Bujumbura, le 29 septembre 2016 (Net Press). Les agents de l’ordre ont ces derniers jours, l’habitude d’opérer des rafles de gens sur les grands axes de la capitale et même à l’intérieur du pays. Des cas flagrants sont là pour documenter la liste de gens arrêtés et portés disparus. Des milliers de jeunes accusés d’avoir participé aux manifestations anti troisième mandat ainsi que des arrestations de policiers et militaires qui ne sont pas en bon odeur avec le système à travers tout le pays dont leurs corps ont été trouvés sans vie constituent un fait têtu qui illustre la situation. Pareil cas est arrivé avant hier le 28 septembre 2016.
En effet, un homme âgé de 74 ans du nom de Gédéon Gihaga a été arrêté après une fouille-perquisition opérée à son domicile. Il a été conduit sans tarder dans les cachots du service national des renseignements. Le sort de ce vieil homme d’affaires est inquiétant car il souffre d’une maladie chronique d’hypertension. Bien que son âge avancé doive normalement lui éviter la prison, il vient de passer deux nuits d’insomnie à la Snr. Cette triste situation est devenue le lopin quotidien de la population sur tout le territoire du Burundi.
Par le communiqué du Cnared – Giriteka, la rédaction vient d’apprendre que M. Gervais Niyongabo, président du parti Fedes – Sangira et membre du directoire du Cnared a été lui aussi arrêté cette fois-ci par la garde présidentielle à Nyanza-Lac au Sud du pays et conduit par la garde du président au même Snr à bord d’un véhicule immatriculé n°26394.
Pour le Cnared – Giriteka, cette arrestation est une preuve de plus que l’arbitraire préside dans la violation massive des droits de l’homme par le pouvoir de facto de Pierre Nkurunziza et condamne cet acte ignoble tout en exigeant sa libération immédiate car il est membre de la délégation des pourparlers d’Arusha.
Le Cnared –Giriteka saisit cette malheureuse opportunité pour confirmer que le contenu du rapport d’enquêtes indépendante des Nations unies est véridique. De ce fait, il réitère sa demande au conseil de sécurité des Nations unies de prendre toutes les mesures qui s’imposent pour prévenir l’irréparable au Burundi.
Enfin, le Cnared-Giriteka prend à témoin le facilitateur dans la crise burundaise, son excellence William Benjamin Mkapa, qui doit comprendre que l’arrestation d’un membre de sa délégation aux pourparlers d’Arusha est un prélude à un sabotage de ce processus.
Sur un tout autre chapitre, un bistrot de la commune Mutaho , a été attaqué à la grenade hier soir vers 20 heures , son propriétaire Adolphe Hakizimana a été touché par balle et sa femme a été blessée par des éclats de grenade.
Burundi-Sécurité
Révélation d’un calvaire enduré aux cachots du Snr.
Bujumbura, le 29 septembre 2016 (Net Press). Au lendemain de la révélation de l’aprodh sur les cas de torture recensés ces dernières semaines au Burundi , la rédaction s’est entretenue ce jeudi 29 septembre2016 avec l’ une des victimes âgée de plus de 50 ans qui n’a pas voulu décliner son identité de peur d’en payer cher devant le service national des renseignements bien qu’il vit dans la cachette tout comme ses proches .
Selon lui, le calvaire commence du 25 juin au 1er juillet 2016 au sein du service national des renseignements (Snr). Il révélé nombreux actes abominables auxquels il a été soumis durant cette période de sinistre mémoire parmi lesquels figurent le fait que les agents de services secret l’ont obligé de s’asseoir dans une flaque d’acide de batterie et ont suspendu à ses parties les plus intimes, un bidon de cinq litres rempli de sable. Ces actes de torture constituent des cas de violation grave des droits humains et fusent la dénégation de l’autre puisqu’exécrable à ton égard. La même victime témoigne qu’on lui servait une de la nourriture pleine de sable et de cailloux comme si le calvaire qu’il endurait ne suffisait pas à lui seul. A la sortie du cachot, son poids avait déjà perdu plus de 20 Kg.
