Bujumbura, le 28 octobre 2016 (Net Press). L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies dans la région des grands lacs, Jamal Benomar, a rencontré ce jeudi le 27 octobre 2016 le deuxième vice-président de la République, le Dr. Joseph Butore.
Jamal Benomar dit qu’il a été envoyé par le conseil de sécurité des Nations unies pour tenter de renormaliser les relations entre son institution et Bujumbura et affirme que la réunion a été fructueuse d’autant plus que les deux personnalités ont évoqué la question relative à la résolution 2303 avant d’indiquer que l’Onu est présente au Burundi depuis plusieurs décennies et qu’elle œuvre dans les différents domaines.
De l’autre côté, le porte-parole de la deuxième vice-présidence, Isidore Ntirampeba, a indiqué que l’envoyé spécial de Ban ki-Moon a été satisfait de l’amélioration de la paix et de la tranquillité du Burundi. Le deuxième vice-président a évoqué son implication dans la résolution de la crise burundaise avant de demander à son interlocuteur de ne pas prêter oreille attentive aux opposants en exil qui transmettent des fausses informations qui ternissent l’image du Burundi dans le concert des nations. Il a souhaité qu’il n’y ait pas des décisions contraignantes à l’endroit des contingents burundais engagés dans des missions de maintien de la paix en Somalie.
Soulignons que l’envoyé de Ban ki-Moon a rencontré le ministre des relations extérieures Alain Aimé Nyamitwe, les représentants du corps diplomatique et consulaire ainsi que les leaders des partis politiques et il achèvera sa visite ce samedi le 29 octobre 2016.
Burundi – Société
Le Fida, appliquerait –il deux poids deux mesures ?
Gitega, le 28 octobre 2016 (Net Press). Plus de 2000 déplacés du site de Bugendana de la province Gitega (centre du pays) ne bénéficient d’aucune aide agro-pastorale et alimentaire depuis 23 ans de la part du projet financé par le fond international pour le développement agricole (Fida).
Selon le responsable de ce site, les habitants qui sont restés sur les collines bénéficient d’une assistance (chèvres, vaches, semences sélectionnées). La même source soupçonne que la haine politico-ethnique serait derrière cette discrimination car une large population de ce site est constituée à majorité par des Tutsi.
L’administrateur de la commune Bugendana, Béatrice Bukuru, rejette en bloc ces arguments, arguant que les déplacés ne sont pas éligibles car ils ne remplissent pas les conditions. Les bénéficiaires qui sont restés aux collines ont des champs bien entretenus et affirme que dans ce site, les champs n’existent pas et elle invite les déplacés à regagner leur collines d’origine. Le responsable du site de Bugendana de son côté affirme qu’il est impossible de retourner dans leurs collines respectives car les déplacés sont toujours traumatisés par les massacres à grande échelle de 1993 et surtout de 1996 sous le règne du président Ntibantunganya et qui lui ont valu un coup fatal.
Burundi – Onu – Justice
Le Burundi remet officiellement une lettre de retrait du statut de Rome
New York, le 28 octobre 2016 (Net Press). Le gouvernement du Burundi, via la ministre de la justice et garde des sceaux, Aimée Laurentine Kanyana, a remis hier au chef de cabinet du secrétaire général des Nations Unies, une lettre attestant que le Burundi se retire officiellement du statut de Rome de la cour pénale internationale.
Les défenseurs des droits de l’homme estiment que cette décision a été prise car il y a des traitements inhumains, cruels et dégradants qui sont commis dans le pays par les agents de l’Etat depuis que Pierre Nkurunziza a annoncé qu’il briguera un troisième mandat controversé. Ils trouvent également que ce retrait pourrait avoir des conséquences négatives sur des groupes de gens qui ont connu des violations massives des droits de l’homme.
Malgré cette décision de Bujumbura que l’on dit définitive, les mêmes défenseurs des droits de l’homme indiquent que le Burundi a une année devant lui, ce qui est une bonne occasion pour réfléchir et probablement revenir sur sa décision. Les personnalités qui suivent de près le fonctionnement de la Cpi, dont le ministre sénégalais de la justice, tentent de calmer le jeu mais l’on sent qu’il y a dégoût énorme de la part de plusieurs états africains qui considèrent que la Cpi est un instrument politique de l’Occident pour recoloniser l’Afrique.
Les relations entre le Burundi et la communauté internationale en général et la justice internationale en particulier tiennent d’une interprétation différente de la crise politico-sécuritaire que traverse le Burundi depuis à peu près une année et demie. En effet, dans un premier temps, il y a eu l’intention du président sortant de briguer pour un troisième mandat.
