Bujumbura, le 1er août 2016 (Net Press). Deux personnes ont été blessées et sept autres enlevées dans la commune de Gihanga, province Bubanza, lors d’une attaque armée contre un véhicule qui se rendait à Bujumbura en provenance de Cibitoke vers 21 heures. Le camion Fuso à bord duquel se trouvaient ces personnes a été criblé de balles et les pneus se sont abîmés, contraignant l’engin à s’arrêter.
De l’argent dont le montant n’a pas été précisé, des téléphones mobiles et d’autres biens ont été volés par ces bandits armés qui ont brûlé le camion juste après le forfait. Il y a eu intervention rapide de la police qui a pu maîtriser l’incendie avant qu’il ne soit trop tard et fait libérer deux des sept personnes qui étaient enlevées et entraînées vers la réserve de Rukoko. Parmi les blessés, l’un d’entre eux a été vite évacué sur Bujumbura.
Dans la province de Bururi, 20 personnes toutes originaires de la province de Mwaro ont été arrêtées alors qu’elles venaient de descendre d’un véhicule de transport, accusées de vouloir déstabiliser la région du sud du pays. Elles avaient été appréhendées la veille dans la soirée et passé la nuit sur une position policière avant d’être livrées au commissariat de police ce dimanche matin.
Plusieurs interrogations commencent à jaillir de l’opinion qui doute de la véracité de l’information au moment où, quelques jours plus tôt, 50 autres personnes avaient été appréhendées dans la même province de Rumonge et sous les mêmes accusations. Pour certains, il pourrait s’agir de l’excès de zèle du gouverneur de Rumonge qui fait des tapages médiatiques pour assurer sa visibilité car, des malfaiteurs, si bêtes soient-ils, ne peuvent pas s’aventurer dans un endroit où d’autres viennent d’être capturés.
Burundi – Politique
Quand le gouvernement joue la politique de l’autruche à Genève
Genève, le 1er août 2016 (Net Press). Sur invitation du comité contre la torture des Nations Unies, une délégation burundaise devrait se présenter les 28 et 29 juillet 2016 pour étudier ensemble l’état des lieux de la torture dans notre pays. Ainsi, une délégation burundaise conduite par la ministre de la justice et garde des sceaux, Aimée Laurentine Kanyana, a pris part à ces séances.
Il avait été demandé au gouvernement du Burundi de présenter un rapport spécial écrit sur 5 sujets qui préoccupent le comité, ce qu’il avait fait. Au premier jour des travaux, le gouvernement a écouté avec attention les différentes interventions des experts de l’Onu et il était prévu que le gouvernement donne des réponses à ces interventions le lendemain, dernier jour des travaux.
C’est à ce moment que les choses ont commencé à se compliquer car, après analyse de ces interventions, la délégation du gouvernement a constaté que les sujets développés portaient, non seulement sur les 5 sujets qui avaient été adressés au gouvernement, mais aussi sur une multitude d’autres points jamais évoqués.
C’est notamment un point relatif au rapport alternatif de la société civile contre la torture de juillet 2016. Pour la délégation donc, le comité devrait avoir communiqué ces points au préalable et c’est pour cela qu’elle a demandé un temps suffisant pour vérifier les dénonciations portées contre le Burundi et délibérer sur les mesures à adopter, une attitude que dans la salle on a qualifiée d’incident diplomatique dans le chef de Bujumbura.
Burundi – Sécurité
La rapport hebdomadaire de la campagne Sos-Torture disponible
Bujumbura, le 1er août 2016 (Net Press). Il s’agit du numéro 33 de ladite campagne et couvre la période du 23 au 30 juillet 2016. Le rapport évoque l’incident diplomatique causé par la délégation du gouvernement du Burundi le dernier jour de l’examen du Burundi contre la torture devant le comité des Nations Unies. Il parle également des arrestations arbitraires qui se sont poursuivies voire intensifiées, surtout dans la zone Musaga de la ville de Bujumbura.
