seulement, relève le mouvement citoyen, l’office burundais de l’emploi et de la main d’œuvre dit qu’il n’est pas au courant, mais aussi l’office burundais des recettes indique qu’il ne perçoit aucun impôt sur salaires de ces filles. Au moment où le phénomène date d’avant 2012, cela montre que les autorités burundaises ne sont pas inquiétées par ces départs en violation de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique.
En outre, les filles qui parviennent à s’exprimer par voie de presse indiquent qu’elles sont battues au moment où d’autres déclarent qu’elles sont utilisées comme des objets sexuels par leurs patrons. Pour toutes ces raisons, le mouvement citoyen pour l’avenir du pays demande au haut-commissaire des Nations unies de dépêcher des experts indépendants au Burundi, en Oman et en Arabie Saoudite pour enquêter sur cette traite des personnes en général, des femmes et des enfants en particulier.
Burundi – Sécurité
La campagne Sos-Torture sort son 26ème rapport
Bujumbura, le 13 juin 2016 (Net Press). Ce rapport couvre la période du 4 au 11 juin 2016 et évoque des cas d’arrestations arbitraires recensés aussi bien dans la ville de Bujumbura que dans l’intérieur du pays. Il précise qu’au moins 140 personnes ont été arrêtées au cours de la semaine dont 111 dans la province de Muyinga, pour l’essentiel des jeunes qui rentraient de la Tanzanie où ils venaient d’achever un travail de main d’œuvre. Quelques jours plus tard, 86 d’entre eux ont été relâchés.
Les rafles se sont poursuivies dans les quartiers contestataires du 3ème mandat du président Pierre Nkurunziza, notamment dans la zone de Musaga. Au moins six personnes ont été assassinées dans différentes localités du pays. Le rapport revient aussi sur le cas des élèves de Muramvya où 5 ont été présentés vendredi de la semaine passée devant le juge pour décider sur la régularité de la détention. Enfin, cette semaine, la campagne Sos-Torture s’est jointe aux autres organisations de la société civile pour demander au gouvernement du Burundi de collaborer avec le comité contre la torture des Nations unies.
Burundi – Usa - Sécurité
54 morts dans une fusillade à Orlando.
Floride, le 13 juin 2016 (Net Press). Un criminel du nom de Omar Sedique a fait irruption dans une boite de nuit à Orlando, dans l’Etat de Floride, dans la nuit de ce samedi à dimanche le 12 juin 2016 où il a tué 54 personnes.
Le président des Etats-Unis d’Amérique, Barack Obama, parle d’une horreur après l’attentat du 11 septembre 2001, avant d’ajouter : « l’opinion américaine a des cœurs brisés, nous allons mener des combats farouches pour éradiquer le terrorisme qui menace un océan d’hommes de la planète.
De son côté, le candidat républicain à la présidence des Etats-Unis, Donald Trump, a indiqué que les Etats-Unis devraient décourager l’immigration des musulmans vers ce pays.