Bujumbura, le 14 juillet 2016 (Net Press). Les réactions après l’assassinat de la députée Hafsa Mossi, fauchée hier par des personnes non encore identifiées, fusent de partout et ne cessent de tomber dans la rédaction.
Déjà dans l’après-midi de ce 13 juillet, l’ambassade des Etats-Unis au Burundi a présenté ses « sincères condoléances à la famille de l’Honorable Hafsa Mossi » suite à son assassinat dans l’avant-midi. Elle déplore cet assassinat et la violence qui secoue le Burundi depuis plus d’une année et appelle toutes les parties concernées à poursuivre le dialogue pacifique afin de résoudre la crise actuelle.
De son côté, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, à travers son communiqué rendu public hier soir, a condamné avec énergie l’assassinat de l’ancienne ministre et actuelle députée du Burundi auprès de l’East african community, Hafsa Mossi. Il a lui aussi adressé ses condoléances à la famille de la disparue et fait savoir que les crimes d’assassinat ne font que renforcer les divisions entre Burundais.
Le secrétaire général de l’Onu a indiqué qu’il est impératif de chercher une paix en passant par le dialogue inclusif avant de demander que toutes les parties s’engagent à négocier une paix durable. L’Onu est prête à fournir toute l’assistance voulue pour que le dialogue se poursuive sous la houlette de William Benjamin Mkapa, ancien président de la Tanzanie.
Même son de cloche pour l’Union européenne qui a adressé ses condoléances à la famille de la députée Hafsa Mossi en indiquant que c’est un signe que la sécurité se dégrade de plus en plus dans ce pays. L’Union européenne, à travers son communiqué de ce jeudi 14 juillet 2016, demande que les auteurs de ce forfait soient identifiés et traduits devant la justice. Comme les autres, l’Union européenne estime que les violences ne peuvent pas être une voie de résolution des crises qui existent dans un pays. Il faut qu’il y ait un dialogue inclusif le plus rapidement possible sous la facilitation de Benjamin Mkapa. Les autres qui ont manifesté leurs regrets suite à ce décès inopiné sont la France et le Rwanda.
Signalons enfin que le mouvement citoyen pour l’avenir du Burundi a regretté la mort de Hafsa Mossi et estime qu’il s’agit d’une grande perte pour sa famille, pour sa famille politique ainsi que pour l’assemblée législative de l’Eac. Il condamne cet acte ignoble et réaffirme son attachement au dialogue inclusif.
Signalons que la défunte a été inhumée hier même dans la soirée comme l’exige la culture musulmane. Elle a été accompagnée dans sa dernière demeure par toute une foule d’hommes qui étaient allés s’incliner devant sa dépouille.
Burundi – Politique
Fin du dialogue inter-burundais à Arusha en Tanzanie
Arusha, le 14 juillet 2016 (Net Press). C’est vers la fin de la matinée que les négociations inter-burundaises ont pris fin dans la ville nord tanzanienne d’Arusha. C’est une fin assez bizarre car, comme il n’y a pas eu de discours inaugural, il n’y a pas eu non plus de clôture solennelle et cela, en absence du facilitateur principal Mkapa.
Dans la salle, les key players n’étaient pas là non plus, à commencer par les membres de la délégation gouvernementale, tout comme ceux du Cnared. Les quelques rares qui se sont présentés ont eu le droit à quelques remerciements de la part d’un membre de la facilitation au moment où le facilitateur était en route vers Kigali pour rendre compte au sommet des chefs d’Etat qui se tient dans au Rwanda d’ici 48 heures.
Quant aux réactions des participants, l’on a senti que les membres de l’opposition ont été satisfaits malgré les quelques imperfections dans l’organisation au moment où les membres de la délégation gouvernementale n’ont pas réagi, contrairement à ce qu’ils faisaient dans un premier temps, quand ils étaient convaincus qu’ils maîtrisent la situation.
Signalons enfin que 8 points feront partie des points à discuter entre les différents protagonistes, dont notamment le respect des accords d’Arusha et de la constitution, la coopération entre le Burundi et les pays voisins tout comme avec les bailleurs classiques, etc. Cependant, après le dialogue, il n’y a eu ni calendrier de la poursuite des négociations, ni liste définitive des personnes qui devront être invitées dans les prochaines sessions.
Burundi –Politique
Le gouvernement burundais va répondre à l’invitation de l’Union africaine
Bujumbura, le 14 juillet 2016 (Net Press). Dans une conférence de presse animée ce matin, le porte-parole du gouvernement, Philippe Nzobonariba, vient de confirmer que Bujumbura va répondre à l’invitation du sommet de l’Union africaine qui se tiendra dans la capitale rwandaise du 16 au 18 juillet 2016, malgré les rumeurs qui font état que aux mauvaises relations entre Bujumbura et Kigali, le premier risque de pratiquer la politique de la chaise vide.
