Kirundo, le 16 juin 2016 (Net Press). Cinq personnes d’une même famille, dont un nourrisson de 8 mois, ont été assassinées dans la nuit d’hier dans la commune de Gitobe, de la province de Kirundo. Les sources administratives de cette commune confirment cette information et soupçonnent les conflits fonciers comme étant à l’origine de ces massacres, pratiquement un génocide de toute une famille.
Selon les mêmes informations, une personne, elle aussi de la famille des disparus, a été déjà appréhendée pour des raisons d’enquête. Signalons que trois des personnes tuées étaient des visiteurs, des belles sœurs de la dame propriétaire de la maison qui étaient venues y passer la nuit comme cela se fait dans la coutume de notre pays.
Burundi – Sécurité
Trente-huit personnes chassées du Rwanda et de la Tanzanie gardés au Burundi
Muyinga, le 16 juin 2016 (Net Press). Plus de trente personnes de nationalité burundaise ont été chassées de la Tanzanie et du Rwanda en date du 14 juin 2016 et l’on ne sait pas pour le moment les raisons qui ont poussé les autorités de ces deux pays à agir ainsi. Toutes ces personnes sont pour le moment gardées dans un centre pour jeunes de Muyinga.
Selon des informations en provenance de cette province, il faudra d’abord procéder à l’identification de ces personnes, connaître les motifs qui les avaient poussées à se rendre dans ces deux pays avant de les relâcher ou de les garder dans des lieux de détention. Il semble que jusqu’à présent, les enquêtes n’ont rien révélé encore, selon nos sources d’informations sur place.
Burundi – Justice
Les organisations de la société civile proches du Cndd-Fdd de plus en plus actives
Bujumbura, le 16 juin 2016 (Net Press). Il s’agit respectivement de la plateforme intégrale de la société civile burundaise (Pisc Burundi) et du collectif des associations des personnes infectées et affectées par le Vih/Sida (Capes+). Hier, elles ont ouvertement récusé le facilitateur dans le dialogue inter-burundais, invitant la communauté est-africaine à choisir un autre facilitateur car le premier est devenu un « outil » et qu’il est trop « usé » pour poursuivre son travail. Elles ont également demandé aux partenaires proches du Cndd-Fdd à ne plus écouter le facilitateur et au besoin, de boycotter le dialogue.
Aujourd’hui, les deux associations se sont attaquées à la cour pénale internationale qui a commencé un travail préliminaire sur les crimes qui ont eu lieu dans ce pays depuis avril 2015, ce qui n’arrange pas évidemment la formation politique au pouvoir. Pour les deux associations, parmi les pays membres de la Cpi, il y a des pays trop puissants qui ont une part de responsabilité dans la crise politico-sécuritaire que travers notre pays.
Par ailleurs, à travers une déclaration faite à la radio nationale, les deux associations ont appris que la police met la main au quotidien sur des criminels dans ce pays. Elles demandent à la justice burundaise d’avancer leurs dossiers pour que cette dernière gagne la confiance de tout le monde. Elles recommandent que la justice burundaise collabore avec la communauté internationale pour rechercher les criminels. Enfin, elles demandent aux pays puissants qui hébergent des criminels, de les extrader vers le Burundi, via l’Interpol, pour qu’ils répondent de leurs actes devant la justice burundaise.
Burundi – Sécurité Alimentaire
La France assiste aux populations affamées de Karuzi
Karuzi, le 16 juin 2016 (Net Press). L’Hexagone, par le biais de son ambassade à Bujumbura, a remis une enveloppe d’un million d’Euros au programme alimentaire mondial (Pam) pour lutter contre la faim dans la province de Karuzi. Ce montant devra être utilisé dans l’assistance de plusieurs communes de cette province, dont Gihogazi, Shombo, Nyabikere et Buhiga.
Selon des informations en provenance des proches de cette province, cette enveloppe devrait assister à plus de 60.000 personnes qui souffrent justement de l’insécurité alimentaire. Rappelons que l’Union européenne a décidé la suspension de toute aide directe au gouvernement burundais, raison pour laquelle la France, pour ne pas contrarier la décision de l’Union dont elle fait partie, a remis cette enveloppe à une institution onusienne et humanitaire même si l’opinion burundaise, surtout de l’opposition, reste convaincue que la France, de par sa position ambiguë sur le Burundi, soutient de fait le gouvernement en place à Bujumbura.
