Bujumbura, le 30 juin 2016 (Net Press). Ce matin, un homme et une femme ont été arrêtés dans la zone de Musaga pour des raisons d’enquêtes. D’après des sources d’information crédibles, la police procédait à une fouille-perquisition dans ce quartier de Gasekebuye et elle a trouvé un homme qui y habite alors qu’il n’est pas inscrit dans un cahier de ménage. Il a été laissé à cet endroit par son frère aîné qui s’était rendu à son service.
Quant à la femme du prénom d’Yvonne, elle a été surprise par les policiers en train de prendre des photos avec son téléphone portable. Pour le moment, les deux personnes se trouvent dans le cachot de la zone de Musaga.
Dans Bubanza, commune de Gihanga, plusieurs tirs de fusils ont été entendus hier dans la soirée vers 20 heures 30 minutes. D’après des informations qui nous parviennent, il s’agit des bandits armés qui se sont introduits dans trois ménages de Gihanga et qui venaient de voler plus de 170.000 Fbu et des téléphones portables. Ils se sont volatilisés dans la nature après avoir appris que les forces de l’ordre allaient intervenir car ils avaient l’intention de « visiter » plus de ménages.
Au sud du pays, dans la province de Bururi, les forces de l’ordre ont été attaquées par des personnes qui se disent combattants. Ces affrontements ont eu lieu à Gasanda et deux d’entre eux ont été tués, selon des sources policières au moment où un policier et un civil ont été blessés. Les mêmes sources policières estiment que ces combattants étaient au nombre de six, mais les informations indépendantes les chiffrent à plus de 70 personnes.
Burundi – Onu – Droits de l’Homme
Le Burundi dans la salle d’opération des Nations Unies à Genève
Genève, le 30 juin 2016 (Net Press). C’est hier que le conseil de l’Onu aux droits de l’homme s’est tenu à Genève pour la 32ème session. A l’agenda des discussions, la situation des droits de l’homme au Burundi. Ce pays était représenté par le ministre ayant les droits de l’homme dans ses attributions, Martin Nivyabandi, le procureur général de la République, Valentin Bagorikunda ainsi que le conseiller principal chargé de la communication à la présidence de la République, Willy Nyamitwe.
Le haut-commissaire aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a dressé un bilan très sombre de la situation des droits de l’homme au Burundi. Pour lui, la situation s’est progressivement empirée au fil du temps depuis le mois d’avril 2015, avec l’annonce de la troisième candidature du président Nkurunziza. Ainsi, il parle de plus de 350 personnes tuées par exécutions extrajudiciaires, 650 hommes et femmes torturés ainsi que plus de 5.000 personnes emprisonnés suite à cette intention du président de la République et de la crise qui s’en est suivie. Il craint également que la situation dans ce pays peut entraîner toute l’Afrique centrale dans des chicaneries ethniques.
Le gouvernement du Burundi donne très peu de crédit à ce rapport sombre des Nations unies car il estime qu’il y a pleins de mensonges. Il déplore le fait que tous les crimes sont imputés aux jeunes Imbonerakure et aux forces de l’ordre.
La rédaction a contacté un défenseur des droits de l’homme qui était sur place lors de cette analyse de la situation des droits de l’homme au Burundi, Me Armel Niyongere, qui indique que la société civile soutient les recommandations contenues dans ce rapport et demande au conseil des droits de l’homme de mettre en place un mécanisme de suivi en impliquant l’Union africaine et la communauté est-africaine.
En tant que représentant de la société civile, Armel Niyongere demande également au conseil des droits de l’homme d’exiger du gouvernement du Burundi la levée des mandats d’arrêt contre les leaders de la société civile accusés d’avoir organisé les manifestations contre le troisième mandat de Pierre Nkurunziza et la libération des personnes arrêtées durant les manifestations.
Il demande également la levée de l’interdiction arbitraire pour certaines Ong’s d’opérer, et l’ouverture des stations de médias fermées, de cesser toute attaque contre les défenseurs des droits de l’homme et les médias indépendants, de suspendre le processus d’adoption de la loi sur les Asbl, qui serait restrictive sur l’obtention des financements des Ong’s et qui vise à museler celles-ci, de lever enfin le gel des comptes des 13 organisations ainsi que ceux de trois leaders de la société civile.
Burundi – Indépendance
Les langues se délient à la veille du 54ème anniversaire de l’indépendance
Bujumbura, le 30 juin 2016 (Net Press). A l’occasion de la fête de l’indépendance du Burundi, le 1er juillet 2016, le président de la République s’est adressé à la Nation. Au moment où nous mettons sous presse, ce discours n’avait pas encore été disponible dans la rédaction de Net Press.
De son côté, le parti au pouvoir Cndd-Fd, beaucoup plus préoccupé par les négociations d’Arusha, a fait une déclaration signée par Pascal Nyabenda, président de ce parti et président de l’assemblée nationale, lue par le porte-parole de cette formation politique, Daniel Gélase Ndabirabe.
La déclaration indique que la vérité dont les Burundais ont besoin ne viendra jamais d’Arusha II car, même pour Arusha I, des Burundais sans mandat de leurs compatriotes se sont retrouvés à Arusha en 2000 et l’objectif était de partager les postes. En outre, cette rencontre était ethnique même si les Batwa ont été oubliés dans ce partage des postes juteux. Pour le moment, il faut que l’on laisse les Burundais des collines et communes, qui savent ce qu’ils cherchent, s’exprimer au sein de la Cndi car Arusha ne résoudra rien.