Les partis d’opposition ainsi que les associations de la société civile ont fermement dénoncé cette décision mais devant le forcing de Pierre Nkurunziza, rien n’a pu l’arrêter. C’est à ce moment que des manifestations anti-troisième mandat ont été organisées dans la capitale, suivies des ripostes sévères des policiers, le régime les ayant qualifiés de subversions.
Les relations iront decrescendo jusqu’à la sortie du rapport des experts des Nations unies, le 20 septembre dernier. C’est à ce moment que le régime de Bujumbura a pris des mesures que l’on croyait impossibles, comme la suspension de collaboration avec le haut commissariat de l’Onu pour les droits de l’homme, ainsi que le retrait du pays du statut de Rome. Signalons enfin qu’après le Burundi, deux autres pays africains ont déjà annoncé leur retrait, l’Afrique du Sud et la Gambie.
Burundi – Politique - Humour
Un seul mandat pour satisfaire les affamés du pouvoir
Bruxelles, le 28 octobre 2016 (Net Press). Un sujet proche des milieux humoristes indique que dans les leitmotivs des Africains, figurent un « ne touchez pas à la constitution pour briquer un 3ème, voire un 4ème mandat ». Il propose que les constitutions africaines, pour satisfaire aux assoiffés du pouvoir dans ce continent, prévoient un seul mandat de 100 ans.
Pour lui, comme l’Afrique prévoit de se retirer massivement de la Cpi et d’instaurer un même passeport biométrique, elle devrait s’intégrer dans une seule constitution, où, pour résoudre les polémiques de plusieurs mandats des présidents africains, qui instaurerait dans cette noble constitution panafricaine un seul et unique mandat très précieux, un seul mandat pas n’importe quel mandat, un mandat de 100 ans non renouvelable.
Ce spécialiste en humour constitutionnel à l’université de Louvain la Neuve affirme que les présidents bénéficiaires de ce mandat remettront le pouvoir par leur propre volonté ou par la volonté divine, comme l’a fait le président cubain, Fidel Castro, qui n’était pas à l’aise avec le monde occidental et surtout les Américains. Et pour éviter la transmission du pouvoir au fils ou au frère, comme l’a fait Fidel Castro, il faudra mettre dans la constitution qu’un président candidat de ce mandat doit être l’unique fils d’une famille quelconque, célibataire au cours de son accession au pouvoir car s’il remet le pouvoir par sa volonté ou par la volonté divine à 95 ans, son fils ainé de 92 ans ne pourrait pas prendre la relève ni son frère, car il sera abattu par l’âge.
L’humoriste constitutionnel souligne que dans la précieuse constitution panafricaine, il conseille d’y mettre une loi qui interdit les polygamies des présidents comme on l’observe quelque part en Afrique australe où l’Afrique du sud de Jacob Zuma et le Swaziland ne sont pas épargnés, ainsi qu’une planification de naissances qui se limite à 2 enfants, pourquoi ? C’est pour éviter les hégémonies familiales car si le président remet le pouvoir à 95 ans ou meurt à cet âge, son fils cadet de 90 ans ne pourra pas lui succéder.
Burundi – Tanzanie – Politique
Capable Mkapa ou l’incapable !
Arusha, le 28 octobre 2016 (Net Press). Une large opinion s’interroge si le médiateur dans le conflits burundais aurait failli à sa mission d’organiser le dialogue inclusif qui mettrait fin à la crise burundaise déclenchée depuis le printemps d’avril 2015.
La même opinion s’interroge car rien ne filtre de la part du médiateur en ce qui concerne la reprise des pourparlers, poursuit la même opinion qui indique que le médiateur aura du labeur à organiser de tels dialogues inclusifs au moment où la communauté reste hantée par le retrait massif des pays africains de la cour pénal internationale, la répression de l’état islamiste en émergence au moyen orient, la guerre froide entre les puissances occidentales et la Russie et ses alliés à propos de la crise syrienne qui risque de déclencher la 3ème guerre mondiale , les conflits israélo-palestiniens, la montée galopante du terrorisme au Maghreb, le secte Boko Haram qui sème la terreur, etc..
La même opinion arrive à souligner que même la plateforme de l’opposition burundaise n’est plus soudée pour faire la pression, la présence presque absente de l’opposition armée et non soudée en l’occurrence le Forebu, le Red Tabara, la communauté est Africaine à travers son secrétaire général Libérat Mpfumukeko qui s’immisce dans les démarches du médiateur, de l’Union africaine dont les chefs d’Etats se préoccupent à faire plusieurs mandats et aussi tourner le dos contre la cour pénale internationale, le désintéressement de Bujumbura de participer à ces dialogues et qui se penche minutieusement aux dialogues inter burundais pour changer la constitution qui permettra le président Nkurunziza de briguer plusieurs mandats à sa guise.