Mwaro, le 27 juin 2016 (Net Press). Un commerçant du nom de Calixte Manirakiza a été tué par balles dans la nuit d’hier dans la commune de Rusaka, province de Mwaro, par des gens qui n’ont pas été identifiés. Ces malfaiteurs n’ont rien volé mais se sont dirigés vers d’autres ménages où ils ont tiré des balles à une dame du nom de Florence Nimbona et à un homme du nom de Léonard Irambona.
Ces deux personnes blessées ont été admises dans l’hôpital d’Ijenda où l’on fait savoir tout de même que leurs jours ne sont pas en danger. Le weekend aura été très long pour cette province car dans la commune Ndava, de la même circonscription administrative de Mwaro, deux enseignants ont été tués et leurs argents volés, un montant qui n’a pas été précisé à la rédaction.
Toujours au chapitre de la sécurité, l’on saura que des cadavres, cinq à six au total, y compris des pêcheurs -, ont été trouvés dans le lac Tanganyika, vers la province de Rumonge, depuis le mois de juin qui touche d’ailleurs à sa fin. L’on ne connaît pas encore les circonstances de décès de ces personnes mais comme ils ont été trouvés du côté de la rivière Murembwe, des morsures de serpents ne sont pas à exclure car, selon des spécialistes de la région, c’est une zone à forte présence de serpents très venimeux.
Burundi - Société
Une Cvr émaillée d’énormes défis
Bujumbura, le 27 juin 2016 (Net Press). La commission vérité et réconciliation, à travers un séminaire d’information et d’échanges tenu ce lundi le 27 juin 2016, a déclaré qu’au cours de l’accomplissement de sa mission, celle d’enquêter et d’établir la vérité sur les violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises durant la période allant de la date de l’indépendance le 1er juillet 1962 au 4 décembre 2008 date de la fin de la belligérance, rencontre d’énormes défis.
Le président de cette commission, Monseigneur Jean Louis Nahimana, dit que parmi les défis relevés, figure un manque criant du personnel adéquat pouvant envahir toutes les collines du Burundi dans le but de vaquer à sa mission. Il a évoqué également le manque des moyens financiers avant d’affirmer que le mandat de 4 ans pour la commission ne suffit pas pour enquêter sur le passé douloureux vieux de 46 ans.
Monseigneur Jean Louis Nahimana lance un appel vibrant au gouvernement du Burundi et aux principaux donateurs de doter cette commission des moyens financiers pour qu’elle accomplisse sa mission.
Burundi – Justice
Les lycéens de Muramvya détenus comparaissent encore une fois
Muramvya, le 27 juin 2016 (Net Press). Selon des informations concordantes, les cinq élèves de Muramvya qui ont été dernièrement emprisonnés pour gribouillage de la photo du président de la République ont comparu ce matin dans la province de Muramvya. Ils ont été de nouveau entendus et le parquet devra se prononcer sur leur cas au plus tard dans 48 heures.
Signalons qu’au total, une quarantaine d’élèves sont détenus à travers plusieurs cachots des commissariats de police dans diverses provinces de ce pays. Ce dossier devient un casse-tête chinois pour la justice burundaise qui ne sait pas trop comment se tirer d’affaires d’autant plus que l’infraction commise tend à devenir politique mais que malgré tout, elle a été commise par des enfants qui sont par définition pénalement irresponsables au regard de la loi.
Burundi – Trafic des Humains
Vers la fin de la « traite négrière » vers les pays du Golfe
Riyad, le 27 juin 2016 (Net Press). Selon des informations qui circulent sur les réseaux sociaux, le ministère de l’intérieur de l’Arabie Saoudite aurait demandé à ses ressortissants de ne plus pratiquer le trafic des filles et des femmes en provenance du Burundi et de la Tanzanie afin de les utiliser pour des fins de domestiques. Il demande par ailleurs aux mêmes Saoudiens de ne plus se permettre des visites de recrutement dans ces pays.
Ce pays avertit que le Burundi est en train d’enquêter sur les déportations illégales des filles et des femmes dans ce pays et qu’à la longue, ceux qui sont impliqués dans ces affaires risquent d’être accusés de trafic d’êtres humains et partant, se voir poursuivis par la justice tant nationale qu’internationale. Il recommande donc que ces personnes attendent qu’il y ait formalisation des accords d’échanges entre les pays concernés.
C’est un ouf de soulagement dans les milieux des droits de l’homme burundais car une telle aventure va finalement prendre fin. Déjà au Burundi, l’on vient d’interdire quatre sociétés qui s’étaient lancées dans ce commerce de filles et de femmes à l’insu du gouvernement du Burundi. Comme le marché d’écoulement devient fermé, le mouvement de trafic des filles et des femmes s’arrêtera de lui-même.
