Arusha, le 7 juillet 2016 (Net Press). Selon des informations en provenance des services du médiateur, il y a un nouveau report des négociations inter-burundaises qui doivent se dérouler à Arusha, au Nord de la Tanzanie. Rappelons que dans nos informations du 5 juillet 2016, la rédaction avait fait écho d’un glissement de la date des échéances de dialogue du 9 au 12 juillet 2016 jusqu’au 14 juillet de la même année.
La médiation indique que ce report est dû aux raisons indépendantes de sa volonté et que le nouveau rendez-vous sera fixé dans un délai qui n’a pas été précisé. Signalons que des invitations avaient été livrées aux participants et que le gouvernement de Bujumbura avait déjà reçu la sienne. Cependant, ce dernier a toujours affiché une volonté de ne pas participer au dialogue où se trouverait le Cnared, la plate-forme de l’opposition politique radicale basée en Belgique.
L’on ne connaît encore les vraies raisons d’un report d’un rendez-vous aussi important pour le peuple burundais, mais l’on peut se dire que la facilitation est entre le marteau et l’enclume du fait qu’elle ne parvient pas à arrêter une mesure qui soit bénéfique pour toutes les parties au conflit. Car, si un acte est posé à l’endroit du Cnared, le pouvoir de Bujumbura se plaint, même chose pour cette plateforme de l’opposition quand elle n’est pas invitée comme entité.
L’ancien président tanzanien doit cependant tout faire pour organiser un dialogue inclusif car cela fait partie d’une des attentes de ses bailleurs. Mais visiblement, le président Mkapa n’a pas la stature de Nelson Mandela qui, quand Pierre Buyoya n’avait pas respecté les règles du jeu, Madiba n’hésitait pas à le désavouer publiquement dans la salle devant toute la délégation gouvernementale qui lui devait respect total.
C’est le type de médiateur que l’on devrait avoir car, au regard de « l’indiscipline » de nos hommes politiques, il sera difficile que les négociations tiennent une bonne route pour arriver à des résultats tangibles comme en l’an 2000.
Burundi - Politique
Encore des esprits qui plaident le non boycott des pourparlers
Bujumbura, le 7 juillet 2016 (Net Press). La rédaction s’est entretenue ce mercredi le 6 juillet 2016 avec le président du parti du parti pour la science, le développement et l’environnement, membre de la plateforme de l’opposition burundaise Cnared, qui a indiqué que malgré l’appel vibrant du Cnared de boycotter les prochains pourparlers, la coalition des partis politiques concentrés au sein de la coalition Renac va participer aux prochains pourparlers en privilégiant l’aspect genre
Aloys Baricako, le président de cette formation politique, a remarqué avec horreur le boycott des partis politiques de l’Adc –Ikibiri qui n’ont pas participé aux élections et aux institutions de 2010, ce qui a engendré comme conséquence la participation massive et monocolore des membres du parti de l’Aigle dans les chambres basse et haute du parlement burundais ainsi que dans les hautes sphères de l’Etat.
La même source a fait savoir que le parti Pacide –Imboneza soutient la révision de la constitution du 8 mars 2005 pour cause de la crise financière que connait le Burundi. Pour lui, il faudrait supprimer les deux chambres du parlement pour en constituer une seule ainsi que l’abolition des postes de deux vice–présidents de la République pour créer un poste du premier ministre qui sera responsable devant le gouvernement.
Aloys Baricako lance un appel vibrant au gouvernement burundais de faciliter les négociations inclusives qui tireront le Burundi du bord du gouffre.
Burundi - Somalie – Sécurité
Toujours des grognes chez les contingents burundais en Somalie
Mogadiscio, le 7 juillet 2016 (Net Press). Selon des sources sous couvert d’anonymat recueillies ce jeudi le 7 juillet 2016, la mission de maintien de la paix en Somalie qui comprend plus de 22. 000 homme, vient de passer plus de 6 mois sans être payés.
Le chef d’état-major de l’armée ougandaise, le général Katumba Wamala, estime que l’Ouganda pourrait retirer ses 6000 soldats une fois que l’Union européenne ne parviendrait pas à régulariser la situation. Signalons que l’Union européenne fournit 929 euros pour chaque soldat de l’Amisom et leurs gouvernements respectifs déduisent 180 euros pour chaque soldat.
Mais pour les analystes de la région, l’Ouganda aurait d’autres raisons de retirer ses troupes de Mogadiscio. En effet, après avoir rempilé pour un cinquième mandat successif, certains pays de l’Union européenne, dont l’Angleterre et au-delà de l’Atlantique, les Etats-Unis, n’ont plus de confiance au régime de Museveni, si bien que les relations entre les deux parties ont été dégradées.
Le président Museveni aurait donc opté pour cette menace, - il est conscient que l’Ouganda est le grand contributeur de l’Amisom -, pour que des pressions de la part de l’Occident diminuent, une spéculation qui se présente comme un couteau à double tranchant car les appétits pour la mission de maintien de la paix sont nombreux en Afrique.