Bruxelles, le 30 août 2016 (Net Press). Suite à la publication d’un rapport de la commission nationale du dialogue intérieur, le Cnared Giriteka estime qu’il recommande d’enterrer l’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation. Il estime également qu’il recommande l’amendement de la constitution pour lever le verrou de la limitation des mandats présidentiels, des quotas politiques et ethniques convenus, les quorums de vote des lois, etc. Pour le Cnared Giriteka, la Cndi est téléguidée par le président Nkurunziza.
Il avait montré sa satisfaction en date du 19 août quand il s’adressait à la Nation, affirmant qu’il va suivre ses recommandations. Signalons que ce rapport est tombé après un communiqué du Cndd-Fdd au pouvoir qui nie le génocide rwandais.
Cependant, le Cnared Giriteka estime que la grande majorité des Burundais trouvent que l’accord d’Arusha est un pacte de cohabitation sacré et un socle de la stabilité au Burundi. Le verrou de la limitation des mandats présidentiels contenu dans l’accord d’Arusha et dans la constitution qui en découle ainsi que la modification des quotas politiques et ethniques équivaut à légaliser le coup de force de Pierre Nkurunziza dont le troisième mandat a déclenché la consternation.
Ce projet d’enterrer l’accord d’Arusha est d’amender la constitution burundaise met automatiquement fin aux négociations inclusives conduites par la communauté internationale est-africaine et soutenues par l’ensemble de la communauté internationale. Cet échec est dû à l’obstination de Pierre Nkurunziza qui a toujours rejeté toute solution négociée. Par ailleurs, la révision de la loi sur les partis politiques, sur les organisations de la société civile et les confessions religieuses conduit à la suppression de tous les partis politiques, toutes les organisations de la société civile et toutes les confessions religieuses qui ne soutiennent pas le troisième mandat de Pierre Nkurunziza. Ainsi, il appelle le peuple burundais à refuser par tous les moyens l’abolition de tous les acquis de la démocratie au Burundi.
Burundi – Politique
Accord d’Arusha : le mouvement citoyen pour l’avenir du Burundi s’exprime
Bujumbura, le 30 août 2016 (Net Press). Le Mca indique qu’à l’occasion du 16ème anniversaire de l’accord d’Arusha, la Cndi vient de rendre publiques les conclusions de ce qu’il qualifie de pseudo-consultations populaires. Pour le Mca, les propositions de cet amendement tels qu’énoncées par le président de la Cndi prouvent en suffisance l’intention malhonnête d’instaurer une royauté par la pérennisation au pouvoir d’un individu et son système en oubliant que la plupart des dictateurs avaient utilisé cette même stratégie à l’image de Pierre Buyoya.
Pour le Mca, le rapport reprend d’une manière fidèle les propositions émises dans es réunions de la Cndi par les membres du parti au pouvoir, ceux des partis alliés du Cndd-Fdd et les membres des organisations qui se disent de la société civile comme Festus Ntanyungu, Jacques Bigirimana, Jean de Dieu Mutabazi, Pasteur Habimana, Jean Gilbert Becaud Njangwa, Venant Burikukiye et bien d’autres.
Pour ce mouvement, depuis que l’accord d’Arusha et en vigueur, plusieurs choses ont changé, reconnaître son identité n’est plus une mauvaise chose, la peur de l’autre a disparu même si les politiciens à tous les niveaux utilisent toujours l’ethnie comme argument facile pour accéder aux richesses du pays. la constitution de 2005 s’est inspirée de l’accord d’Arusha qui a mis fin à la guerre civile et imposé les quotas ethniques par le partage de pouvoirs entre els différentes couches sociales du pays.
