Bujumbura, le 22 juin 2016 (Net Press). Le ministre des finances et celui de la bonne gouvernance viennent de signer une ordonnance ministérielle conjointe portant réduction sensible des réunions des conseils d’administration. Selon la même ordonnance, ces dernières devraient être ramenées à moins de dix réunions du conseil d’administration par an. Selon des informations concordantes, les réunions des conseils d’administration étaient hebdomadaires et coûtaient entre 150.000 et 300.000 Fbu de jeton de présence par administrateur.
La décision en soi est bonne mais l’on ne sait pas si elle concernera toutes les entreprises car il y en a qui sont saignées à blanc. Le cas qui a toujours suscité des polémiques est celui de la Brarudi où, depuis bien longtemps, chaque administrateur touche un salaire mensuel de 400.000 Fbu en plus des jetons de présence lors des conseils d’administration. L’on devra tout de même noter que cette entreprise est l’une des plus stratégiques du pays car, jusqu’en 2011, elle payait un impôt important d’un milliard par semaine, avec des possibilités que ce montant soit revu à la hausse dans l’entre-temps.
Depuis que les partenaires du Burundi ont décidé de geler l’aide directe au gouvernement, des manques de devises étrangères (dollars et euros principalement) se sont fait sentir si bien que le dollar aujourd’hui s’échange à 2.400 Fbu, ce qui ne va pas sans créer des conséquences néfastes car aujourd’hui par exemple, un sac de ciment est passé de 22.500 Fbu à 32.000 Fbu, ce qui est énorme.
Il était donc plus que temps que cette mesure soit prise pour faire face aux problèmes budgétaires que connaît le pays. Rappelons que l’Union européenne, le gros bailleur de fonds pour ce pays, a décidé d’évaluer l’action du gouvernement relative aux exigences lui soumises au mois de juillet de cette année pour voir si elle peut encore une fois assister au pays ou non.
Burundi – Sécurité
Les habitants de Musaga autorisés à rouvrir leurs boutiques
Bujumbura, le 22 juin 2016 (Net Press). Les habitants de la 2ème avenue de cette zone étaient tout joyeux ce matin et pour cause. Ils ont été autorisés de reprendre leurs activités de commerce dans cette zone après 13 jours d’interdiction. Tout le monde imputait cette mesure au commandant du camp Muha connu sous le surnom de Mababa, ce qui vient de se confirmer.
En effet, ce commandant, en compagnie du chef de zone, a rencontré les propriétaires des boutiques et des bars à qui il a demandé de cesser tout soutien aux malfaiteurs sans oublier d’interdire la cotisation. Par contre, il a demandé à ces mêmes populations de dénoncer ces malfaiteurs en leur indiquant que désormais, ils peuvent ouvrir les buvettes à partir de 15 heures. Malgré une satisfaction générale, les commerçants ont déploré un manque à gagner énorme du fait que certains produits ne sont plus comestibles. Cette mesure de fermeture était intervenue après un assassinat d’un homme prénommé Clément dans l’après-midi de ce 9 juin 2016. Le commandant posait comme condition de la reprise des activités une collaboration avec les forces de l’ordre.
Burundi – Administration – Sécurité
Un ordinateur de la Regideso dans la province de Karuzi subtilisé
Karuzi, le 22 juin 2016 (Net Press). Selon des informations en provenance de cette province du centre du pays, un ordinateur de la Regideso a été volé ce mardi 21 juin 2016 dans les bureaux même de l’entreprise étatique. Cette machine aurait été volée entre 12 et 14 heures, au moment de la pause, ce qui est d’ailleurs surprenant car dans les services de l’Etat, c’est le travail continu qui est de rigueur, de 7 heures 30 à 15 heures 30.