Burundi – Education
Griffonnage de la photo du président : le mouvement ne s’estompe pas
Cankuzo, le 16 juin 2016 (Net Press). Selon des informations qui viennent de nous parvenir, quatre élèves du lycée communal de Cankuzo, trois garçons et une fille, sont incarcérés dans deux cachots différents de cette province. Ils sont accusés eux aussi du gribouillage de la photo du président de la République se trouvant dans leurs manuels scolaires.
Une situation identique s’observe également dans la province de Maro, où trois élèves du lycée communal de Ndava sont sous interrogatoire suite à la même infraction. Ce qui est nouveau dans les deux cas est que les geôliers de ces élèves affirment que les détenus ont été dénoncés par leurs camarades même si les enquêtes se poursuivent au centre du pays.
Signalons que l’Olucome s’est basé sur la photo du président de la République qui fait polémiques ainsi que d’autres preuves pour conclure que le président de la République veut devenir le 6ème roi du Burundi
Burundi – Economie
Une journée timide dans la capitale Bujumbura
Bujumbura, le 16 juin 2016 (Net Press). La capitale Bujumbura s’est réveillée dans la timidité la plus absolue. En effet, très tôt le matin, il n’y avait pas d’embouteillage de véhicules comme par le passé. Même dans le centre-ville, vers 11 heures tout près de l’Onatel où notre reporter est passé, il y avait une circulation de faible intensité si bien qu’il y avait lieu de comparer cette journée à une circulation du weekend.
Le constat était celui-là sans que l’on puisse donner une explication claire de la situation. Pour les uns, c’était suite à l’augmentation du prix de l’essence que la circulation a diminué d’intensité dans la ville de Bujumbura. Pour d’autres par contre, si l’on n’a pas constaté d’embouteillage le matin, c’est parce que les élèves ne vont pratiquement plus à l’école, étant dans la période d’examens.
Derrière l’ancien marché central, il n’y avait pas grand monde sauf à l’endroit situé tout près de la Bancobu où des activités économiques se faisaient comme d’habitude. A côté de la Bnde, où il y avait des marchandises de toutes natures, certaines d’entre elles ont été confisquées et se trouvent à la société de gestion du marché central (Sogemac). Un vendeur de souliers a indiqué qu’on lui réclame 20.000 Fbu pour qu’il puisse récupérer ses chaussures mais qu’il ne sait pas où les trouver.
Il ne sait pas comment il va faire car même en cas de récupération de ses chaussures, il devra les rentrer chez lui à la maison car il n’a pas où aller. Il a appris que le maire de la ville veut qu’une certaine catégorie de populations retourne là d’où elle est venue. Mais il se demande si la mairie va octroyer des tickets-retour à toutes ces personnes qu’elle ne désire plus voir à Bujumbura.
Pour revenir sur le transport en commun, l’on devra signaler que les premières conséquences sont tombées. En effet, dans la mairie de Bujumbura, le ticket d’un bus passe de 300 à 350 Fbu alors qu’à l’intérieur du pays, les prix sont revus à la hausse et l’augmentation va jusqu’à 500 Fbu, ce qui est énorme pour un citoyen ordinaire. Le gouvernement n’a pas encore réagi.
Burundi – Afrique du Sud – Anniversaire
Une célébration pleine des pleurs ….
Bujumbura, le 16 juin 2016 (Net Press). Ce jeudi le 16 juin 2016, le monde entier célèbre une journée internationale de l’enfant africain, une journée qui tombe au moment où au Burundi, l’enfant éprouve d’énormes défis liés à la crise politico-sécuritaire déclenchée par l’annonce de Nkurunziza de briguer son troisième mandat.
Une large opinion contactée à cet effet indique que cette célébration est pleine des pleurs des enfants qui ont été orphelins ou abandonnés face à une année longue et dure que traverse le pays, qui a décimé les parents ou contraints à embraser les milieux carcéraux, des enfants qui sont sous le jougs de la terreur et l’emprisonnement arbitraire face au gribouillage de la photo du président de la République
La même source indique qu’un nombre important d’enfants ont été soumis à l’exil dans les pays limitrophes du Burundi et vivent dans la précarité extrême, victimes d’abandons scolaires, la malnutrition sévère, etc. L’on pourrait également signaler que le phénomène des enfants qui gagnent la rue vont crescendo.
