Bujumbura, le 15 juin 2016 (Net Press). La nuit de ce mardi le 14 juin 2016 a été caractérisée par de la peur, des pleurs, et des heurts entre les policiers et une bande armée non encore identifiée dans la localité du 5ème avenue en zone Musaga, appelée communément Kumakara
D’après des source concordantes recueillies par la rédaction, un certain Emmanuel Nahimana, accusé d’appartenir à un groupe armé, a été appréhendé à l’aube de ce mardi le 14 juin 2016 puis transféré manu militari au cachot de la zone Musaga. A partir de là, il a promis à la source policière de lui montrer là où sont cachées les armes. Arrivés à la 5ème avenue, les policiers ont été accueillis par des crépitements d’armes et un présumé rebelle est mort sur le champ.
Dès l’aube de ce mercredi le 15 juin 2016, cette localité a été envahie et encerclée par la police lourdement armée, ont suivi des enlèvements à grande échelle des jeunes constitués principalement par des travailleurs des maisons, des anciens combattants de l’armée burundaise et même les quelques sujets qui étaient sur place, curieux de cet horrible évènement ont été enlevés, en témoigne un certain Salvator, victime de son « écart » de langage pour avoir dit à la police que parmi les traqués, qu’il y a des innocents.
Des personnes contactées par la rédaction ont affirmé que depuis la crise politique déclenchée en avril 2015 par l’annonce de la candidature du président Nkurunziza, cette localité avait été toujours pacifique.
Burundi - Politique
Vers l’implantation de la capitale politique à Gitega
Gitega, le 15 juin 2016 (Net Press). En visite de travail à Gitega, le ministre de l’intérieur et de la formation patriotique, Pascal Barandagiye, en réunion de ce mardi le 14 juin 2016 avec les responsables locaux, a révélé que le gouvernement burundais envisage d’implanter la capitale politique à Gitega.
Pascal Barandagiye a lancé un appel vibrant aux natifs et opérateurs économiques de s’y investir davantage pour contribuer à la construction des nouveaux locaux qui abriteront les chambres basse et haute du parlement ainsi que certains ministères qui seront obligés d’être relocalisés à Gitega .
Des esprits critiquent cette relocalisation de la capitale burundaise en indiquant que c’est une façon de stigmatiser la ville de Bujumbura qui a été le foyer de protestation du 3ème mandat de Nkurunziza, avant de conclure qu’un projet à caractère et intérêt national ne peut pas mobiliser la contribution d’une seule entité territoriale. Il faudrait dire enfin que vouloir et pouvoir sont deux choses différentes, car le deuxième exige des fonds, ce qui manque cruellement pour le Burundi dans l’immédiat.
Burundi – Sécurité
Fin de l’ultimatum du président Nkurunziza à Mugamba
Bujumbura, le 15 juin 2016 (Net Press). C’était le 1er juin dernier quand le président Nkurunziza en personne s’est rendu dans la commune de Mugamba, zone jusque-là caractérisée par une insécurité permanente et intense. Il avait demandé aux criminels de se rendre et à ceux qui possèdent des armes de les remettre à qui de droit endéans 15 jours, sans quoi il allait faire revenir la sécurité par la force.
Cet ultimatum est supposé prendre fin aujourd’hui le 15 juin 2016 et d’après des informations à notre disposition, des armes et grenades ont été saisies, des personnes se sont rendues aux autorités administratives et policières et une autre catégorie de récalcitrants est encore recherchée par la police. Ces derniers seront traités par ce qu’on appelle quadrilogie actuellement, qui était trilogie sous l’ancien président Pierre Buyoya, c’est-à-dire une collaboration combinée de trois ou quatre groupes de gens pour viser l’efficacité dans ce projet de ramener la paix et la sécurité.
Burundi – Cirgl – Sécurité
Fin du 6ème sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement
Luanda, le 15 juin 2016 (Net Press). C’est hier que le 6ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement s’est réuni à Luanda, la capitale angolaise. Cette rencontre, qui avait comme thème « Accélérons la mise en œuvre effective du pacte et de ses protocoles pour une meilleure démocratie et stabilité dans la région des grands lacs », a été une occasion pour les chefs d’Etat et de gouvernement d’analyser la situation politique et sécuritaire qui prévaut dans la région.
Le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement a pris une décision en 41 points dont quatre intéressent le Burundi. Tout d’abord, il a décidé d’instruire un mécanisme conjoint de vérification élargie (Mcve) de procéder à la vérification de l’identité et des intentions des présumés ressortissants burundais arrêtés et détenus en Rdc et à établir un rapport consensuel dans un délai de 60 jours.
Concernant le dialogue inter-burundais, le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement a salué sa reprise sous la direction de la communauté est-africaine et encouragé le gouvernement du Burundi et les partis d’opposition à s’engager à ce dialogue. Il a recommandé que le facilitateur dans ce dialogue, Benjamin Mkapa, soit invité aux prochaines réunions ordinaire du comité interministériel régional afin qu’il informe les Etats membres sur les progrès réalisés par ce dialogue. Il a exhorté enfin la communauté internationale à accorder une assistance financière dont le Burundi a tant besoin et une assistance humanitaire aux réfugiés burundais et à tous ceux qui sont devenus des déplacés par suite de la crise.
