Bujumbura, le 17 septembre 2016 (Net Press). La ligue burundaise des droits de l’homme Iteka vient de publier un bulletin spécial sur la répression du pouvoir contre des militaires et policiers soupçonnés d’être contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. D’emblée, cette ligue mentionne dans son bulletin que la répression contre les présumés opposants du troisième mandat n’a pas épargné le secteur des forces nationale et de la police burundaise.
D’après donc ce bulletin, 112 cas de militaires et 51 cas de policiers, victimes de la répression, sont parvenus à la ligue. Elle relève au moins 35 cas de militaires tués, au moins 13 portés disparus, 5 militaires torturés, au moins 33 militaires arbitrairement privés de leur liberté et au moins 26 militaires blessés. Parallèlement aux militaires, la ligue évoque au moins 17 policiers tués, au moins 9 policiers portés disparus, au moins 2 policiers torturés, au moins 10 policiers victimes d’arrestations arbitraires et au moins 13 policiers blessés lors des opérations de répression du pouvoir de Bujumbura.
Ainsi, tous les détails se trouvent dans ce bulletin de plus ou moins 24 pages où l’on présente des militaires et ou des policiers tués lors des opérations répressives. L’on mentionne également des cas de militaires et ou de policiers portés disparus, des cas de militaires et ou des policiers victimes d’arrestations et ou de tortures. L’on évoque enfin des cas de militaires et ou policiers victimes d’attaques armées avant de passer à la conclusion et aux recommandations.
Parmi les recommandations, les unes vont tout droit au le gouvernement où la ligue Iteka recommande de mettre fin à la répression et à la violence dirigée contre les militaires et policiers, pour la plupart des ex-Fab, de mettre en avant le principe de dialogue comme le seul moyen possible pour résoudre définitivement la crise actuelle.
A la force de défense nationale, la ligue Iteka recommande de ne pas céder à l’instrumentalisation et à la manipulation politiques, de sauvegarder son unité pour pouvoir gagner le pari de la paix nationale et de la protection de tous les Burundais sans exception.
A l’Union africaine et à l’Onu, la ligue Iteka recommande de déployer rapidement la force en vue de protéger la population en détresse. Quant à la cour pénale internationale, il lui est recommandé d’accélérer les procédures d’analyses des dossiers lui soumis pour rendre justice aux victimes.
Burundi – Malversations Economiques
Du rififi à l’Inss, une odeur nauséabonde de détournements
Bujumbura, le 17 septembre 2016 (Net Press). En date du 29 août 2016, une note fut adressée à la comptabilité et signée par Jean Petit Ndikumasabo, attaché à la direction générale pour visa, par Gabriel Hakizimana, directeur administratif et financier pour approbation, par Pierre Nshimirimana, chef du service budget pour vérification et par Ir. Prosper Banzombanza, directeur général de l’Inss pour autorisation de payement.
La correspondance en question demandait à la comptabilité de « virer au compte n° 0027582-01-50 ouvert à la Bancobu au nom de la société EAGTC un montant de cent soixante-quinze millions six cent huit mille sept centre quatre-vingt francs burundais (Bif 175.608.780) représentant une avance de démarrage de 30% pour la fourniture et l’installation d’une cabine kiosque compact préfabriquée de moyenne tension pour les 5 nouveaux immeubles de Kinindo … ».
La lettre est parvenue à destination le lendemain et en date du 31 août, la même comptabilité remarque qu’il y a erreur et fait une note à la direction générale. Dans cette dernière, l’on peut lire que « la cabine kiosque complet commandée par l’Inss est un bien durable qui sera affecté aux immeubles de Kinindo. Le service comptabilité se pose plusieurs questions : Qui est le service demandeur ? Est-ce le service GI (gestion des immeubles) ou un conseiller du D.G. ? Depuis plus de 50 ans, il existe à l’Inss une procédure d’engagement budgétaire qui prend source au service demandeur. Le service demandeur vise la facture après vérification. A notre humble entendement, la facture n° 1 de EAGTC devrait être visée, au premier degré, par le service demandeur ».
En date du 1er septembre 2016, la note a été annulée mais cela n’a pas empêché au chef comptable adjoint de l’Inss d’écrire à son directeur général en date du 13 septembre de la même année. En bref, ce qui a empêché la comptabilité à engager sa responsabilité c’est que d’une part, le budget d’investissement dont fait partie les fonds d’achat de la cabine est affecté au service de Gestion des Immeubles (GI). En outre, en amont, le chef de service GI n’a pas visé la facture au premier degré alors que l’ordonnancement budgétaire le prévoit ainsi.