Par ailleurs, suite à la situation économique désastreuse des familles, des parents n’hésitent pas à vendre leurs filles dans des monarchies pétrodollars où elles sont parfois soumises aux travaux forcés et à l’exploitation sexuelle.
La rédaction a joint un psychologue, Bertille Bumwe, qui indique que les parents n’hésitent pas à offrir leurs filles aux mieux offrants et les conséquences découlant de cet acte, c’est la grossesse prématurée qui endommage la santé de la mère et de l’enfant et parfois menant à la dépression ainsi que l’abandon scolaire.
Bertille Bumwe lance un appel vibrant au gouvernement du Burundi, de prendre des précautions pour arrêter ce fléaux qui menace les filles Burundaises.
Signalons que cette commémoration coïncide avec des évènements d’il y’a 40 ans à Soweto en Afrique du sud. C’était le 16 juin 1976 où des milieux d’écoliers qui descendaient dans les rues de township pour protester contre l’Afrikaans dès lors imposé comme langue d’enseignement dans toutes les écoles noires, une langue perçue comme appartenant à l’oppresseur, le soulèvement a dégénéré en une escalade de violences et a été un tournant décisif dans la lutte contre l’apartheid. Signalons que plus de 600.000 enfants furent tués dans ces émeutes.
Burundi - Sécurité
« Quand est-ce que la police travaillera en symbiose ? », s’interroge un lecteur
Bujumbura, le 16 juin 2016 (Net Press). Un lecteur s’interroge sur le comportement de nos hommes en uniformes au moment de l’arrestation des présumés rebelles. En effet, quand une grenade explose à Kinama ou à Kamenge, des éléments de ces deux corps lourdement armés font irruption dans les quartiers contestataires du troisième mandat proches de ces deux localités dans le but d’y mener une fouille-perquisition.
D’aucun ne pourront ignorer que Kamenge a été sous le théâtre des tueries des hauts gradés de l’armée burundaise mais qu’aucune opération de ce genre et de grande envergure n’y est menée par la police au moment où les quartiers contestataires du 3ème mandat sont toujours dérangés en période de paix comme en période de guerre par ce mêmes corps. Il ne comprend pas cet esprit qui animé ces deux corps qui ont tendance à pratiquer la politique de deux poids deux mesures.
Des scénarii d’enlèvements émaillés de beaucoup d’irrégularités s’opèrent dans les quartiers contestataires du troisième mandat et quand le suspect tombe dans les mains d’un policier qui ne partage pas la même ethnie, il subit tous les malheurs du monde. Et de se demander quand est-ce que nos hommes en uniformes s’uniront comme un seul homme pour défendre la valeur qui s’appelle « sécurité » pour un océan d’hommes assoiffés du retour de la tranquillité du Burundi.
La conséquence est une méfiance entre les habitants des quartiers contestataires et les éléments de la police, ce qui est un lointain souvenir chez les quartiers de la mouvance présidentielle.
La même opinion lance exhorte les éléments de la police Burundaise à se complaire dans l’esprit patriotique au cours de l’exercice de leur fonction car elle est entretenue et payée par les taxes et impôts issus de toutes les couches de la population burundaise, de ne plus être manipulés par les politiques car le temps finira par rattraper l’individu et non le corps.
Burundi – Russie - Economie
Le Burundi coupe le cordon ombilical avec le monde occidental
Bujumbura, le 16 juin 2016 (Net Press). Une importante délégation des patrons des entreprises conduite par le deuxième vice-président de la République, Joseph Butore, est en mission à la confédération de la Russie à partir de ce mercredi le 15 juin 2016 dans le but de chercher de nouveaux partenaires.
Le gouverneur de la banque de la République du Burundi a profité de cette occasion pour signer un mémorandum de partenariat avec une banque russe Gazprobank et se retire dans le concert des banques européennes et américaines et les fonds du gouvernement burundais seront gérés par cette banque russe.