Burundi – Justice – Sécurité
Le Burundi et l’Onu pas d’accord sur la détention de Richard Hagabimana
Bujumbura, le 15 juin 2016 (Net Press). L’ex-policier Richard Hagabimana a été arrêté en juin 2015, officiellement parce qu’il était de connivence avec les mutins qui ont tenté un coup d’Etat un mois plus tôt. Les experts indépendants de l’Onu qui travaillent sur les détentions arbitraires dans ce pays ont indiqué que cette arrestation était illégale pour au moins trois raisons. D’une part, le mandat d’arrêt a été émis après son arrestation et n’a pas été renouvelé. Ensuite, il a attendu cinq mois pour être présenté à un juge. Enfin, ses avocats ont été révoqués, n’ont pas eu accès à son dossier et il n’a pas eu droit à un procès équitable.
Le colonel Richard Hagabimana a été acquitté par la cour suprême en janvier dernier et il a pris le large car il avait appris que la cour d’appel allait le condamner à perpétuité. Cependant, le groupe d’experts de l’Onu estiment que le colonel Richard Hagabimana a été arrêté car il a refusé d’ouvrir le feu sur les manifestants qui contestaient le troisième mandat du président Nkurunziza. Il estime par ailleurs que son action a sauvé beaucoup de vies humaines avant de demander au rapporteur spécial des droits de l’homme de l’Onu d’enquêter sur les allégations de violences physiques subies par Richard Hagabimana.
Burundi – Société - Opinion
« Presqu’un malaise généralisé », dixit un lecteur de Net Press
Bujumbura, le 15 juin 2016 (Net Press). Un lecteur de Net Press contacté par la rédaction ce mercredi le 15 juin 2016 a indiqué que depuis la crise politico-sécuritaire déclenchée par l’annonce du président Nkurunziza de briquer son 3ème mandat, il s’observe un malaise généralisé dans tous les secteurs de la vie nationale.
Pour lui, suite à cette crise économique sans précèdent, des chiens se vendent à Kabumburi au sud du pays à un prix exorbitant à la satisfaction des Blancs qui les adorent et au détriment des Congolais qui se lamentent. La province de Ngozi a été terrifiée ce 14 juin 2016 par un terrorisme calqué à l’Al Qaïda.
Par ailleurs, une large opinion est surprise et indignée par la nouvelle flambée du prix du pétrole alors que le prix du baril chute sensiblement au niveau international, des vendeurs des légumes pourchassés par la police sont entre le marteau et l’enclume et demandent au gouvernement de les laisser se vendre à Oman et en Arabie Saoudite dans le but de gagner la vie perdue dans leur mère-patrie le Burundi.
Arrivés au terme de l’année scolaire, des élèves, dans l’espoir de réussir, se retrouvent en prison ou sont en débandade car ils ont gribouillé la photo du président de la République Pierre Nkurunziza. Des éléments qui ont sombré dans les violences sont inquiétés par les enquêtes menées par les experts onusiens récemment venus pour s’enquérir de la situation des fosses communes situées à Buringa.
Des enquêtes préliminaires de la cour pénale internationale font peur à certains sujets et même les politiques ne sont pas épargnés, des présidents des différentes formations politiques en disgrâce avec le pouvoir de Bujumbura, en l’occurrence Charles Nditije, Pascal Nyabenda qui, en coulisse, risque de partir par la petite porte, des amoureux du thé noir et de la Heineken qui passent des soirées dans la désolation totale car ces produits manquent énormément sur le marché local.
De son côté, la mouvance présidentielle a été vexée par la rencontre de la plateforme de l’opposition burundaise, le Cnared avec le facilitateur de la crise burundaise, Benjamin William Mkapa, qui, selon des informations dignes de foi, risque de descendre dans la rue pour protester contre cette entrevue, allant même jusqu’à boycotter les prochaines séances de dialogue. Le programme alimentaire mondial donne un chiffre très alarmant que quatre million cinq cent mille habitants sont en situation de crise alimentaire, de la population du nord qui n’hésitent pas à déraciner leurs caféiers qu’ils qualifient de ne plus être intéressants afin de les remplacer avec les bananerais pour en faire le pays à démocratie bananière par excellence.
Notre interlocuteur propose une solution simple au gouvernement d’accepter la venue d’un état de droits à travers les négociations inclusives pour faire affluer dans nos murs des montants colossaux de devises, ce qui tirera le Burundi à bord d’une crise économique depuis une année.
Burundi – Education
D’autres élèves chassés pour la même raison
Ruyigi, le 15 juin 2016 (Net Press). Au moins 239 élèves des 8ème et 9ème années fondamentales du lycée communal de Ruyigi ont été chassés pour les mêmes raisons que dans les écoles de Ruziba et de Muramvya, le gribouillage de la photo du président Nkurunziza qui se trouve dans les manuels scolaires, une infraction d’outrage à chef d’Etat en somme. Ces élèves ont été chassés pour solidarité négative car, selon des informations sur place, ils ont refusé de porter à la connaissance des autorités les auteurs de ce forfait.
Dans une école de la capitale, dans la zone de Kinama, le même phénomène a été observé et il y a eu un nouveau développement. Les élèves ont été sommés de payer 2.700 Fbu, soit un montant de 2.000 Fbu pour amende et le reste, 700 Fbu pour demande de pardon, ce qui est jugé comme une démarche gagnant-gagnant pour toutes les parties.