En somme, cet équilibre devrait être le gage de la stabilité politico-sécuritaire au Burundi et le souci devrait être orienté vers les droits de la 2ème, 3ème et 4ème générations pour un avenir de ce pays car s’opposer à l’accord d’Arusha équivaut à replonger le pays dans une crise d’instabilité socio-politico-sécuritaire et les Burundais devraient se lever comme un seul homme pour dire non à toute personne ou parti politique qui nous font croire qu’on ne peut pas exister sans eux.
Burundi – Droits de l’Homme
La ligue Iteka sort son bulletin hebdomadaire n° 21
Bujumbura, le 30 août 2016 (Net Press). Ce bulletin couve la période du 21 au 28 août 2016, en mémoire de Madame Marie Claudette Kwizera, trésorière de la ligue Iteka, portée disparue depuis le 10 décembre 2015. Signalons en passant que la date d’aujourd’hui, le monde célèbre la journée internationale des disparus. La ligue Iteka estime que de décembre 2015 au 28 août 2016, au moins 303 cas de disparitions forcées sont parvenus à la ligue. L’Aprodh parle de plus de 2000 personnes disparues alors que la Cndih parle de 19 cas de disparitions pour l’année 2015 et que pour cette année en cours, la tendance est à la baisse, tout en affirmant qu’elle n’a pas de preuve que les forces de l’ordre sont derrière ces cas de disparitions.
Le bulletin commence par des allégations de violations et de violations des droits de l’homme, ensuite des cas d’allégations et de violations du droit à la vie, des cas d’enlèvements et d’arrestations suivis de disparitions forcées, des cas de torture, traitements inhumains et dégradants. Il évoque également les cas d’arrestations arbitraires et de détentions illégales.
Suivent en outre la violation du droit à la liberté d’expression, des cas de violence basée sur le genre, le droit à la sécurité alimentaire. Quant aux faits sécuritaires, le bulletin évoque le phénomène de cadavres, des attaques armées et des autres faits rapportés. La conclusion et les recommandations se trouvent à la page 16 de ce bulletin.
Burundi - Sécurité
Quand le grand nord reste le théâtre d’insécurité grandissante
Kirundo, le 30 août 2016 (Net Press). Un homme nommé Leonidas Muhitira a été tué à la machette ce dimanche le 28 août 2016 vers 19 heures sur la colline Kiyanza commune et province Kirundo au moment où il rentrait chez lui. La cause de cet assassinat reste inconnue et toujours dans la logique de la criminalité, un corps sans vie a été retrouvé hier après-midi à Kigarama commune et province Ngozi. Des témoins indiquent que qu’il était un sans domicile fixe.
Parallèlement, la rédaction au cours de son périple dans la région nord-ouest du Burundi, en provinces Cibitoke et Bubanza, la population a indiqué que cette région reste le grand théâtre d’insécurité grandissante, en témoigne que des bandes armées kidnappent et pillent sur la Rn 5 depuis année, spécialement dans la localité de Kagwema, à quelques kilomètres de Gihanga. Un groupe de malfaiteurs a attaqué le dimanche le 14 août 2016 un véhicule Probox de transport en commun qui a été arrêté par un groupe d’hommes armées, certains en tenue militaire. Ils ont intime l’ordre aux passagers de descendre et ont volé tout ce qui se trouvait dans le véhicule pour le brûler après.
Pour ces habitants de Kagwema, ces attaques sont devenus courantes car le 31 juillet 2016, des hommes armés ont attaqué un camion de type Fuso venant de Cibitoke et se rendant à Rumonge vers 2O heures à la 3ème transversale où une vingtaine d’hommes armés de fusils et des machettes en uniforme militaire. 2 personnes ont été blessées par balles et 7 autres ont été kidnappées et relâchées moyennant des rançons gravitant autour d’un million de nos francs.
L’administrateur de la commune Gihanga, Léopold Ndayisaba, indique que l’administration va privilégier la quadrilogie administrative, c’est-à-dire l’étroite collaboration des autorités administratives, militaires, policières ainsi que la population pour juguler cette insécurité que connait la région.