Ngozi, le 17 juin 2016 (Net Press). Le congrès national du parti Cndd-Fdd se tiendra bel et bien du 18 au 19 juin 2016 en commune Mwumba, dans la province de Ngozi, selon des informations dignes de foi. Parmi les candidatures les plus favorites, figure celle de Pierre Nkurunziza, aux côtés de celle du président de la chambre haute du parlement, Révérien Ndikuriyo et du porte-parole du parti Cndd-Fdd, Daniel Gélase Ndabirabe.
Selon la même source d’informations, d’autres candidatures qui ont filtré sont notamment le général Evariste Ndayishimiye, Emmanuel Sinzohagera, le commissaire chargé des questions politiques dans cette formation politique, le président de la chorale Komeza Gusenga natif de la province, l’ancienne vice-présidente de la chambre basse du parlement et native de Gitega Mo-Mamo Karerwa ainsi que Benigne Rurahinda, épouse de feu General Adolphe Nshimirimana.
Soulignons qu’on ne connait pas la mobilité de la destitution prématurée de Pascal Nyabenda dont le mandat devrait expirer le 31 mars 2017. Ce congres verra la participation de hautes personnalités nommées par le décret présidentiel, issues du parti de l’Aigle, les présidents de la chambre basse et haute du parlement burundais, tous les administrateurs du pays issus du parti Cndd –Fdd, les présidents des conseils communaux ainsi que les hauts gradés du parti.
Burundi – Sécurité
Une grenade explose dans la zone de Musaga
Bujumbura, le 17 juin 2016 (Net Press). Selon des sources en provenance de cette zone, une grenade a explosé dans la soirée d’hier, mais les habitants de la contrée, au moment de notre passage sur place, n’étaient pas encore au courant des dégâts qui auraient été causés par cette détonation. Ils ont cependant précisé que la grenade a été lancée dans le quartier de Gikoto.
De son côté, la police semblait ne pas être disposée à parler aux journalistes car elle demandait pour quelle radio l’on travaille avant de dire qu’elle ne connaît pas après l’identification. Ce matin, tous les axes menant à la deuxième avenue de cette zone ont été bloqués par des forces de l’ordre qui ont procédé à une fouille-perquisition. Mais selon des informations recueillies plus tard, l’avenue a été dégagée vers 10 heures et les forces de l’ordre n’y ont rien trouvé.
Burundi – Onu – Dialogue
A son tour, l’Onu assiste au dialogue inclusif au Burundi
New York, le 17 juin 2016 (Net Press). Selon des informations concordantes, l’Onu aurait versé un million de dollars américains au bureau du conseiller spécial des Nations Unies pour le Burundi, Jamal Benomar, dans le but de soutenir une résolution pacifique du conflit au Burundi.
Selon les mêmes informations, ce financement appuierait les efforts en cours pour entamer un dialogue inclusif et sincère, ce qui est le rêve de toute la communauté internationale, de l’opposition ainsi que de la population tant interne qu’externe au pays qui est fatiguée par cette guerre qui n’a que trop duré. Selon les mêmes informations, ce soutien pourrait s’étendre à d’autres secteurs comme des initiatives de soutien aux femmes et aux jeunes.
Cette décision de l’Onu intervient au moment où il y a encore des inconnues dans notre pays. En effet, le gouvernement de Bujumbura vient de se retirer dans le concert des banques européennes et américaines, ce qui veut dire que désormais, l’Occident ne peut plus rien imposer à Bujumbura d’autant plus que même financièrement, les bailleurs traditionnels ne comptent plus.
Parallèlement à cette décision de Bujumbura, des organisations de la société civile proches du parti Cndd-Fdd au pouvoir ont récusé ouvertement le facilitateur dans le dialogue inter-burundais, ce qui suppose que ce dernier peut être boudé dans les prochaines séances de dialogue et dans ces conditions, le seul partenaire valable aux yeux de Bujumbura, sera la Russie qui a officiellement soutenu le régime en place au grand dam des mêmes Occidentaux.
Nous sommes dans une situation où le Burundi, tout comme la communauté internationale d’ailleurs, sautent vers l’inconnu et personne ne maîtrise ce qui adviendra demain, ce qui est tout de même inquiétant sur le plan financier, mais aussi sur les plan de la sécurité et surtout de la politique.
Burundi – Education
Un nombre effroyable d’élèves chassés définitivement à Mugamba
Bururi, le 17 juin 2016 (Net Press). Selon des informations dignes de foi, 82 des 90 élèves de la classe de 8ème au collège communal Ruhinga située en zone Nyagasasa dans la commune Mugamba, ont été définitivement chassés pour avoir gribouillé la photo du président de la République contenue dans des manuels scolaires.
La direction de cette école a renvoyé ces élèves pour falsification des documents scolaires et la décision est tombée ce 16 juin 2016, à quelques jours seulement de la fin du troisième trimestre. Cependant, selon des experts en matière de droit, cette infraction n’est prévue nulle part dans le code de procédure pénal, ce qui suppose que ce lycée a inventé une sanction qui n’existe pas.