Burundi - Société
Grogne chez les vendeuses ambulantes
Bujumbura, le 29 septembre 2016 (Net Press). La rédaction s’est entretenue ce jeudi 29 septembre 2016 avec des vendeuses ambulantes autour du marché central de Bujumbura qui n’ont pas caché leur ras-le-bol face au pouvoir actuel.
L’une d’entre elles a indiqué à la rédaction que le prix des denrées alimentaires ne cesse de grimper en précisant que le prix d’un kilo d’oignons qui s’achetait avant la crise du troisième mandat du président Pierre Nkurunziza coûtait 1200 Fbu mais a doublé pour être fixé à 2400 Fbu. Suite à cette flambée de prix, les acheteurs ne s’approvisionnent pas et leurs stocks ne sont plus écoulés.
Une vendeuse des hauteurs qui surplombent la capitale Bujumbura indique qu’elle quitte son domicile à 4 heure du matin, passe toute la journée sous un soleil accablant mais ne parvient pas à gagner plus de 1000 Fbu alors qu’elle-même le cultivateur qui laboure au compte de son voisin gagne 3000 Fbu.
Cette jeune dame de 4 nourrissons lance un appel vibrant au gouvernement burundais, de penser à l’avenir des enfants du pays qui sont l’espoir de demain pour ainsi assoir un climat de dialogue, source de la paix et de la tranquillité seule voie obligée pour un véritable développement au Burundi.
Burundi-Santé
L’espacement des naissances préoccupe le ministère de la santé
Bujumbura, le 29 septembre 2016 (Net Press). Dans le but de la préparation de la journée mondiale de la contraception centrée sur le thème « la contribution des hommes à la promotion et la pratique de la planification familiale ». Le programme national de santé de la reproduction (Pnsr) en concert avec le programme des Nations unies pour la population (Fnuap) a organisé ce mercredi le 28 septembre2016, un atelier-média, afin de sensibiliser les journalistes sur les biens –faits de l’espacement des naissances.
Selon la consultante du Fnuap, Dr Yolande Magonyagi, la réussite de l’espacement des naissances implique énormément le libre consentement des époux où les hommes doivent s’impliquer davantage en adoptant les méthodes contraceptives comme la vasectomie, l’utilisation des préservatifs, l’abstinence et sensibiliser les femmes à se rendre aux dispensaires pour s’enquérir des méthodes contraceptives. Soulignons que cette journée sera célébrée à Kayanza sous le haut patronage de la première dame du pays, Madame Denise Nkurunziza .
Burundi-Gabon –Politique
Ali Bongo investi
Libreville, le 29 septembre 2016 (Net Press). Quatre jours après la validation de la réélection d’Ali Bongo Ondimba par la cour constitutionnelle, il a été finalement investi ce mardi le 27 septembre 2016, tout en jurant la main sur le cœur qu’il va garantir le respect des droits politiques et humains dans son pays.
Quatre chefs d’Etat étaient en déplacement pour rehausser de leurs présences ces cérémonies. Il s’agit successivement du malien Ibrahim Boubacar Keita, du togolais Faure Gnassimbé , du nigérien Mahamadou Isssoufou et du nouveau président de Sao tomé et Principé, Evaristo Carvalho et du président du sénat rwandais.
Dans son discours d’investiture, Ali Bongo appelle ses opposants au dialogue en ces termes« j’invite toutes les forces vives de la nation à s’asseoir ensemble afin de trouver des solutions ». Les événements malheureux ayant suivi la proclamation des résultats le 31 août dernier ont occasionné des violences meurtrières inédites où des centaines d’arrestations avaient eu lieu. Le chef de l’Etat a mis également ses promesses de campagne au cœur de son prochain septennat où il compte mettre en œuvre son programme d’égalité de chances et à parvenir à l’émergence de l’économie gabonaise meurtrie par la chute du cours du pétrole.