Dans ces conditions, ce n’est pas tout le monde qui quitte le service en même temps, les fonctionnaires s’enrôlent pour que le travail, fût-il minimum, se poursuive, surtout dans une entreprise qui est tout le temps sollicitée par les populations. Le problème est beaucoup plus compliqué que, d’après les informations dignes de foi, toutes les données de cette entreprise se trouvaient dans cet ordinateur.
Selon les mêmes informations, il y aurait eu déjà alarme au niveau du parquet et de la police pour que des recherches s’organisent le plus rapidement possible. Il y aurait eu également contact avec des informaticiens pour rendre la machine inutilisable dans l’immédiat. Mais une certaine opinion de la place craint une complicité interne dans cette affaire.
Burundi – Politique
Deux « frères ennemis », deux politiques, une même inquiétude
Bujumbura, le 22 juin 2016 (Net Press). Les deux « frères ennemis » dans le jargon journalistique sont Agathon Rwasa et Jacques Bigirimana, qui se réclament tous du Fnl même si l’un d’eux est reconnu et l’autre non, qui ont donc deux politiques d’approche de la gestion de ce pays, mais qui ont aujourd’hui la même inquiétude d’être assassinés par des gens que les deux hommes politiques n’hésitent même pas à situer dans le camp du pouvoir.
Jacques Bigirimana accuse un militant du Fnl, qui a mis en marche un plan pour renverser Jacques Bigirimana de la tête du Fnl, « en complicité avec certains leaders du Cndd-Fdd ». Selon toujours cette information, les réunions se tenaient chez Zénon Ndaruvukanye, ancien gouverneur de Bujumbura rural et d’autres chez un général des Fdd que l’on ne précise pas.
Du côté d’Agathon Rwasa, l’on affirme qu’il y a des preuves que certains leaders du régime en place sont derrière cette intention de l’éliminer, raison pour laquelle il le déclare actuellement à haute voix car, dit-il, ce n’est plus le temps de négliger une information d’une telle ampleur.
Faut-il donc conclure que le pouvoir veut les éliminer tous et en même temps ? Il convient cependant de signaler que dans le chef de Jacques Bigirimana, il y a des personnes, Stany Iranyibutse et Jean Ndayizeye, exclues du parti, qui seraient des escrocs. Des informations dignes de foi indiquent que les deux hommes passaient pour des agents du service national des renseignements et qu’à ce titre, ils rançonnaient les populations sous prétexte que si elles ne s’exécutent pas, c’est la prison, ce qui terrifiait les gens.
Un autre, Emmanuel Minani alias « Kana », chef du parti Fnl en province de Rumonge, a été porté disparu et il est présenté comme un ami proche des deux escrocs. La donne du Fnl est difficile donc à saisir pour quelqu’un qui n’est pas de cette formation politique mais elle contient beaucoup de zones d’ombre, que ce soit chez Agathon Rwasa ou Jacques Bigirimana.
Burundi – Environnement
Le lac Tanganyika sur le point de se fâcher
Bujumbura, le 22 juin 2016 (Net Press). Le lac n’a pas encore atteint le niveau de 1964 mais il est sur le point. En effet, selon des études qui sont faites, le comportement du lac Tanganyika est alarmiste car d’un moment à l’autre, il peut inonder certaines zones riveraines de ce lac comme Gatumba, Kinindo, Kabondo et le quartier industriel.
L’on se souvient qu’en 1964 en effet, les eaux du lac Tanganyika avaient tellement monté que même la radio nationale a été inondée. Or, selon des experts en environnement, la tendance de ces dernières dix années est exactement la même dans certains coins, les eaux du lac atteignent 2 mètres, ce qui est inquiétant.
Cette information de 1964 n’est pas connue du public qui ne saurait pas comment se sauver en cas d’inondation car dans de telles circonstances, l’on est souvent surpris par une avancée très rapide des eaux vers les régions riveraines du lac, d’où le gouvernement devrait prendre ses précautions pour éduquer à temps ses populations. Selon des études déjà effectuées, cette catastrophe peut frapper le Burundi dans une période de moins de 5 ans.