Burundi – Ua – Dialogue
Les appréhensions de Net Press deviennent avérées
Bujumbura, le 27 juin 2016 (Net Press). Dans sa dépêche du 23 juin dernier, la rédaction annonçait la présence d’une délégation du conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine dans notre pays depuis la veille, laquelle délégation venait d’ « évaluer la situation ». A la fin de leur visite, ils ont annoncé que le déploiement des forces africaines (5.000 militaires) au Burundi n’est plus nécessaire, un avis qui n’est pas partagé par l’opposition qui estime que ces troupes sont encore nécessaires car ce qui est à l’origine d’une telle initiative est toujours en vigueur.
Lazare Mayaka Safoeuse, chef de cette délégation, a indiqué que l’indépendance d’un pays doit être respectée. En outre, a-t-il insisté, la situation s’est nettement améliorée même s’il y a encore des efforts à faire pour que le climat soit assaini. Il faut donc envoyer des experts militaires et en droits de l’homme.
Une autre préoccupation de cette délégation est que 4 millions de Burundais risquent de perdre leurs vies suite à la faim. Pour cette délégation, il faut donc qu’il y ait un dialogue inclusif car le Burundi vient de passer plus d’une année dans des troubles relatifs au troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Une solution politique négociée pourrait pousser les Burundais à se remettre au travail pour leur développement.
Quant à la question de notre confrère de la voix d’Amérique de savoir si les contingents burundais de l’Amisom ne sont pas payés depuis plus de 6 mois, Lazare Makayat a confirmé cette triste réalité avant de conclure que cette situation problématique ne concerne pas seulement les contingents burundais.
Burundi – Droits de l’Homme
Parution du 28ème rapport de la campagne Sos-Torture
Bujumbura, le 27 juin 2016 (Net Press). Il vient de paraître le 28ème rapport de la campagne Sos-Torture et couvre la période du 18 au 25 juin 2016. A l’occasion de la journée internationale pour le soutien des victimes de la torture, le directeur de la campagne, Me Armel Niyongere, a profité de cette occasion pour présenter un discours de circonstance. Il a d’abord souligné l’importance primordiale que sa campagne, tout comme son association Acat Burundi, attachent à la prévention et à la l’abolition de la torture et des autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants partout dans le monde.
Il se réjouit que le code pénal burundais ait intégré la définition de la torture qu’il réprime à l’aide de peines incompressibles. Pour Me Armel Niyongere, l’ordre d’un supérieur ou une quelconque circonstance ne peut être invoqué pour justifier la torture. Malgré ces avancées, la campagne Sos-Torture constate que depuis la contestation du troisième mandat de Pierre Nkurunziza, ces phénomènes sont allés crescendo : actes de torture, violences sexuelles, disparitions forcées, exécutions extrajudiciaires, détentions arbitraires et surpopulation carcérale.
Le directeur de la campagne Sos-Torture termine son discours par une série de recommandations aux victimes de ces tortures ainsi qu’aux autorités burundaises.
Sinon, d’après toujours ce rapport, au moins 48 personnes ont été arrêtées au cours de cette semaine qui vient de s’écouler dans diverses localités, dont 24 élèves de la province Rumonge, accusés de gribouillage de la photo du président de la République. Il y a eu également des arrestations arbitraires, des enlèvements et disparitions forcées qui se sont poursuivis. C’est le cas de ce journaliste Julien Barinzigo qui a été arrêté depuis le 17 juin 2016 à Kamenge et qui serait détenu à un endroit que l’on ne connaît pas encore.
C’est également le cas de ces deux hommes qui ont été arrêtés dans la zone Nyakabiga le 18 juin 2016. Il s’agit respectivement d’Egide et de Richard, habitant Nyakabiga I, 16ème avenue. A la même date, la police a arrêté cinq élèves dans la province de Ruyigi, accusés de la même infraction que celle des élèves de Rumonge. Sos-Torture a enregistré plusieurs cas d’arrestations de jeunes hommes par les services de l’Etat.
Le rapport parle en troisième lieu d’assassinats, d’exécutions sommaires et des attaques armées répertoriés. Il s’agir de deux militaires qui sont morts dans les enceintes du palais présidentiel de Bujumbura le 19 juin 2016 et une femme du nom de Rose Baranyizigiye qui a été abattue sur la colline Sakinyonga, commune Matana, province Bururi. Le rapport revient enfin sur le trafic humain de jeunes filles qui inquiète les défenseurs des droits de l’homme.