Bujumbura, le 24 juin 2016 (Net Press). Il y a quelques jours, une information avait défrayé la chronique de tous les médias œuvrant au Burundi et à l’extérieur, à savoir le trafic des filles et des femmes vers les pays asiatiques comme l’Arabie Saoudite, l’Oman, le Liban, etc. L’on a assisté à un tollé de réactions aussi bien des hommes politiques que des organisations de la société civile, féminines et masculines.
La question avait été soulevée par des journalistes lors de la conférence publique des porte-parole des différents ministères et présidence, en date du 10 juin 2016 dans la province de Rumonge. Ceux-ci n’avaient pas apporté plus de lumière mais là au moins, celui du président de la République avait clairement indiqué qu’il faut fermer ces sociétés au cas où elles ne seraient pas reconnues par la loi burundaise.
De son côté, la police a dernièrement pointé du doigt les sociétés qui s’investissent dans ce commerce, aussi bien au Burundi qu’à l’étranger. Nous avons appris aujourd’hui que le procureur de la République en mairie de Bujumbura a décidé d’interdire quatre des cinq sociétés qui avaient été ciblées par la police. Seule la société Intercontact Services n’a pas été frappée par cette mesure car d’après des informations qui nous parviennent, elle vient de travailler au pays pendant plus de trente ans et rien de ce trafic n’avait été enregistré dans cette dernière.
Burundi – Dialogue
Le Burundi poursuivra le dialogue extérieur sous la facilitation de Mkapa
Bujumbura, le 24 juin 2016 (Net Press). C’est la confirmation du ministre des relations extérieures et de la coopération, Alain Aimé Nyamitwe, à nos confrères de la radio Isanganiro. Selon cette information, après que trois organisations de la société civile proches du Cndd-Fdd au pouvoir eurent invité le gouvernement à ne plus répondre aux invitations de la facilitation suite à sa rencontre avec le Cnared, une rumeur a fait état d’une lettre que le gouvernement aurait écrit au facilitateur pour lui dire qu’il se retire des négociations organisées à Arusha, une information que le ministre a infirmée. Pour lui, il est vrai qu’il y a des désaccords avec la facilitation sur sa façon de conduire le dialogue mais que le gouvernement le respecte en tant que personne qui a été proposée par la sous-région.
Faut-il donc conclure que ces associations ont cherché à influencer le gouvernement ? Ou alors elles ont été fâchées par le fait que le médiateur a d’abord consulté le gouvernement puis le Canred, donnant ainsi l’impression d’avoir dupé le gouvernement ? Autant de questions que l’on peut se poser sans que l’on trouve tout de suite de réponse, mais il est presqu’évident que le gouvernement ne peut plus se passer de telles séances qui, du reste, prendront beaucoup de temps, selon plusieurs analystes qui sont réalistes.
Burundi - Politique
Des doutes planent sur la relocalisation de la capitale
Bujumbura, le 24 juin 2016 (Net Press). La rédaction a fait un périple dans quatre provinces en dates des 22 au 23 juin 2016, respectivement dans Gitega, Karuzi, Muyinga et Muramvya pour s’entretenir avec diverses opinions sur la nouvelle relocalisation de la capitale du Burundi vers Gitega.
A Gitega, des opinions convergentes ont indiqué que cette relocalisation prend une ampleur politique et considéré que c’est une façon de fuir Bujumbura, un bastion estimé hostile au troisième mandat de Nkurunziza. Pour les gens rencontrés, le président devrait se pencher sur ce qui a causé des contestations et privilégier les négociations inclusives qui pourront sauver le Burundi au bord du gouffre. Et d’ajouter d’ajouter que la population de Gitega est habituée à des discours aux fins politiciennes car la promesse de la construction d’un aéroport international de Bugendana se fait toujours attendre.
De l’autre côté de la province de Gitega, Karuzi, parle d’une capitale qui sera bénéfique à cette région enclavée, presqu’oubliée par tous les régimes qui se sont succédé avant d’ajouter que cette localité serait morte si elle n’aurait pas la prédominance des musulmans de Buhiga qui, suite à leur commerce, font vivre cette province.
