Entebbe, le 20 juin 2016 (Net Press). Le président ougandais et facilitateur principal dans la crise burundaise et son adjoint, Benjamin Mkapa, se sont rencontrés vendredi 17 juin 2016 à Entebbe en Ouganda pour discuter de la question burundaise. La présidence ougandaise a déclaré que les deux hommes ont souligné la nécessité pour toutes les parties dans la crise burundaise de négocier et de respecter l’accord de paix d’Arusha, qui avait mis fin à la guerre civile burundaise. Le président Mkapa a profité de cette audience pour remettre au facilitateur principal un rapport avant de l’informer de la situation actuelle au Burundi.
Burundi - Politique
Un congrès viré vers le toilettage des textes
Ngozi, le 20 juin 2016 (Net Press). Ce weekend du 18 au 19 juin 2016, s’est tenu à Buye, commune Mwumba, à Ngozi, un congrès extraordinaire du parti Cndd–Fdd, et à la grande surprise de l’opinion burundaise et internationale, ce congrès a vite viré vers le toilettage du règlement d’ordre intérieur de cette formation politique.
Selon des sources concordantes proches de tous les média qui étaient sur place, cette réforme visait à supprimer le poste de président du parti qui sera remplacé par le secrétaire général du parti, aux pouvoirs amoindris et sous les ordres du conseil des sages qui sera dirigé par le président de la République Pierre Nkurunziza. Il faudra donc attendre deux mois pour donner le temps au ministre de l’intérieur en charge des partis politiques dans ses attributions de valider ces nouveaux textes.
Le président sortant, Pascal Nyabenda, au cours de son allocution, avait réaffirmé que le gouvernement ne vas pas négocier avec l’opposition radicale concentrée au sein de la plateforme de l’opposition Cnared, n’en déplaise aux deux médiateurs ougandais et tanzanien qui n’ont qu’à quêter famine ailleurs.
Burundi - Sécurité
Agathon Rwasa craint pour sa sécurité
Bujumbura, le 20 juin 2016 (Net Press). Au moment où le premier vice-président de la chambre basse du parlement burundais et principal opposant, Agathon Rwasa, rentrait d’une mission de travail en Namibie, un climat de terreur et de panique s’est observé à l’aéroport international de Bujumbura.
Des sources concordantes ont indiqué que lors de sa descente d’avion, un arsenal de forces de sa sécurité lourdement armées et hautement vigilantes l’a poursuivi en courant, une situation que les agents de l’autorité aéroportuaire ont qualifiée d’inhabituelle et a semé la peur et la panique. Les mêmes sources affirment qu’au moment où le ministre de la sécurité publique répondait aux questions orales à l’assemblée nationale, Agathon Rwasa aurait posé des questions qui fâchent, accusant ouvertement quelques éléments des forces de sécurité d’être derrière des tueries qui se sont observées sur Bujumbura, d’où l’origine de son insécurité.
Soulignons que ce n’est pas pour la première fois que la sécurité de la famille de cet opposant soit inquiétée car, se souvient-on, son épouse a échappé de justesse à un attentant l’année dernière.
Burundi - Sécurité
Des doutes planent derrière le trafic des filles
Bujumbura, le 20 juin 2016 (Net Press). Apres l’arrestation de ce dimanche le 19 juin 2016 des présumés trafiquants des filles et des femmes vers les pays pétrodollars avant d’être vendues comme des marchandises, des doutes planent derrière ce trafic. Au total, sept personnes ont été appréhendées, trois Burundais et quatre Kenyans.
Des esprits s’interrogent de savoir comment en file indienne, une masse des jeunes filles et femmes passent la tète haute à l’aéroport international de Bujumbura devant l’œil vigilant des policiers accrédités à cet endroit stratégique pour le pays, sans inquiétude aucune. La même source indique qu’une main invisible de quelques hauts gradés de la police burundaise serait derrière ce commerce des plus triviaux.
Selon la police burundaise, ces personnes font partie d’un réseau de trafiquants des êtres humains. Elles travaillent pour onze compagnies dont quatre se trouvent au Burundi, quatre autres en Arabie Saoudite, deux en Oman et une autre au Kenya. La police burundaise fait savoir que jusqu’à présent, 267 filles et femmes à destination principalement de l’Arabie Saoudite, du Liban et d’Oman ont été déjà enregistrées.
Ce qui est plus grave, c’est que 209 d’entre elles ont été livrées par la société Royal Services basée à Bujumbura et non reconnue par la loi burundaise. Des responsables de ce trafic auraient pris le large quand ils ont appris que la police est à leur recherche. Signalons que le président de l’association de protection des enfants, Fenadeb, Me Jacques Nshimirimana, reçoit des menaces de mort en provenance de ces pays arabes depuis qu’il s’est engagé dans la lutte contre ce trafic des humains.
Burundi – Confessions Religieuses
L’Eglise catholique sort de son silence
Bujumbura, le 20 juin 2016 (Net Press). Les évêques catholiques du Burundi ont sorti hier un communiqué qui a été lu dans toutes les paroisses du pays. Cette déclaration, qui n’est pas du tout tendre, indique que seules la vérité et la justice sauveront le Burundi. Pour ces prélats, ce ne sont pas les personnes qui vivent pour le bien du pouvoir mais que c’est plutôt l’inverse, que le pouvoir doit se soucier du bien-être des gens.
Cette déclaration est revenue sur le rôle de chacun dans un pays démocratique, les journalistes, les hommes au pouvoir tout comme les politiciens de l’opposition, les populations, des conseils qui, s’ils étaient suivis, créeraient une société parfaite sans difficultés aucunes.
Particulièrement, l’église catholique demande au pouvoir et à toutes leurs instances de faire en sorte que la vie de toutes les personnes vivant au Burundi soit respectée, afin qu’elles puissent travailler en toute quiétude, et accéder au développement. Le pouvoir doit s’assurer que les crimes de toutes sortes cessent, la torture, l’enlèvement, l’arrestation et l’emprisonnement des personnes en violation de la loi ainsi que l’absence de procès équitables ou emprisonnements pour une longue période sans confirmation du juge, etc, doivent cesser.
L’église catholique demande en outre au gouvernement de faire en sorte qu’il y ait un épanouissement dans le pays, que des gens s’expriment librement, que les journalistes respectent leur code d’éthique et de déontologie mais en travaillant, voilà ce qui pourrait pousser les réfugiés à rentrer au pays.