Quant à l’église catholique, les prélats sont devenus des politiciens au lieu de sauver les âmes des croyants et soutiennent les mensonges d’Arusha d’août 2.000 comme le stipule leur déclaration du 9 juin 2016. Sinon, pourquoi l’église catholique ne veut pas la vérité ? Dans le cas contraire, pourquoi ne soutiendrait-elle la Cndi ? Sous le royaume du Burundi, a poursuivi Ndabirabe, il y avait des clans et non des ethnies qui ont été introduites par la colonisation. Pourquoi les responsables de l’église catholique n’interviennent pas pour arrêter ces histoires d’ethnies, s’interroge-t-il.
La tentative des G7 et G10 d’Arusha 1er de détrôner Pierre Nkurunziza a été soutenue par la Belgique. Mais les deux groupes ne sauront jamais dire avec exactitude les motifs de la mort de Michel Kayoya ou alors où se trouvent les tombes de l’épouse de Rwagasore et de Ntare V. Pourquoi il n’y aura pas d’enquêtes sur la période d’avant l’indépendance ? Tout cela est une complicité entre la Belgique (Louis Michel, Charles Michel son fils et Didier Reynders) et leurs poulains burundais que la Belgique veut installer au pouvoir.
Signalons que dans cette déclaration, nulle part l’on parle du Rwanda voisin, ce qui est une avancée tout de même, selon des personnes qui ont appris la déclaration par le biais de la radio nationale.
De son côté, l’Ong Parcem a également sorti une déclaration où elle a distingué le politicien et le leader. Elle donne dix différences entre les deux personnes. Tout d’abord, les politiciens pensent aux élections alors que les leaders pensent à l’avenir de leurs peuples. Les politiciens ont des projets tandis que les leaders ont une vision. Les politiciens courent derrière le pouvoir, l’argent et la force mais les leaders cherchent toujours le développement des citoyens. Les politiciens protègent leurs fauteuils, les leaders protègent les générations futures. Les politiciens craignent les compétitions mais les leaders partagent le pouvoir. Les politiciens gardent jalousement leurs places mais les leaders préparent leurs successeurs.
Les politiciens veulent régner sans gouverner tandis que les leaders règnent avec souci du résultat. Les politiciens rechignent la redevabilité envers les citoyens tandis que les leaders s’accommodent et acceptent d’être évalués. Les politiciens sont spécialistes des pratiques de la démagogie et craignent les discussions tandis que les leaders jouent avec le pragmatisme, discutent et convainquent avec les idées. Les politiciens s’accommodent, traitent et protègent les vampires tandis que les leaders protègent les citoyens contre les actions des vampires.
Toujours dans la même foulée, le président de la Parcem, Faustin Ndikumana, dans une conférence animée ce jeudi le 30 juin 2016, a indiqué que les accords d’Arusha sont comme pilier de la stabilité de l’indépendance du Burundi et pour les immortaliser, la Parcem propose d’organiser les séances de sensibilisation sur le contenu de ces accords d’Arusha, sur son importance et ses mérites à l’endroit de la population.
Il propose également de déclarer la date du 28 août 2000, jour de la signature des accords d’Arusha, chômé et payé où le président de la République s’adresse à la nation et l’on organise une semaine dédiée à la paix, l’on baptise une rue de l’accord d’Arusha et l’on construit un mémorial pour la paix pour se souvenir de tous les Burundais qui ont été victimes des crises antérieures et de toutes les composantes ethniques.
Burundi – Rdc – Indépendance
La République démocratique du Congo fête ses 56 ans d’indépendance
Kinshasa, le 30 juin 2016 (Net Press). C’est aujourd’hui que ce vaste pays ou pays continent comme les congolais aiment le dire, un voisin de l’ouest du Burundi, fête aujourd’hui ses 56 ans d’indépendance. Malgré cet acquis politique, le pays n’a jamais connu de stabilité politique ni économique alors que son emplacement, ses richesses et ses atouts devaient en faire l’un des pays les plus puissants sur terre.
En effet, ce territoire est peuplé depuis au moins 200 mille ans avant Jésus Christ, selon les archéologues. Il a connu des Etat centralisés comme le Kongo, le Songye, le Kuba, le Gareganze, le lunda et l’empire Luba. Ce pays a été découvert par les Européens vers 1483 car un marin portugais, Diogo Câo, a trouvé l’embouchure du fleuve Congo.
Au cours de la conférence de Berlin de 1884 – 1885, le roi des Belge, Léopold II est parvenu à faire reconnaître aux autres puissances sa prise de possession du Congo et à partir de cette date, bonjour la colonisation et le pays fut baptisé Etat indépendant du Congo alors qu’il était une propriété personnelle de Léopold. Après son décès en 1908, le parlement belge reprend, par leg du roi décédé, la tutelle sur le territoire qui fut appelé Congo Belge.
Il obtint son indépendance le 30 juin 1960 grâce à Patrice Lumumba mais le pays sombre dans le chaos. Le Katanga et le Kasai font sécession, ce qui contraignit les Belges à fuit le pays, craignant pour leur sécurité. La Belgique et les Nations Unies y envoient des troupes et les gouvernements du Congo se succèdent après la mort de Lumumba en 1961.
Il y aura un coup d’Etat le 24 novembre 1965 par Joseph Désiré Mobutu, alors chef d’état-major contre Joseph Kasavubu. Au pouvoir depuis 32 ans, Mobutu devient un homme totalement usé, affaibli par la crise économique avec un régime autoritaire et corrompu, fut abandonné par l’Occident et il est chassé du pouvoir par Laurent Désiré Kabila en mai 1997. Celui-ci fut à son tour tué en 2001 et le pays est géré par son fils Joseph Kabila. Il a tenté de démocratisé le pays suite aux élections en 2006 et en 2011, mais voilà que lui aussi, à l’africaine, veut briguer un troisième mandat. Depuis un certain temps, tous les yeux de la communauté internationale sont rivés sur ce pays à la fois géant et tigre en papier.