Au moins 75 personnes ont été arrêtées tantôt par la police, tantôt par des agents du service national des renseignements dans plusieurs localités. Parmi elles, des disparitions forcées dont celle d’un journaliste du groupe de presse Iwacu, Jean Bigirimana, introuvable depuis son arrestation le 22 juillet dernier.
Le rapport revient également sur la violation flagrante de la loi notamment la convention contre la torture. En effet, un officier de police du nom de Jean Bosco Cishahayo, surnommé Kabanda, a bénéficié d’une mesure de grâce présidentielle et a été libéré au mois de mars 2016 alors qu’il avait été condamné à cinq ans de servitude pénale depuis 2014 pour avoir torturé un habitant de Ruyigi. D’après les mêmes informations, cet homme est un tortionnaire récidiviste. Enfin, le rapport revient sur le cas d’un détenu de 17 ans dans la prison de Muyinga à qui les autorités ont refusé le droit de se faire soigner par une structure médicale compétente alors qu’il était atteint de la maladie de foie.
Burundi – Politique
Le Cnared Giriteka écrit une lettre ouverte à Jacques Bigirimana
Bujumbura, le 1er août 2016 (Net Press). Officiellement, cette lettre rédigée ce 31 juillet 2016 a pour objet de remercier Jacques Bigirimana de ses révélations sur l’identité des assassins de l’honorable Hafsa Mossi. Pour Pancrace Cimpaye, cela a eu lieu après la sortie médiatique du 25 juillet sur les ondes de la radio et télévision nationales du Burundi, au moment où une place lui avait été offerte dans ce médium en lieu et place des porte-paroles de la police, du ministère public et du gouvernement, etc.
Mais en réalité, à lire l’intégralité de ce message, Pancrace Cimpaye ne fait qu’enfoncer Jacques Bigirimana, laissant entendre que le jour où la chance sourira du côté des victimes, ce dernier sera un témoin précieux de l’assassinat de la députée, ce qui inquiète son entourage. Pancrace Cimpaye prie même le bon Dieu pour qu’il protège Jacques Bigirimana jusqu’au jour du procès.
Burundi - Economie
Quand le gouvernement se fait lui-même l’embargo
Cibitoke, le 1er août 2016 (Net Press). Suite à l’intention de président Nkurunziza de briquer son troisième mandat, le Burundi est sous le joug de l’instabilité politique, diplomatique, économique et sécuritaire, en témoigne la fermeture des robinets par les principaux bailleurs de fonds, ce qui a plongé le pays dans une crise économique sans précèdent.
Au lieu de trouver une issue favorable qui tirerait le Burundais de l’océan de belle misère en entretenant des partenariats économiques avec les pays voisins pour compenser la coupure des aides publiques au développement, voilà que le gouvernement burundais vient de décrété un embargo contre lui-même. L’on se souviendra que sous la 2ème république, le Burundi, le Rwanda et l’ex Zaïre se regardaient en chien de faïence mais qu’à travers les organisations régionales tel la Cepgl, l’Obk …., le rapprochement économique de ces trois pays transcendait les clivages politiques et la vie continuait.
La même source indignée témoigne que le deuxième vice-président de la République du Burundi, Joseph Butore, au cours des travaux communautaires de ce samedi le 30 juillet 2016 à Rugombo-Cibitoke, a lancé un appel vibrant à la population qui était sur place de ne plus vendre leur récolte au Rwanda, accusé par Bujumbura d’entrainer les rebelles burundais avant de mettre en garde les autorités administratives et policières qui autoriseraient l’exportation des produits vivriers vers le voisin du nord. Il leur a prévenu qu’ils auront des problèmes en disant en ce propres termes « on ne peut pas donner ce que nous avons cultivé au Rwanda qui veut nous combattre, il faut vendre ce que vous avez cultivé aux autres provinces du pays ». Cette annonce mêlée des grognes a été mal accueillie par les commerçants de cette localité qui entretiennent des relations commerciales privilégiées avec le Rwanda.
