Kampala, le 11 août 2016 (Net Press). Nous apprenons que le président ougandais et facilitateur principal dans le conflit burundais, Yoweri Kaguta Museveni, vient de recevoir en audience les trois anciens chefs de l’Etat burundais, à savoir Pierre Buyoya, Domitien Ndayizeye et Sylvestre Ntibantunganya.
Ce qui a étonné l’opinion, ce sont les réserves que Ntibantunganya a mis dans ses réponses aux questions des journalistes quand on sait qu’il y a quelques années, toute personne qui voulait une information de quelque nature que ce soit appelait cet ancien chef d’Etat qui avait le plaisir de s’exprimer devant les journalistes et surtout qui ne cachait rien.
Selon une certaine opinion, le fait que ce dignitaire n’a pas voulu révéler le contenu de leurs discussions est un signe que ces dernières avaient un caractère hautement stratégique à mettre en exécution le moment venu.
Burundi – Rwanda – Sécurité
Le Burundi charge toujours son voisin du nord
Bujumbura, le 11 août 2016 (Net Press). Selon des informations de notre confrère www.bwiza.com de ce 11 août 2016, le Burundi a accusé hier le Rwanda d’avoir emprisonné deux de ses ressortissants, Ezéchiel Mbazumutima et Daniel Nganyirande. En effet, le chef de zone Rugazi, de la commune Kabarore, province Kayanza, Philippe Nyabenda, a annoncé que ces deux personnes sont emprisonnées au Rwanda depuis un mois.
Selon toujours ces informations, ces deux personnes sont accusées par le Rwanda d’être des Imbonerakure, originaires de la colline Buyumpu frontalière du Rwanda et seraient entrées clandestinement dans ce pays. Rappelons à toutes fins utiles que les Imbonerakure sont des jeunes affiliés au parti Cndd-Fdd très influents dans la vie politique de ce pays.
Le gouverneur de la province Kayanza, Anicet Ndayizeye confirme l’information de la détention de ces deux personnes et indique qu’il va tout faire pour qu’elles soient libérées. Mais cette mission risque d’être difficile au regard des relations délétères qui existent actuellement entre les deux pays.
Burundi - Sécurité
Un malaise généralisé qui fait peur
Bujumbura, le 11 août 2016 (Net Press). D’après des sources concordantes sous couvert d’anonymat, le sous-lieutenant Claude Nkengurutse a été arrêté à l’Iscam ce 10 août 2016 et a été conduit manu militari au service national des renseignements, où sa famille craint le pire.
D’après les mêmes sources, cet officier de l’armée burundaise serait parmi les 9 officiers qui sont inquiétés par ce service secret burundais.
Des rumeurs persistantes que la rédaction n’ose pas croire est qu’il y’aurait un faux coup d’état que les proches du pouvoir seraient en train de préparer pour mieux traquer les ex Fab. Pour s’enquérir de cette situation, la rédaction s’est entretenue cet après-midi le 11 août 2016 avec le porte-parole de l’armée burundaise, le colonel Gaspard Baratuza, qui s’inscrit en faux contre toutes ces informations et qui a indiqué par après que le sous-lieutenant a été convoqué par la police militaire.
D’après cette opinion, le ministère de la sécurité publique aurait révoqué 20 sous-officiers de police pour cause d’incompétence professionnelle car ils ont été indulgents envers les contestataires du troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Des malaises généralisés en somme aussi bien chez les civils, chez politiciens de l’opposition, au sein du cndd-Fdd même ainsi que dans les corps de défense et de sécurité.
Burundi - Sécurité
Les policiers sur la voie d’être supplantés
Bujumbura, le 11 août 2016 (Net Press). Selon des informations recueillies ce matin du 11 août 2016, dans les zones du nord de la capitale comme Kamenge, Kinama et Buterere, les Imbonerakure taxent 1000 fbu à chaque ménage représentant les frais de sécurité dans l’optique d’éradiquer le banditisme et d’autres invasions qui pourraient menacer la paix et la tranquillité de ces localités.