Ce phénomène s’étend de plus en plus comme on ne cesse de le constater dans les autres provinces du pays. A Karuzi, 4 élèves du lycée communal de Buhiga sont emprisonnés dans les cachots du commissariat de la police, accusés eux aussi de l’infraction de gribouillage de la photo du président de la République.
Ces élèves nient les faits et indiquent que ces livres sont utilisés par beaucoup d’élèves et qu’après usage, ils sont conservés dans la bibliothèque de cette école, un argument que ne conteste pas l’autorité scolaire, d’où ces élèves estiment qu’ils devraient être libérés car l’école n’a pas de preuve qu’ils sont auteurs de ce griffonnage même si la direction indique qu’ils sont arrêtés pour des raisons d’enquêtes.
Signalons enfin que ce vendredi, le président de la République a rencontré les responsables de l’éducation dans tout le pays dans la province de Karuzi. L’on ne connaît pas pour le moment ce qui est sorti de ces entretiens mais l’on peut tout de même se dire que le dossier de la falsification des photos du président de la République a été à l’ordre du jour.
Pour être plus complet sur ce dossier, l’on apprend que dix personnes des collines Ntega et Sakinyonga de la zone Gasibe de la commune Matana ont été arrêtées ces 16 et 17 juin 2016 par la police. Elles sont soupçonnées d’avoir des liens avec les groupes armés, transitent par les cachots de Matana avant d’être transférés sur Bujumbura par le service national des renseignements.
Burundi – Justice
Le ministère public de Kayanza demande une peine de 15 ans de prison pour des lycéens
Kayanza, le 17 juin 2016 (Net Press). C’est la sentence qu’a demandée le ministère public de Kayanza contre 15 élèves, dont 4 filles, en plus d’une amende de 100 millions de francs burundais à titre de dédommagement ainsi que 10 millions de francs burundais pour dédommager la religion musulmane.
Tout remonte du 27 avril 2016 quand les élèves du lycée de la Comibu dans la province de Kayanza ont saisi leur directeur Pascal Ndikumana, l’ont emballé dans des sacs, l’ont battu et l’ont emmené au lieu du drapeau enfoui dans les mêmes sacs. Les mêmes informations indiquent qu’il aurait été à l’hôpital pour se faire soigner, raison pour laquelle son avocat a demandé un dédommagement de ces 100 millions. De son côté, le ministère public de cette province a qualifié cette infraction de tentative d’assassinat du directeur de ce lycée.
Par contre, les avocats des élèves ont demandé que leurs clients soient tout simplement acquittés car l’infraction tel que qualifiée par le ministère public n’est pas fondée. A supposer qu’il y aurait eu infraction, disent les mêmes conseils, l’on ne peut pas évoquer l’intention de tuer, ce qui changerait obligatoirement la peine requise par le ministère public. Par ailleurs, les avocats ne voient pas en quoi la religion musulmane est offensée dans ce comportement des élèves. L’affaire a été mise en délibéré et le siège devra se prononcer dans un délai ne dépassant pas 30 jours.
Burundi – Justice
Arrestations d’autres personnes présumées assassins d’une famille entière
Kirundo, le 17 juin 2016 (Net Press). Dans son édition d’hier, la rédaction avait fait part d’une famille entière décimée dans la province de Kirundo, commune Gitobe et qu’une personne de la famille avait été déjà appréhendée pour des raisons d’enquêtes. L’on vient d’apprendre que 4 autres personnes ont été arrêtées car soupçonnées d’avoir tué les victimes à la machette.
Rappelons que l’administration de Gitobe penche pour un problème de conflits fonciers qui seraient à l’origine de ce génocide. Mais une autre partie de l’opinion dans cette commune pensait plutôt qu’il s’agirait un problème de sorcellerie.
Burundi – France – Manifestation Policière
Un policier refuse de serrer la main au président et au premier ministre français
Yvelines, le 17 juin 2016 (Net Press). C’est une information qui nous parvient de notre consœur Hélène Hug de France2 qui nous apprend qu’alors que le chef d’Etat et le premier ministre serraient la main de nombreux policiers rassemblés pour l’hommage au couple tué à Magnanville, ce matin, un homme a refusé de saluer les deux premiers numéros de France.
Si François Hollande a banalisé l’affaire, Manuels Valls a réclamé des explications de la part de ce policier qui a été vite qualifié de frondeur. Ainsi, sous l’œil de la caméra, on voit alors l’un des agents refuser de saluer le président de la République. François Hollande n’insiste pas et continue son chemin. Arrive Manuel Valls. Le premier ministre, lui, s’arrête et se plante face au policier.
On ne connait pas la teneur de la conversation entre les deux hommes, s’il y en a eu une, l’homme restant mâchoires serrées devant le chef du gouvernement. Selon France2, le policier voulait, par ce geste, « dénoncer le manque de moyens dans la police ».
En 2008, Nicolas Sarkozy avait très mal réagi lorsqu’un homme avait refusé de lui serrer la main au salon de l’agriculture. Le chef de l’Etat lui avait lancé un “casse-toi pauvre con” qui avait terni son image et qu’il avait fini par officiellement regretter dans son ouvrage-bilan paru en début d’année.