Dar Es Salaam, le 8 septembre 2016 (Net Press). A partir de ce jeudi 8 septembre 2016, se tient à Dar Es Salaam, la capitale tanzanienne, un sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la communauté est-africaine. Ce sommet a vu la participation pour la première fois d’une nouvelle unité, récemment agréée, qu’est le Sud Soudan. Malgré cela, les chefs d’Etat présents sont restés au nombre de 5 car le président burundais, Pierre Nkurunziza, a été représenté par son ministre des relations extérieures, Alain Aimé Nyamitwe.
Pourtant, la question du Burundi est à l’agenda du sommet
S’il est vrai que les chefs d’Etat doivent étudier plusieurs questions qui hantent la région, dont notamment la question de la guerre au Sud Soudan, un chapitre a été également réservé au Burundi, celui relatif à la crise politico-sécuritaire que connaît le pays à partir de la fin d’avril 2015, suite à l’annonce du troisième mandat du président sortant Pierre Nkurunziza.
Selon certaines informations, le sommet avait souhaité la participation personnelle du président Nkurunziza, mais ce dernier a préféré envoyer ses émissaires qui sont déjà sur place. Ceux-ci sont composés essentiellement d’Alain Aimé Nyamitwe, Aimée Laurentine Kanyana et Willy Nyamitwe, respectivement ministre des relations extérieures, ministre de la justice et garde des sceaux et conseiller principal à la présidence chargé de la communication.
L’on apprend qu’il est prévu que le facilitateur tanzanien, Benjamin Mkapa, doit donner rapport aux chefs d’Etat présents sur l’évolution des entretiens entre lui et les parties au conflit d’une part, des rencontres d’Arusha d’autre part.
Un sommet tant attendu par l’opposition
Pour les partis de l’opposition, radicale comme modérée, l’espoir est que le sommet de la Tanzanie puisse augmenter le rythme de dialogue inter-burundais qui a traîné au regard de la situation politico-sécuritaire dans laquelle se trouve le Burundi. La plupart d’entre eux pensent d’ailleurs que la récente déclaration négationniste du Cndd-Fdd sur le génocide des Tutsi au Rwanda est une occasion pour les cinq autres chefs d’Etat de comprendre l’esprit qui anime le pouvoir en place.
Une information si pas une rumeur a indiqué cependant que la médiation a l’intention de proposer une formation d’un gouvernement de large ouverture, composé des membres du partis au pouvoir et des membres de l’opposition radicale, mais des réactions ont vite surgi, indiquant que l’opposition ne peut pas faire partie du gouvernement dirigé par Pierre Nkurunziza.
De rumeur en rumeur cependant, d’autres informations indiquent que certains opposants radicaux et anciens frondeurs sont prêts à faire partie du gouvernement d’union nationale dirigé par le même chef de l’Etat. Les noms qui sont régulièrement cités sont ceux du Dr. Jean Miani, président d’une aile du Frodebu Nyakuri, non reconnue par le ministère de l’intérieur, Onésime Nduwimana et Léonidas Hatungimana alias Tout autre, respectivement ancien porte-parole du Cndd-Fdd et ancien porte-parole du président de la République Pierre Nkurunziza.
Le pouvoir trop silencieux sur le sommet de Dar Es Salaam
Jusqu’à présent, seule l’opposition s’agite sur ce sommet et rien ne filtre du côté du gouvernement. Cependant, cela ne veut pas dire qu’il a abandonné ses différentes positions en ce qui concerne le conflit politico-sécuritaire que connaît le pays depuis plus d’un an. En effet, depuis bien longtemps, le conseiller principal à la présidence chargé de la communication, Willy Nyamitwe, a toujours affirmé haut et fort que le camp gouvernemental ne peut pas négocier avec le Cnared-Giriteka, la plate-forme de l’opposition radicale pour la plupart basée en Europe.
Mais outre cette branche plutôt politique du conflit, d’aucuns voudraient également la participation des groupes armés comme le Forebu, le Red Tabara et let Fnl qui combat du côté de la réserve de la Rukoko et de la Rdc, à ce dialogue inclusif mais sur ce point, le gouvernement de Pierre Nkurunziza est on ne peut plus clair, il n’est pas question de négocier avec des terroristes, cfr une résolution des Nations Unies.
La base manifeste
Dans la soirée d’hier, entre 20 et 21 heures, sur la route Rumonge, un attroupement massif des membres du parti au pouvoir était observable du côté du pétrit séminaire de Kanyosha, des tambours et des chants étaient entonnés et le mouvement s’est dirigé vers la route Rusama, plus connu sous le nom de « Kubashinwa », descendu et à un certain moment, a viré vers Kibenga dans la zone Kinindo où le mouvement a échoué.
Dans leurs chansons, ces manifestants dénonçaient le sommet de Dar Es Salaam de ce 8 septembre 2016 et indiquaient que quoi qu’il en soit, ils ont le pays et des hommes pour le défendre. Mais ce matin, tout était calme du côté de Kibenga et d’après des informations recueillies ce matin, il semble qu’il y aurait eu des informations faisant état de l’entrée massive des armes via le quartier asiatique, la zone Kinindo et Kibenda, raison pour laquelle il y aurait eu hier une fouille-perquisition dans le quartier asiatique.
Des positions qui divisent
Lors de ce sommet extraordinaire, il est question d’étudier également des modalités de partenariat entre l’Eac et l’Union européenne. D’ores et déjà, le Burundi a fait savoir qu’il ne ratifiera pas les accords entre les deux partenaires car l’Union européenne a pris des sanctions contre lui. La Tanzanie n’est pas de cet avis car elle estime qu’en cas de nos signature, ce serait une grande perte pour la communauté est-africaine.
Mais ce que l’on constate déjà, c’est que le nouveau président tanzanien, John Pombe Magufuli, un ancien syndicaliste, est tellement exigeant si bien que l’on se demande si le ministre des relations extérieures pourra le rallier sur la position de Bujumbura dans ce partenariat.
Burundi – Confessions Religieuses
La religion musulmane offre une journée chômée et payée
Bujumbura, le 8 septembre 2016 (Net Press). Selon des informations proches des musulmans, une fête de mouton est prévue ce lundi 12 septembre 2016 dans ce pays et dans le monde où des musulmans existent. Ce sera une journée chômée et payée, selon toujours les mêmes informations.