Philippe Nzobonariba a souligné que le gouvernement burundais a même envoyé des experts qui seront chargés de préparer ce sommet dont l’agenda est le probable retrait des pays africains à la cour pénale internationale qui, selon les observateurs, Bujumbura et Nairobi restent assoiffés par ce retrait car les hautes personnalités de ces pays respectifs trainent des casseroles derrière elles. Ce pourrait être l’objet de la visite du vice-président William Ruto qui a été accueilli par le président Nkurunziza ce mercredi 13 juillet 2016.
Mais outre cet objectif qui est partagé par pratiquement tous les pays africains, il y a un problème de cohabitation pacifique entre les deux pays jadis présentés comme des jumeaux. En effet, ils affichent une méfiance mutuelle depuis le mois d’avril dernier car le Rwanda est souvent accusé d’héberger les rebelles qui attaquent Bujumbura de temps à autre, ce que le voisin du Nord a toujours contesté. Par contre, il accuse le Burundi de regorger parmi ses forces de l’ordre, des Interahamwe de triste mémoire qui ont participé activement au génocide contre les Tutsi de 1994.
C’est probablement la raison qui fait que Bujumbura condamne toujours Kigali alors que les réfugiés burundais se trouvent un peu partout dans les pays voisins comme la Tanzanie, la République démocratique du Congo, dans la région de l’Afrique de l’Est comme l’Ouganda et le Kenya, dans les pays de la Comesa comme la Zambie ainsi que dans les pays occidentaux de l’Europe et d’Amérique du Nord.
Mais sur un autre plan, le sommet de Kigali va consacrer la présidence de l’Union africaine à Kigali pendant toute une année. La question est de savoir si les deux capitales vont toujours se vouer une haine cordiale alors que sur l’échiquier international, elles ne sont pas au même niveau car l’une est qualifiée de capitale à crise politico-sécuritaire alors que l’autre est jugée d’émergente au regard des réalisations tant politiques, diplomatiques, économiques que sociales de Kigali ces 20 dernières années.
Burundi – Rwanda – Education
La lauréate du prix Nobel de la paix au chevet des réfugiés burundais
Kigali, le 14 juillet 2016 (Net Press). Selon des informations en provenance de la capitale rwandaise recueillies ce mercredi le 13 juillet 2016, la lauréate du prix Nobel de la paix 2014 et militante de l’éducation, la jeune Pakistanaise âgée de 19 ans, Malala Yousafzai, va visiter ce jeudi le 14 juillet 2016 le camp des réfugiés burundais localisé dans l’extrême nord-est du Rwanda à Mahama.
La jeune lauréate du prix Nobel de la paix a indiqué que la finalité de cette visite est de mobiliser la communauté internationale à mieux financer l’éducation des réfugiés burundais, afin d’éviter une génération perdue par l’effet de la guerre de leur pays.
Signalons qu’en 2014, alors âgée de 17 ans, la jeune Pakistanaise a obtenu conjointement le prix Nobel de la paix avec l,indien Kailash Satyarthi, ce qui fait qu’elle est la plus jeune lauréate de l’histoire de ce prix.
Burundi – France – Révolution
Célébration du 227ème anniversaire de la révolution française
Paris, le 14 juillet 2016 (Net Press). En date du 14 juillet de chaque année, la France célèbre une fête nationale de la révolution qui a eu lieu en date du 14 juillet 1789 avec la prise de la Bastille. Celle-ci était une prison célèbre où les régimes totalitaires enfermaient des gens qui étaient opposés à leurs gouvernances au cas où ils n’étaient pas tout simplement tués.
A cette époque, le gouverneur de la Bastille De Launay est emmené par les assaillants, il est tué et sa tête mise au bout d’une pique, défilera dans les rues de Paris. C’est à cette époque également que les révolutionnaires ont pensé à la Marseillaise qui est devenue l’hymne national de la France.
Aujourd’hui, la fête nationale française est caractérisée par un défilé militaire qui se fait tout près de l’Elysée et le président de la République doit rehausser les cérémonies de sa présence. Signalons enfin qu’actuellement, la Bastille ne représente plus rien, du moins en tant que bâtiment. Tout visiteur qui se rend dans ce pays pour la première fois est curieux de visiter la Bastille mais il constate que le musée du Louvre, qui n’est pas trop loin de la Bastille, est de loin le plus visité.