Des habitants du quartier Mirango à Kamenge et à Kinama, sous couvert d’anonymats, ont indiqué à la rédaction que cet argent est partagé sur place et parfois ces Imbonerakure volent de l’argent et des téléphones mobiles. L’administrateur de la commune Ntahangwa Eddy Paul Hakizimana a fait savoir qu’il n’est pas au courant de cette pratique.
La même source a indiqué que l’administration et la police les traquent pour aller manifester contre le déploiement des forces onusiennes au Burundi et s’interroge pourquoi la police burundaise n’est plus en mesure de protéger la population avant de lancer un appel vibrant au gouvernement burundais de permettre le déploiement de ces troupes en vue d’assurer la sécurité de la population car la police burundaise est défaillante de sa mission.
Burundi – Eac – Economie
Vers l’asphyxie économique de l’Eac
Arusha, le 11 août 2016 (Net Press). Selon un rapport de la société pour le développement international, édition 2016, les arriérés des pays de la communauté est-africaine risquent de plonger cette communauté dans une asphyxie sans précédent car ces dernières sont très élevées. Selon toujours ce rapport, en 2014, le Kenya avait des arriérés de 14,5 milliards de dollars américains au moment où la Tanzanie devait 12,5 milliards de dollars américains à la même période. De son côté, l’Ouganda devait 6,8 milliards de dollars américains à la même période
Mais la situation actualisée est plus qu’effroyable. En effet, pour cette année 2016, le Kenya a des arriérés de 32 milliards de dollars américains au moment où la Tanzanie doit à la même période 18 milliards de dollars américains. Ce rapport fait savoir que le Rwanda et le Burundi sont les moins endettés avec chacun des arriérés de moins de 2 milliards de dollars américains.
Burundi – Santé
Grève d’une demi-journée du syndicat des infirmiers Synapa
Bujumbura, le 11 août 2016 (Net Press). Les infirmiers du syndicat Synapa œuvrant à l’hôpital Roi Khaled ont observé une grève d’une demi-journée. La raison de cette manifestation est le renvoi injuste de leurs collègues pour une période de trois mois. Cependant, trouvent-ils, il y a des performances que l’on n’atteint pas suite au manque de moyens et ce ne sont pas les infirmiers qui doivent être punis.
Ils indiquent qu’ils vont maintenir la demande que ces sanctions soient levées et en cas de refus de l’autorité, ils vont prendre d’autres mesures qu’ils n’ont pas voulu révéler, ce qui est une stratégie de tout syndicaliste de se réserver une force de frappe en cas d’échec des pourparlers.
Burundi – Sécurité
La campagne Sos-Torture vient de sortir son rapport trimestriel
Bujumbura, le 11 août 2016 (Net Press). Ce rapport trimestriel d’une trentaine de pages couvre la période du 12 mars au 30 juin 2016 et reconnaît qu’une année après le déclenchement de la crise politico-sécuritaire, la situation des droits de l’homme s’est fortement détériorée au Burundi. L’objectif de ce rapport est donc d’attirer l’attention de l’opinion nationale et de la communauté internationale sur les violations des droits de l’homme au Burundi afin qu’ils amènent le gouvernement du Burundi à respecter ses engagements de protection des droits de l’homme.
Selon toujours Sos-Torture, les rapports sont acheminés aux destinataires intéressés, aux organes internationaux et régionaux de protection des droits de l’homme et postés sur le blog de la campagne Sos-Torture et sur le site internet de la Fiacat. Sos-Torture informe cependant que les enquêtes sur terrain restent limitées en raison du contexte sécuritaire hostile au travail des défenseurs des droits de l’homme.
Dans ce rapport, l’on évoque les principales violations des droits de l’homme constatées entre le 12 mars et le 30 juin 2016, un contexte sécuritaire précaire, des arrestations arbitraires et illégales en augmentation ainsi que des arrestations arbitraires province par province au cours de cette période.