Enfin, l’article 21 de l’ordonnance ministérielle n° 630/212 du 8/8/1979 instruit que « L’agent comptable est personnellement et pécuniairement responsable de l’exécution des dépenses régulièrement ordonnancées… ».
Burundi – Politique
Un mathématicien conseille Rwasa
Bujumbura, le 17 septembre 2016 (Net Press). Un grand mathématicien sous couvert d’anonymat contacté par la rédaction ce samedi le 17 septembre 2016, conseille le 1er vice-président de la chambre basse du parlement burundais et président du front national pour la libération non reconnu par le gouvernement, Agathon Rwasa, le conseille que pour résoudre un système de deux équations à deux inconnus, on dispose de trois possibilités, soit l’élimination, soit la substitution, soit encore l’assimilation.
Elimination
Il s’agit de trouver le moyen de multiplier ou diviser les membres de chaque équation sans que rien ne semble fondamentalement modifié. Ainsi, Agathon Rwasa est obligé de détourner la masse populaire qui court derrière le Cndd-Fdd et l’aligner dans ses rangs. Pour que cela marche, il faut que le système Cndd-Fdd soit malveillant dans la gestion de se militants. A titre d’exemple, avant qu’il ne croise le chemin des assassinats, Melhior Ndadaye avait réussi à détourner la masse qui était derrière l’Uprona dans les années 1990.
Substitution
Elle consiste à transformer un de deux inconnus, en l’exprimant en fonction de l’autre. Agathon Rwasa doit réussir à convertir des membres influents du Cndd–Fdd pour qu’il concoure à la protection de ses militants. Mais une question se pose, quelle force a-t-il pour convaincre des gens à risquer leurs postes voire leur vies pour protéger les concurrents ?
L’assimilation
Une troisième option empruntée est celle de l’assimilation et surtout ce n’est pas mathématique. Elle est extraite de François Rabelais qui a écrit « assimilez ou soyez dissimulés », cela veut dire qu’Agathon Rwasa et ses militants ont le choix de se rendre ou d’abandonner la politique en 2015, Agathon Rwasa a bien compris ce que c’est l’assimilation qui lui convient, conclut le célèbre mathématicien.
Burundi - Sécurité
Des rançonnements dans l’océan de belle misère
Bujumbura, le 17 septembre 2016 (Net Press ). Apres que les habitants des zones Kamenge et Kinama se lamentent du fait que les jeunes Imbonerakure rançonnent à tout passant une somme gravitant autour de 2000 fbu, ce phénomène prend une allure nationale. Dans la province de Cibitoke à l’ouest du Burundi, des membres du Cndd-Fdd exigent à chaque commerçant de payer une somme de 2000 fr représentant les frais de cotisation en faveur le parti présidentiel.
Des grognes mêlées d’amertume ne tarissent pas, indexant le parti Cndd-Fdd comme étant la source de tous les maux que connait la province de Cibitoke. L’un des commerçants rétorque : « nos tomates pourrissent dans les champs, on nous refuse de faire le commerce transfrontalier avec nos voisins du nord, où veux-t-on qu’on trouve ces cotisations ? » Une large opinion trouve qu’une population qui croupit dans l’océan de belle misère ne devrait pas être rançonnée par un parti, de surcroît présidentiel.
Burundi – Politique – Anniversaire
L’Uprona commémore ses 55 ans de victoires aux législatives
Bujumbura, le 17 septembre 2016 (Net Press). Dans 24 heures, 55 ans jour pour jour se seront écoulés après la victoire éclatante du parti Uprona aux législatives du 18 septembre 1961. Mais aujourd’hui, l’on ne connaît plus ce qui reste de cette formation politique d’autant plus qu’il est divisé en 1000 morceaux. Il y a aujourd’hui l’Uprona qui est reconnu par le gouvernement Cndd-Fdd et dont le chef, Gashatsi, a été introuvable toute la journée pour qu’il révèle ce qu’il entend faire demain comme manifestation de cette victoire d’il y a 55 ans.
De l’autre côté, il y a l’Uprona qui n’est pas reconnu par le pouvoir qui entend se réunir demain afin d’adresser un message aux Badasigana, voire au pays. Le message pourrait être lu par le vice-président de cette formation politique, à défaut du président qui est empêché.