Burundi - Politique
Des esprits qui plaident la révision de la résolution 2303
Bujumbura, le 1er août 2016 (Net Press). Le président du parti Radebu et ancien candidat à la présidence de la République, Jean de Dieu Mutabazi, a animé une conférence de presse ce lundi le 1er août 2016 où il plaide pour la révision de la résolution 2303 prise par le conseil de sécurité des Nations Unies, adoptée ce vendredi le 29 juillet 2016, autorisant le redéploiement des policiers pour observer la situation sécuritaire ainsi que la violation des droits de l’homme au Burundi.
Pour Jean de Dieu Mutabazi, la France a trompé le conseil de sécurité sur la situation réelle du Burundi, en témoigne que l’ambassadeur de la France aux Nations unies, Deloithe, a convaincu les membres du conseil que la situation est catastrophique du Burundi et qui va se dégénérer en scenario du Rwanda de 1994, qu’une force policière est nécessaire pour faire face à cet hécatombe sur le Burundi, mais que ce diplomate accrédité à New York est en contradiction avec son homologue ambassadeur de la France au Burundi, Geurrit von Rossum qui indique que le Burundi est paisible, en témoigne qu’il n’a pas été inquiété alors qu’il était en pleine participation des manifestations anti françaises. Pour le conférencier, même les Tutsi vivant au Burundi, se la coulent douce, donc qu’il n’y pas de risque de génocide avant d’inviter l’Hexagone de ne pas sombrer dans les erreurs du passé au Rwanda pour ne pas exporter ce génocide au Burundi.
Répondant à la question de la rédaction de savoir si lors des manifestations des sentiments anti français, des propos ont réveillé un choc en évoquant l’hécatombe de Nice en France, que ces slogans ne sont pas déplacés pour un pays encore en deuil, Mutabazi a répondu que la foule était dans en colère et qu’elle ne parvenait plus à contrôler ses dires, mais que malgré tout, le Burundi et la France devraient entretenir de bonnes relations car les deux pays sont sous le joug du terrorisme sans précèdent, des cas des tueries sur base terroriste se font sur les territoires français et burundais. En parlant des événements malheureux de Nice, il a signalé également des cas d’assassinats du General Adolphe Nshimirimana, de la députée Hafsa Mossi etc. , sont une triste réalité que le Burundi n’est pas épargné du terrorisme
Une autre question de savoir si l’abandon de parler la langue française sera bénéfique pour le Burundi, Mutabazi a répondu que même les Français ne parlent pas la langue de Molière seulement et qu’il faudra que la langue française puisse gagner son champs d’application au Burundi ainsi que d’autres langues.
Burundi - Culture
Des discussions sur l’abandon ou pas de la langue française au Burundi
Bujumbura, le 1er août 2016 (Net Press). La tribune d’humour nous amène vers les discussions sur l’abandon ou pas de la langue française au Burundi. Un esprit en colère indique qu’aucun de sa famille n’avait entendu parler de cette langue et que, selon les oui- dires, cette langue reste très dangereuse, c’est-à-dire en déplaçant la virgule juste derrière un mot « tuez pas, graciez, tuez, pas gracier » aurait tué une personne, et que c’est dommage que cette langue qui tue soit dans nos murs.
Cette source explique qu’elle avait entendu que cette langue est baptisée la langue de Molière. Dans ses œuvres comme Don Juan, qui signifie l’homme qui s’intéresse à toutes les femmes et toujours en quête des femmes. Or, que c’est honteux pour notre tradition de chercher toujours des femmes.
Aussi, dans son œuvre l’avare, il prônait l’avarice alors qu’au Burundi, il y’a l’esprit de partage et l’hospitalité légendaire, poursuit cette source qui affirme que contrairement à l’anglais, en français on accorde et dommage que le français n’accorde pas des aides, le français qui ne respecte pas le genre, en accordant, on a tendance à constiper les mots féminins par des accords qui n’ont pas de sens. De l’autre coté, l’on s’inscrit en faux contre cette opinion qui souligne que la planète n’est qu’un seul village qu’il faudra s’ouvrir d’autres horizons.