Bujumbura, le 29 octobre 2016 (Net Press) . Ils étaient des milliers entassés au boulevard du 1er novembre, du pont Ntahangwa jusqu’à la hauteur de l’hôpital Kamenge. Selon des informations en provenance des manifestants, outre que certains n’étaient pas au courant de leur présence à cet endroit, d’autres ont dit qu’ils allaient manifester pour soutenir ceux qui ont été élus lors des élections de l’année dernière.
Mais d’autres encore étaient plus informés car ils disaient avec précision qu’ils allaient construire une maison en étages dans la zone de Kamenge, quartier Mirango. Ce sont les travaux communautaires qui devaient clôturer ces manifestations. Cependant, ils ne pouvaient pas dire avec précision le type de maison qui devait être construite mais ils croient qu’il s’agit d’un hôpital ou d’une école de référence.
Cela devient presqu’une habitude des militants du Cndd-Fdd où chaque samedi, ils organisent une activité après une marche manifestation. Il y a quelques semaines, la manifestation se dirigeait contre les pays comme la Belgique, la France, le Rwanda, les Nations Unies et les droits de l’homme et actuellement, elles sont organisées pour soutenir les élus. C’est la solution que le parti trouve la meilleure car il en conflit avec tout le monde.
Burundi – Dialogue
La Cndi clôture le dialogue interne à travers toutes les communes du pays
Kirundo, le 29 octobre 2016 (Net Press). C’est dans les communes de la province Kirundo que les travaux de la commission nationale de dialogue inter burundais ont pris fin. Rappelons que le lancement de ces travaux avait eu lieu le 19 janvier 2016 dans la même province de Kirundo.
Au cours de toutes ces discussions, les populations consultées revenaient sur quatre choses à savoir la suppression du nombre de mandats du président, la suppression de l’accord d’Arusha, la modification de la constitution ainsi que le rapatriement du dialogue international sous la houlette de l’Eac et de l’ancien président tanzanien, Benjamin William Mkapa.
Pour le moment et si le temps le permet, la commission nationale de dialogue inter-burundais entend rencontrer les réfugiés à l’extérieur du pays, des politiciens qui se trouvent en exil et si possible, aller jusque dans les collines qui composent ce pays. Mais à ce niveau, le président de la Cndi, quoi que de bonne foi, ne sait pas si les résultats obtenus seront les mêmes que ceux qu’il récolte au Burundi, surtout chez les politiciens de l’opposition, à moins que l’on décide de ne pas consulter les membres du Cnared.
L’on rappellera que la Cndi avait récemment donné son rapport provisoire à la présidence de la République. Pierre Nkurunziza avait pris acte de ce document, avait manifesté sa satisfaction et avait promis de mettre en vigueur les desideratas du peuple sans rien modifier car c’est la volonté du peuple qui prime.
Burundi – Médias
Manifestation à Paris pour un journaliste burundais disparu
Paris, le 29 octobre 2016 (Net Press). Ce 28 octobre 2016, 100 jours venaient de s’écouler sans que l’on sache où se trouve notre confrère Jean Bigirimana. Ainsi, l’Ong Reporters sans frontières a organisé une manifestation devant l’ambassade du Burundi en France basée dans la capitale Paris.
Les manifestants avaient une pancarte où se trouve la photo de Jean Bigirimana et une question bien précise, où est Jean Bigirimana ? En bref, ils demandaient une enquête indépendante pour savoir exactement ce qui est arrivé à ce journaliste du groupe de presse Iwacu. Dans ces manifestations, des Burundais vivant en France, qui ne sont pas nécessairement des journalistes, ont pris part à cette forme d’expression.
Rappelons que Jean Bigirimana avait quitté sa maison vers 14 heures le 22 juillet 2016 et se rendait à Bugarama pour des raisons de service. Ceux qui l’ont vu pour la dernière fois ont indiqué qu’il a été arrêté par des agents du service national des renseignements mais le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye, avait nié toute implication de la police dans l’arrestation de notre confrère.
Quelques jours plus tard, le 11 août 2016, un corps sans vie a été retrouvé au bord de la rivière Mubarazi, non loin de l’endroit où le journaliste a disparu. Presqu’au même moment, un autre cadavre a été aperçu dans les environs, mais rien n’a prouvé que c’était celui de Jean Bigirimana.
Signalons enfin que Jean Bigirimana avait au départ presté pour la radio et télévision Rema Fm, un médium du parti au pouvoir et avait par après changé pour travailler avec le groupe de presse Iwacu. Les autres informations indiquaient qu’il était le neveu de Léonidas Hatungimana alias Tout autre, le premier des frondeurs du Cndd-Fdd, ce qui fait croire à l’opinion que ces deux éléments pourraient être à l’origine de ses difficultés car malgré les démentis de la police, tout le monde est convaincu qu’il a été enlevé par cette dernière, d’autant plus que celui avec qui ils avaient rendez-vous a également disparu.
Burundi – Etats-Unis – Société Civile
Les Etats-Unis demandent à Bujumbura de revoir sa décision
Washington, le 29 octobre 2016 (Net Press). Il s’agit d’une déclaration du secrétariat d’Etat qui demande au gouvernement de Bujumbura de revoir sa décision d’interdire et de suspendre dix organisations non gouvernementales qui œuvrent dans le domaine des droits de l’homme, de la surveillance des élections et de la lutte contre la corruption. Cette déclaration indique que ce pays loue le rôle joué par ces organisations de la société civile dans la défense des droits de l’homme garantis par la constitution du Burundi.
Pour les Etats-Unis, empêcher à ces organisations de travailler serait réduire davantage l’espace démocratique déjà diminué. Ils estiment enfin que la participation dans un dialogue mené par le facilitateur de la communauté de l’Afrique de l’Est et l’ancien président tanzanien est la seule voie pour aboutir à une réconciliation. Mais il serait surprenant que Bujumbura le comprenne dans ce sens.