Une large opinion de Muyinga s’indigne et s’étonne de cette relocalisation avant de s’interroger sur cette aide de la République populaire de Chine, toujours au chevet du peuple burundais, est en train de construire un superbe palais présidentiel à Gatunguru et que paradoxalement, le pouvoir de Bujumbura puisse déménager vers Gitega, où une somme colossale est envisagée pour construire le nouveau palais présidentiel et d’autres bâtiments administratifs, avant de conclure que le coût de ces constructions devrait être relancé avec la redynamisation du café au nord du Burundi qui rapporte des devises mais que la population est en train de déraciner. Une autre opinion sous le théâtre de l’extraction anarchique des minerais invite le gouvernement burundais a relocaliser la nouvelle capitale à Butihinda pour mieux surveiller cette extraction utile pour la prospérité du pays.
A Muramvya , un sexagénaire souligne qu’il a appris avec une entière satisfaction qu’il y’ aurait le retour probable de la monarchie au Burundi, ce que même la constitution du 8 mars 2005 n’interdit pas car, selon les familiers de cette loi fondamentale, il y’a un passage qui dit que le retour de la monarchie au Burundi n’est pas interdit au Burundi car en 1966, la monarchie de droit divin est venu sans le referendum populaire et la capitale royale pourrait dans ce cas être relocalisée à Muramvya .
Burundi - Coopération - Santé
Encore des rares au chevet du peuple burundais
Muyinga, le 24 juin 2016 (Net Press). Au cours de son périple, la rédaction a assisté ce mercredi le 22 juin 2016 aux cérémonies de remise des locaux pour les services de consultations externes et de maternité ainsi que le matériel médical pour améliorer les services de santé communautaire au centre de santé de Kidasha en commune Giteranyi, sous tutelle de l’église adventiste du septième jour, financé par la représentation de l’embrassade Nippone au Rwanda à travers son programme de sécurité humaine GGP à hauteur de 81.000 usd équivalent de 150.000.000 de nos francs.
Une jeune dame du nom de Catherine Nyandwi parle d’un geste salutaire de la part du gouvernement japonais, et a encouragé le gouvernement nippon à aller de l’avant en participant à l’adduction d’eau dans cette localité qui est gangrenée par un manque criant de sources fontaines.
Prenant la parole le Représentant de l’église du septième jour au Burundi, Moise Ntigirinzigo, a aussi vivement remercié le Japon d’avoir contribué énormément à l’extension des locaux de ce dispensaire et a invité la population de prendre les locaux en bon père de famille.
Même son de cloche du chargé d’affaires a l’ambassade du Japon auprès de la République du Burundi, Tomio Sakamoto qui a invité la population à prendre soin de ces locaux utiles pour l’amélioration de la santé de la population de cette localité.
Burundi - Economie
La corruption, une affaire qui inquiète ….
Bujumbura, le 24 juin 2016 (Net Press). Même si le pétrole coulait au même niveau que les rivières du Burundi, même si toutes les pierres et cailloux disséminés partout devenaient de l’or, si le niveau de la corruption reste ce qu’il est aujourd’hui, le pays restera toujours pauvre, a indiqué le directeur exécutif de parole et action pour le réveil des consciences et de changement de mentalité, Faustin Ndikumana, lors d’une conférence de presse de ce vendredi le 24 juin 20016
Faustin Ndikumana déplore avec énergie la montée vertigineuse de la corruption surtout au plus haut sommet de l’Etat alors que le ministère en charge de la bonne gouvernance ainsi que le gouvernement burundais, lors des retraites gouvernementales, ne cessent de mener des sensibilisations contre la corruption, avant d’indiquer que rare est d’entendre un conseil des ministres dédié à l’évaluation de la mise en application de toutes ces initiatives contre la corruption et là où le bât blesse, ce sont les moyens financiers de l’Etat qui sont consacrés à ces retraites dont le suivi des recommandations se fait toujours attendre.
Faustin Ndikumana lance un appel vibrant au gouvernement, à travers le ministère de la bonne gouvernance, de rassembler les recommandations de toutes ces initiatives et d’organiser une conférence nationale des cadres de l’Etat non pas pour déplorer l’existence de la corruption mais pour évaluer pourquoi ces recommandations ne sont pas mises en application.